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À la Une
Grâce à nos programmes en Nutrition et santé la faim est une maladie qui se soigne à travers le dépistage, la prise en charge et la prévention.
Parler de la faim, c’est parler de près de 733 millions de personnes qui en souffrent¹. Pour nous, la faim est une maladie qui porte le nom de sous-nutrition. Dans nos pays d’intervention la faim va bien au-delà de la sensation d’avoir envie et même besoin de manger. Cette maladie se manifeste dans des zones de conflit, où les femmes, hommes et enfants peuvent survivre plusieurs jours sans manger ou n’ont pas accès à une nourriture assez variée. Elle apparaît également après des catastrophes naturelles, lorsque l’accès à l’eau est restreint voire inexistant, l’accès au travail et à la santé également.
Au niveau global, près 2,5 millions d’enfants meurent de malnutrition chaque année².
La faim est aussi une conséquence des changements climatiques, les principales victimes en sont les petits producteurs qui doivent faire face à des inondations, sécheresses et autres aléas climatiques. La faim se dépiste, se soigne et se prévient. Parmi nos activités nous menons un grand nombre de programmes en Nutrition et Santé.
Il est possible de dépister la malnutrition ou la sous-nutrition, ses premiers signes et ses symptômes à travers des outils simples. Le bracelet MUAC permet de mesurer le tour du bras du patient. A travers un code couleur et des mesures il indique un bon état de santé en vert, lorsque le patient est en risque de sous nutrition c’est la couleur orange et enfin les cas les plus graves sont indiqués par la couleur rouge. Cette dernière indique un état critique du patient, le plus souvent des enfants, dont le tour de bras sera extrêmement fin. Chaque mesure du tour de bras du patient est comparée avec sa taille et son poids. Chez les enfants, cela nous permet de déterminer s’il est atteint de retard de croissance, s’il a un poids adapté pour son âge et sa taille et ainsi savoir s’il est atteint de sous-nutrition et de quel type.
Ensuite, il faut mesurer le patient, une étape compliquée pour les enfants. Nous les allongeons sur une structure en bois qui servira à les mesurer. Pour s’assurer de la précision il faut que la tête et les pieds de l’enfant soient maintenus bien droits, cette partie de l’examen a tendance à effrayer les plus petits il faut donc faire en sorte qu’elle dure le moins longtemps possible. Le patient sera ensuite pesé pour compléter les différentes mesures et déterminer son état.
Le patient sera également ausculté s’il présente déjà des signes de sous-nutrition, afin de déterminer si le cas est grave et s’il comporte d’autres complications comme des œdèmes. Si ils sont symptomatiques de la sous-nutrition, il est important de les détecter à temps. Pour s’assurer que le patient n’en a pas il suffit de prendre les mains ou les pieds du patient en exerçant une légère pression. Si un œdème est présent, la peau prendra plus de temps à reprendre sa couleur normale après l’effet « pression ».
Notre priorité pour lutter efficacement contre la malnutrition est de fournir un accès aux soins au plus grand nombre. C’est pourquoi nos centres de santé sont implantés localement. Nous nous chargeons de former sur place de nombreux bénévoles, parents et personnel de santé au dépistage de la sous-nutrition afin de la traiter dès les premiers signes avant que l’état du patient ne devienne trop critique. Dans le cas échéant, les patients seront redirigés vers nos centres de santé et de stabilisation afin qu’ils puissent avoir accès à un suivi plus poussé et que la famille puisse recevoir un accompagnement psychologique.
Nos centres de santé accueillent enfants et mères allaitantes pour les dépister, les traiter et les accompagner dans ce processus. L’accès à la santé, dans les zones isolées notamment, est primordial pour faire reculer la maladie.
Une fois arrivés les patients et notamment les enfants passent un test d’appétit qui nous permet de vérifier si l’enfant ressent encore la sensation de faim et s’il peut ingérer et digérer de la nourriture.
