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AAH_kenya_22_0603 © Peter Caton pour Action contre la Faim

À la Une

Forum Européen Humanitaire 

Action contre la Faim appelle aux Etats à renforcer le respect du droit international humanitaire

Action contre la faim appelle l’Union européenne (UE) et ses États membres à renforcer leurs engagements pour préserver une action humanitaire fondée sur le respect du droit international humanitaire (DIH) et qui s’attaque aux causes profondes de la faim de manière coordonnée et multisectorielle.  

Un engagement politique de haut niveau est urgent afin de parvenir à des résultats concrets et ambitieux et de renforcer le leadership politique et le pouvoir transformatif européen sur les questions de politique d’aide humanitaire. 

 

La faim en chiffres et faits 

 

  • En 2021, ce sont 828 millions de personnes qui souffraient de la faim à travers le monde – 46 millions de plus par rapport à 2020.  
  • 205,1 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence dans 45 pays 
  • Les conflits, la crise climatique, la pandémie, la guerre en Ukraine, mais aussi les inégalités économiques, sociales et de genre se combinent pour créer une crise alimentaire d’une ampleur sans précédent. 

 

 

Forum Européen Humanitaire : quels sont les enjeux ?  

 

Les multiples initiatives lancées par la communauté internationale pour faire face à la crise alimentaire mondiale n’ont pas réussi à remettre en question les causes profondes de la faim et de la malnutrition, et ont continué à soutenir des systèmes alimentaires qui constituent une menace sérieuse pour l’environnement et le climat, mettent en danger notre capacité à atteindre l’Objectif de Développement Durable 2 (ODD2) qui vise à éliminer la faim d’ici 2030. 

Alors que les besoins humanitaires augmentent, l’espace humanitaire est constamment remis en question et menacé par de multiples causes : violations du droit international humanitaire (DIH) et des principes humanitaires, attaques contre les populations et les infrastructures civiles, criminalisation de l’aide humanitaire, prolifération des mesures restrictives et de lutte contre le terrorisme qui met en péril l’accès et l’acceptation des ONG auprès les populations en crise, et qui menace la sécurité des travailleurs humanitaires et de santé.  

Le respect du DIH et d’une réponse humanitaire neutre, impartiale et indépendante à toutes les crises sans être politisée ou détournée par des agendas politiques doit être au cœur de la stratégie de l’Union européenne et des politiques de ses États membres. 

 

Quelles sont les demandes d’Action contre la Faim ?    

 

  1.  Promouvoir et soutenir, notamment via des soutiens financiers, l’agroécologie paysanne comme une réponse complète aux défis de la sécurité alimentaire, de la nutrition et de la crise climatique. Elle valorise une production locale, respectueuse de l’environnement avec une transformation des produits minimisée et la prise en compte des savoir-faire paysans.  
  2. Garantir son financement à destination de celles et ceux qui souffrent le plus des conséquences des changements climatiques. Des actions d’adaptation bien conçues et apportées en temps voulu peuvent permettre d’éviter ces conséquences dramatiques en atténuant les impacts des changements climatiques. 
  3. Veiller à ce que la réponse humanitaire à toutes les crises puisse être apportée sans entraves conformément au droit international humanitaire et aux principes humanitaires. L’UE et ses États membres devraient accorder la priorité à la mise en œuvre de la résolution 2417 du Conseil de sécurité des Nations unies et appeler à renforcer le respect et la responsabilité du droit international humanitaire.  
  4. Promouvoir et soutenir la décriminalisation de l’espace humanitaire, y compris dans les négociations d’accès avec toutes les parties au conflit, afin de garantir un accès humanitaire à tous les civils, y compris dans les zones difficiles d’accès, et que la délivrance de l’aide n’est pas entravée par des mesures restrictives, de lutte contre le terrorisme et/ou des obstacles bureaucratiques. 
  5. Renforcer la protection des civils ainsi que des travailleurs humanitaires et de santé en défendant un accès humanitaire sans entrave aux populations en situation de crise et en évitant le détournement de l’aide humanitaire par des agendas politiques. A ce titre, tous les États membres de l’UE devraient soutenir l’appel humanitaire à l’action et travailler sur les moyens d’assurer la protection, la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires et du personnel médical dans les conflits armés. 
  6. Renforcer le partenariat avec les partenaires à travers des financements pluriannuels et flexibles se basant sur des expériences réussites et des bonnes pratiques de financements par approche programme. 
  7. Soutenir une réforme du modèle économique de l’aide humanitaire en soutenant une contribution obligatoire des pays à revenus élevés à hauteur de 0,07% de leur Revenu National Brut afin de constituer un fonds humanitaire commun 

 

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