Faire un don

Votre navigateur internet n'est pas à jour.

Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.

MAD_Nut&Health_2021_Stéphane Rakotomalala -41 © Stéphane Rakotomalala pour Action contre la Faim

Communiqués de presse

Près de 200 millions de personnes sont menacées par la faim, selon un rapport de l’ONU.

Le Rapport mondial sur les crises alimentaires 2022, prouve une fois de plus que la faim est un fléau tristement d’actualité. En 2021, le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et nécessitant une aide alimentaire vitale et un soutien aux moyens de subsistance a continué d’augmenter à un rythme alarmant.  

C’est ce que nous constatons également sur le terrain :  

  • 193 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d’une aide urgente dans 53 pays identifiés, une situation qui empire depuis 2018. 
  • Cela représente une augmentation de près de 40 millions de personnes par rapport aux chiffres déjà records en 2020, et un quasi-doublement du nombre de personnes en situation de crise alimentaire en l’espace de 6 ans. 
  • Les principaux moteurs de l’augmentation de l’insécurité alimentaire aiguë en 2021 sont : les conflits, les phénomènes météorologiques extrêmes associés à la perte de biodiversité et les chocs économiques. 
  • Les perspectives d’insécurité alimentaire aiguë mondiale en 2022 devraient encore se détériorer avec les conséquences de la guerre en Ukraine sur les prix mondiaux des denrées alimentaires, de l’énergie et des engrais. 

Les conflits sont l’une des principales causes de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire aigüe. Par exemple l’Ethiopie, le Yémen, le Sud Soudan et le sud de Madagascar sont considérés par les Nations unies comme étant des pays dans la phase la plus grave de l’insécurité alimentaire aiguë et ont nécessité d’une action urgente pour éviter l’effondrement généralisé des moyens de subsistance, la famine et la mort. 

En parallèle, l’argent alloué à l’assistance alimentaire humanitaire n’a jamais été aussi bas depuis que ces rapports existent alors que les besoins n’ont jamais été aussi hauts.  

Action contre la Faim appelle les Etats à prendre les mesures à la hauteur de la situation pour s’attaquer collectivement aux causes et aux conséquences de la faim :  

  • un soutien réel à court et long terme pour les populations menacées par l’aggravation de l’insécurité alimentaire doit être l’objectif premier de toutes les réponses.  
  • Le soutien au développement de l’agroécologie et à des systèmes alimentaires locaux, diversifiés et pérennes doit être renforcé afin de rendre les pays touchés moins dépendants des fluctuations mondiales, et des mesures de prévention des crises alimentaires doivent être prises d’urgence pour endiguer la hausse du nombre de personnes souffrant de la faim.  
  • Mettre en place des mesures drastiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ainsi les conséquences de la crise climatique, mais aussi protéger la biodiversité et transformer le système alimentaire mondial de façon à mieux lutter contre la détérioration de la sécurité alimentaire. 
"Nous constatons chaque jour l’aggravation de situations dramatiques préexistantes à la guerre en Ukraine, du fait de conflits armés, de déclin économique et de conditions climatiques extrêmes."
Jean-Francois Riffaud
Paris, directeur général d'Action contre la Faim

« Ces situations illustrent à quel point nos systèmes alimentaires, fondés sur des interdépendances trop fortes, ne remplissent plus leur fonction : de plus en plus de personnes sont laissées de côté. Nous continuons à appeler à une action rapide pour prévenir l’augmentation de l’insécurité alimentaire :  augmentation des financements, accès humanitaire sans entrave, respect du droit international humanitaire, et de la résolution 2417, qui interdit d’utiliser la faim comme arme de guerre. » 

Aujourd’hui, cela fera un an que le G7 s’est engagé à prévenir la famine en signant un Pacte pour la prévention de la famine – bien avant que la guerre en Ukraine et ses conséquences accentue encore le risque de famine. Nous avons vu en 2017 comment une action collective rapide a stoppé net une famine naissante en Afrique de l’Est.  Il est urgent que les gouvernements agissent maintenant pour renforcer la résilience et éviter que des millions de personnes perdent la vie à cause de la famine. 

Restez informés de nos dernières nouvelles