Selon les résultats, les patients seront ensuite dirigés vers deux types de centres. Le premier test vise à prendre en charge les patients souffrant de sous-nutrition modérée, l’état de maladie n’est pas encore sévère et peut donc être traitée depuis le domicile des patients. Les parents repartent avec des doses d’aliment thérapeutique prêt à l’emploi et soignent leur enfant chez eux avant de revenir pour une consultation et un suivi quelques semaines plus tard.
Le second type de centre est un endroit où l’on traite les patients qui souffrent de la forme la plus grave de la maladie, la sous-nutrition aiguë sévère et nécessitent d’être internés. Cette situation peut s’avérer compliquée pour la famille lorsque les parents travaillent et se trouvent loin du centre ou lorsqu’ils doivent s’occuper du reste de la famille. Dans les cas les plus graves et lorsque l’enfant ne peut plus s’alimenter il est placé sous sonde. On lui administre des aliments par le biais d’une petite sonde qui passe par les voies orales le temps qu’il reprenne des forces pour pouvoir manger des aliments plus consistants.
Un entretien médical et un accompagnement psychologique sont fournis dans les deux centres afin de soutenir au mieux les patients.
D’après l’OMS, la sous-nutrition maternelle et infantile contribue à 45% des décès d’enfants de moins de cinq ans.
Nous ne sommes pas seuls à nous attaquer à une maladie d’une telle ampleur. Nous formons des femmes, des hommes, des membres des communautés, des mères, des pères et du personnel de santé dans les pays dans lesquels nous intervenons. La sensibilisation est une étape primordiale dans la lutte contre la faim et contre la sous-nutrition. Ces séances passent par la formation de bénévoles mais aussi par des ateliers de prévention auprès des communautés et des parents.
La formation de bénévoles permet de fournir un accès à la santé même dans les zones isolées. Les bénévoles apprennent à dépister la maladie et à en reconnaître les premiers signes. Les bénévoles auscultent les patients en cherchant des œdèmes, en mesurant, en pesant les patients.
Grâce à eux l’accès à la santé est de plus en plus présent, nous sommes capables à travers nos bénévoles de détecter la malnutrition et la sous-nutrition où qu’elle soit ! Leur rôle consiste également à faire évoluer les mentalités dans certaines régions reculées et de changer les habitudes pour adopter de bonnes pratiques. Nous faisons beaucoup appel à eux, et dans certaines communautés il est nécessaire d’avoir une personne en qui la communauté a confiance, qui parle la langue et connait la culture. Les parents sont en pleine confiance et sont plus à même de laisser des bénévoles qu’ils connaissent dépister leur enfant. Lorsque les bénévoles dépistent un enfant dont le cas est plus grave et nécessite un suivi plus poussé, ils le redirigent vers nos centres de santé.
Les causes de la sous-nutrition sont nombreuses. Les conflits, le réchauffement climatique, le manque d’accès à l’eau potable. la pauvreté, les failles des systèmes alimentaires sont autant de facteurs qui peuvent conduire à la faim dans le monde.
Les conflits ont un impact direct et indirect sur la faim. Premièrement, l’accessibilité à la nourriture, à l’eau et aux soins est plus difficile en temps de conflit. En effet, ils fragilisent la chaine de production et de distribution alimentaire et conduisent ainsi à une raréfaction des denrées alimentaires.
Dans certains contextes, la faim elle-même est instrumentalisée comme une arme de guerre contre les populations civiles. Bombarder les marchés, bloquer l’accès aux routes, empoisonner les puits, détruire les champs… sont autant de manières d’affamer et d’asservir les populations.
Dans des pays comme la Syrie, le Yémen, la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine, le Nigéria ou le Soudan le Sud, la faim est utilisée pour tuer, au même titre que les bombes et les balles.
Les conflits agissent également sur la santé mentale des populations. En effet les traumatismes liés au conflit ou à la fuite des conflits influencent la santé mentale des populations qui peuvent perdre la volonté de se nourrir. Ce qui peut conduire à la sous-alimentation.
La recrudescence des phénomènes climatiques (inondation, sécheresse, tempête,..) touche durement les petits agriculteurs et des éleveurs des pays en développement. Pour beaucoup, cela représente leur seule source de revenus et de nourriture. C’est la raison pour laquelle le nombre de personnes sous-alimentées est plus élevé dans les régions qui subissent des événements climatiques extrêmes, d’autant plus que ces régions dépendent souvent de l’agriculture locale.
