© Action contre la Faim RDC
À la Une
République Démocratique du Congo
Soigner et accompagner gratuitement les futures mères
En République Démocratique du Congo, la situation économique de la province du Kasaï Oriental, et plus particulièrement de la ville de Mbuji-Mayi, dépend principalement des activités d’extraction de diamants.
Bien que la plupart des jeunes hommes et de nombreux enfants travaillent de longues heures dans les mines, ils ne bénéficient que de très faibles revenus. Le niveau de pauvreté local dépasse les taux nationaux, conduisant à une situation où moins d’un enfant de moins de deux ans sur dix accède à une alimentation diversifiée appropriée.
Dans un tel contexte, la détresse psychologique des femmes enceintes et allaitantes peut entraver les pratiques de soins appropriées, qui sont essentielles au développement physique, moteur et émotionnel de l’enfant. Cette situation rend également difficile la prise en charge des femmes enceintes et allaitantes dans un pays où le taux de fécondité moyen est élevé avec une moyenne de 6,2 enfants par femme.
© Action contre la Faim RDC
© Action contre la Faim RDC
A travers le programme PUNCH, Programme d’Urgence Nutritionnelle par Coalition Humanitaire, financé par le Bureau des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO), en plus des composantes de gestion de la malnutrition aiguë sévère et des maladies infantiles, Action contre la Faim a mis en place des activités de soins pré et postnataux gratuits, de planning familial et de santé sexuelle et reproductive.
Stéphanie K. Kazadi est une jeune femme de 18 ans originaire de Bakuanga, dans la localité de Bena Madiatu, dans la province du Kasaï Oriental. Son mari Trésor travaille comme mineur dans les mines de diamants traditionnelles. En raison des conditions très difficiles de son travail et des longues absences qu’il implique, Stéphanie a mené sa grossesse quasiment seule. Bien que sa belle-mère prenne soin d’elle, Stéphanie s’inquiète de ses conditions financières alors qu’elle attend son premier enfant.
« Je vis dans le quartier de Miba à Mbuji-Mayi et depuis que mon mari est parti à la mine, je suis restée avec sa mère. Tous les deux, nous ne travaillons pas. Elle essaie de faire un petit commerce en vendant du maïs au marché et moi, je suis tresseuse occasionnelle.
Alors que j’approchais de la fin de ma grossesse, je me demandais comment nous allions faire face aux dépenses liées à l’accouchement. Non seulement mon mari est absent, mais il n’a pas les moyens de payer la maternité. Nos revenus ne pouvaient déjà pas couvrir nos besoins quotidiens, sans parler de toutes les dépenses liées à l’accouchement et aux soins post-accouchement. » explique Stéphanie
Comment action contre la faim soutient les survivants de violence sexuelle et sexiste ?
Lorsque Stéphanie se rend à la maternité de Tshikisha, elle apprend qu’Action contre la Faim prend en charge les frais d’accouchement et les soins de la mère et de l’enfant, gratuitement jusqu’à sept jours après l’accouchement.
"Cela a été très bénéfique pour moi. Je ne sais pas dans quelles conditions j'aurais donné naissance à mon enfant. "
Stéphanie
Tshikisha, femme enceinte
« En plus de cela, les agents d’Action contre la faim du centre de santé m’ont aussi donné des conseils pour espacer les naissances afin de garantir ma santé et celle de mes enfants. »
Le Programme d’Urgence Nutritionnelle par Coalition Humanitaire (PUNCH) vise à la fois à assister la population par des interventions d’urgence en cas de crise nutritionnelle aiguë, et aussi à traiter les conséquences des crises nutritionnelles dans les zones identifiées où une approche de long terme, pluriannuelles pourrait améliorer l’état nutritionnel et sanitaire des enfants de moins de cinq ans ainsi que des femmes enceintes et allaitantes
République démocratique du Congo
L'actualité liée
Tout ce qui fait l'actualité de notre Action : articles, événements, témoignages, communiqués de presse…
