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À la Une
Les injustices de genre sont une cause et une conséquence de la faim dont les femmes et les filles sont les premières impactées. Pour faire reculer la faim dans le monde, il est indispensable de lutter pour les droits des femmes.
Les conflits, les chocs économiques et la crise climatique sont les principales causes de l’augmentation de la faim dans le monde ces dernières années. Suite à la crise socio-économique engendrée par la pandémie de Covid-19, la faim a continué d’augmenter et aujourd’hui, 811 millions de personnes souffrent de la faim, soit près de 10% de la population mondiale. Les plus touché·e·s par l’insécurité alimentaire sont les enfants, les femmes, les paysan·ne·s et les petit·e·s producteur·trice·s agricoles.
Aujourd’hui encore, en raison des injustices liées au genre et aux rôles traditionnels imposés aux femmes et aux hommes, les femmes n’ont pas le même accès aux ressources, à l’éducation, aux études, aux formations, aux financements que les hommes. Ce manque d’opportunités et de moyens représente à la fois une cause et une conséquence de la faim dans le monde.
Actuellement, près de 150 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de la forme la plus sévère de sous-nutrition. Cette maladie est la cause de près de la moitié des décès des enfants de moins de 5 ans dans le monde.
Dans les sociétés patriarcales, c’est souvent aux femmes qu’il incombe de prendre soin des enfants durant leurs premières années. Ce sont également elles qui souffrent davantage de la pauvreté, les privant ainsi des moyens indispensables pour assumer cette responsabilité.
En effet, dans de nombreuses sociétés patriarcales, il est attendu des hommes qu’ils alimentent le foyer en revenus, tandis que les femmes cumulent la majeure partie du travail non rémunéré, qu’il s’agisse des travaux ménagers (collecter l’eau et le bois, faire la cuisine et le nettoyage, etc.), des soins directs aux personnes (nourrir un bébé, l’emmener au centre de santé, aider les personnes âgées ou handicapées à se laver, etc.) ou encore de la main d’œuvre gratuite dans l’économie informelle. Appauvries et accablées par la surcharge de travail, les femmes sont privées de l’argent, du temps et de l’énergie nécessaires pour prendre soin des enfants. Ces derniers sombrent dans la sous-nutrition, ce qui accroît à son tour la charge de travail domestique et la pauvreté des femmes.
Pour briser ce cercle vicieux et faire reculer la faim dans le monde, il est donc indispensable de lutter à la fois contre les injustices patriarcales et la pauvreté. C’est pourquoi Action contre la Faim demande la réalisation effective du droit à la protection sociale universelle pour toutes et tous en vue de corriger les inégalités socio-économiques et le déploiement de politiques de protection sociale féministes pour mettre fin aux inégalités entre les femmes et les hommes.
Cette année, la crise climatique a été le troisième facteur principal de la faim dans le monde. Les femmes et les enfants sont les plus impactés par les conséquences de la crise climatique. Dans de nombreuses communautés où les injonctions liées aux rôles assignés par les sociétés patriarcales sont omniprésentes (et parfois cumulés à d’autres discriminations), les responsabilités de la collecte de l’eau, de la nourriture, du combustible et des soins aux enfants ou aux personnes malades dans la communauté incombent principalement aux femmes. Toutes ces activités seront rendues plus difficiles à mesure que le climat continue de se dérégler, d’autant plus que les femmes ont accès à moins de ressources (alimentaires, financières et matérielles) pour y faire face.
À l’échelle mondiale, les femmes représentent également 43% de la force de travail agricole et la crise climatique impacte énormément leur travail. Les périodes de culture se raccourcissent et sont soumises à une imprévisibilité grandissante, l’eau se raréfie et les sols perdent en fertilité. Les phénomènes climatiques extrêmes conduisent à la destruction des récoltes.
Malgré leurs savoirs en matière de biodiversité et d’adaptation à la crise climatique (par exemple en matière d’agroécologie) les femmes sont trop peu écoutées lorsqu’il s’agit de décider comment lutter contre la crise climatique. Pourtant, les femmes détiennent des connaissances et savoir-faire précieux pour mieux gérer les ressources naturelles et s’adapter au dérèglement climatique.
Les femmes sont les premières actrices du changement et si elles sont soutenues elles peuvent faire la différence. Il est primordial de mettre en place des mesures qui s’attaquent aux injustices de genre et fournir aux femmes les mêmes opportunités que les hommes : leur permettre d’avoir un accès abordable à des services essentiels de qualité (santé, eau et assainissement, petite enfance etc.), à un revenu de base pendant les 1000 premiers jours de l’enfant et au travail…
Pour faire reculer la faim dans le monde, il est donc indispensable de s’attaquer aux causes profondes de la faim que sont la pauvreté, les injustices patriarcales et la crise climatique.
Action contre la Faim appelle les Etats et bailleurs à réduire les inégalités socio-économiques et les injustices de genre en donnant aux femmes et aux enfants en premier lieu, les moyens d’accéder effectivement à leur droit à la sécurité nutritionnelle. Concrètement il s’agit de :
Vous pouvez dès maintenant apporter un soutien aux femmes.