Les sécheresses, les inondations, les cyclones détruisent les cultures. Les stocks alimentaires sont impactés et les périodes de soudures – période entre la fin des stocks de la récolte précédente et la nouvelle récolte – sont de plus en plus longues.
L’instabilité des récoltes accentue l’instabilité des prix des denrées alimentaires de base sur les marchés internationaux, entraînant des variations de prix néfastes pour les producteurs comme pour les consommateurs. Les changements climatiques sont une menace supplémentaire sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de populations déjà vulnérables.
D’après l’OMS, près de 2,1 milliards de personnes, soit 30% de la population mondiale, n’ont pas accès à l’eau potable à domicile. À l’échelle de la population mondiale, 1 personne sur 2 n’a pas accès à des services d’assainissement sûrs et 2 personnes sur 5 n’ont pas de quoi se laver les mains.
L’eau potable est un enjeu de développement puisque qu’une eau non traitée est vectrice de maladies tel que la diarrhée, la dysenterie ou le choléra qui favorisent l’apparition de malnutrition. Ces maladies empêchent l’absorption des nutriments et dans le pire cas peuvent s’avérer mortelles. Parmi les causes de malnutrition infantile, la consommation d’eau non potable et le manque d’accès à l’hygiène et à l’assainissement représentent la malnutrition d’un enfant sur deux.
La pauvreté désigne la situation d’une personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes pour vivre dignement. Elle est un frein au développement humain, économique et social. En effet les familles les plus modestes ont un pouvoir d’achat plus faible et bénéficient d’un accès plus difficile aux besoins de base comme l’eau, la santé et la nourriture mais aussi à l’éducation, à l’emploi ou encore aux toilettes. Pour toutes ces raisons, elles sont plus susceptibles de souffrir de la faim.
La sous-nutrition provoque des retards de développement moteur ou cérébral chez les enfants de moins de 5 ans creusant un peu plus les inégalités dans leur vie adulte.
D’après la Banque Mondiale, aujourd’hui près 780 millions de personnes vivent dans l’extrême pauvreté, essentiellement en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.
Les agriculteurs des pays du Nord ont les moyens techniques et financiers de produire en grande quantité. Avec cette agriculture industrielle les agriculteurs vendent leurs produits moins cher et les exportent à l’étranger. Les prix des produits importés se retrouvent alors plus abordables que ceux qui sont cultivés localement. L’agriculture locale se retrouve alors en difficulté face à des produits importés à bas coût et plus compétitif.
Les grandes entreprises de l’agriculture industrielle s’accaparent des terres des pays du sud abandonnées par l’agriculture locale qui est fébrile face aux phénomènes climatiques et à la compétitivité du nord. Ils profitent aussi de la main d’œuvre peu chère, restée sur place. Beaucoup de ces fruits et légumes produits sur place vont ensuite aux marchés des pays plus riches et ne profitent pas à la population locale.
Les symptômes de la sous-nutrition sont protéiformes : carences en vitamine, affaiblissement de l’organisme et du système immunitaire, fonte de la masse musculaire, retard de développement corporel, neurologique et cognitif. Les personnes souffrant de sous-nutrition sont plus vulnérables aux maladies et sont plus susceptibles de mourir.
C’est pourquoi, il est plus que vital de dépister au plus tôt la malnutrition afin d’avoir une prise en charge plus rapide et efficace. Nos centres de santé sont implantés localement dans des zones isolées et reculées afin de permettre aux plus vulnérables d’accéder à des soins. Nos équipes se rendent dans des villages pour dépister les populations. Nous formons des bénévoles communautaires afin qu’ils puissent à leur tour, dépister dans leur communauté les personnes vulnérables et prévenir au mieux la malnutrition. C’est une lutte de tous les jours, possible grâce à votre soutien.
En 2023, nous avons soutenu 11 millions de personnes à travers nos programmes nutrition et santé.
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