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À la Une
Dans le monde entier, le cercle vicieux des conflits et de la faim s’aggrave. Les conflits détruisent les récoltes, réduisent l’approvisionnement en nourriture, forcent les gens à fuir leurs maisons et à recourir à des méthodes de survie dangereuses.
Découvrez le nouveau rapport d’Action contre la Faim.
Les causes de l’aggravation de la faim dans le monde sont multiples et interdépendantes (chocs économiques, inégalités, crise climatique…) et les conflits sont un des principaux facteurs. La résurgence alarmante de la faim dans le monde va de pair avec la multiplication des conflits armés et un mépris flagrant du droit international : aujourd’hui, 258 millions de personnes souffrent d’une grave insécurité alimentaire dans le monde et plus de 85% d’entre elles vivent dans des zones de conflit ou de violence de haute intensité, où la violence est le principal facteur de faim aiguë.
Nous assistons à l’instrumentalisation de la faim dans les zones de guerre et de conflit à des fins politiques. Dans de nombreux pays, les civils voient leurs champs brûlés et leurs récoltes confisquées, les puits empoisonnés, les marchés bombardés, les services d’eau détruits, les routes et les ports bloqués, ce qui empêche l’acheminement de la nourriture et de l’aide humanitaire.
La majorité des pays en proie à des conflits armés et à la violence sont des pays ruraux qui dépendent fortement de l’agriculture locale. La production agricole est souvent prise pour cible afin d’affaiblir la position politique et économique de la région ou nourrir les troupes. Les attaques directes contre le secteur agricole comprennent les restrictions d’accès aux champs, le vol ou la destruction d’outils ou du bétail, voire l’incendie ou le pillage des récoltes par des forces ou groupes armés. Ces pratiques ne sont pas nouvelles et ont été observées dans un grand nombre de contextes conflictuels à travers le monde
En temps de conflit, les ménages et les agriculteur.trice.s peuvent être contraint.e.s de quitter leur domicile et d’abandonner leurs champs et leurs biens comme stratégie de survie en raison des conditions sécuritaires, économiques et sociales difficiles et de rechercher un lieu sûr à l’abri de la violence.
Ces déplacements plongent des communautés dans la pauvreté et en empêchant la production agricole, ce qui perturbe également les marchés en augmentant les prix et en portant atteinte aux moyens de subsistance. Les déplacements peuvent également être une stratégie utilisée par les protagonistes du conflit qui forcent les gens à quitter leurs terres et leurs biens.
Au cours des dix dernières années, les déplacements forcés n’ont cessé d’augmenter. Fin 2021, on comptait 59 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et 90 % d’entre elles étaient déplacées en raison d’un conflit ou d’une violence.
Après avoir subi un déplacement forcé, lorsqu’elles tentent de revenir, les personnes rencontrent souvent des difficultés pour récupérer leurs terres. En effet, la dépossession des terres est une récurrente et permet de contrôler le territoire et pour accumuler des richesses afin de soutenir notamment leur économie de guerre, mais aussi pour exercer un contrôle social et politique.
La dépossession des terres peut prendre différentes formes : paiement demandé pour récupérer ses terres, terres vendues, ou mises aux enchères, confiscation par l’Etat ou le groupe contrôlant la zone.
Les conflits conduisent souvent à la destruction des services et infrastructures de base essentielles, notamment les réseaux d’eau, les réseaux électriques et les systèmes d’approvisionnement en gaz, ainsi que les marchés, les écoles et les établissements de santé, tels que les hôpitaux et les cliniques. La destruction des services et infrastructures de base est une tactique couramment utilisée dans les conflits par les combattants pour saper les conditions socio-économiques déjà décimées des communautés. La destruction de ces installations a souvent pour conséquence de faire porter le poids du conflit sur les civils.
Les mines antipersonnel sont des munitions conçues pour exploser en présence, à proximité ou au contact d’une personne et qui peuvent continuer à tuer ou à blesser des civils des décennies après le conflit.
Si les mines sont parfois utilisées pour entraver l’accès aux terres agricoles, elles peuvent également entraîner le confinement à long terme des populations qui évitent certaines zones, y compris les terres agricoles, en raison des mines restantes. Cela signifie que même les cultures qui ont été plantées peuvent ne pas être récoltées tant que la terre n’a pas été décontaminée. La contamination par les mines – et les autres restes explosifs de guerre – a également pour effet de nuire aux moyens de subsistance en perturbant l’élevage.
L’aide humanitaire est essentielle pour répondre aux crises humanitaires, aux risques de famine et pour lutter contre la faim dans les zones touchées par un conflit. Le droit humanitaire international (DIH) stipule que les parties prenantes du conflit ont la responsabilité de veiller à ce que les populations disposent d’un approvisionnement adéquat en nourriture, en eau et en autres produits de première nécessité. La résolution 2417 du conseil de sécurité des nations Unies adoptée il y a 5 ans réitère ces obligations et le fait de ne pouvoir utiliser la faim comme un arme de guerre
Pourtant, les organisations humanitaires sont de plus en plus limitées dans leurs activités, non seulement par les protagonistes du conflit, mais aussi par les États et les donateurs qui adoptent des lois, ou mettent en œuvre des mesures bureaucratiques qui limitent ou freinent la capacité des humanitaires à répondre et à avoir un impact direct sur les communautés.
Action contre la Faim appelle les dirigeant.e.s du monde entier et les parlementaires à prendre des mesures pour :
Les Etats doivent concrétiser leurs engagements pour lutter contre la faim provoquée par les conflits en faisant respecter le droit humanitaire international, en empêchant les attaques contre les infrastructures, notamment celles permettant la sécurité alimentaire, en permettant l’accès à l’aide humanitaire à toutes les personnes qui en ont besoin et en accroissant les investissements dans la réponse humanitaire et dans le renforcement de la résilience à long terme des populations les plus touchées. Découvrez toutes nos recommandations aux Etats membres de l’ONU dans notre prochain rapport.
Découvrez toutes nos recommandations aux Etats membres de l’ONU dans notre nouveau rapport.