Faire un don

Votre navigateur internet n'est pas à jour.

Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.

sierra-leone- samuel Hauenstein Swan (3) samuel Hauenstein Swan

À la Une

Journée mondiale de l'eau

Pourquoi le droit à l’eau et à l’assainissement doit être inscrit dans les législations nationales ?

il faut agir pour remédier à la crise mondiale de l’eau et qu’il faut soutenir la réalisation de l’objectif de développement durable 6 (ODD6) : l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement d’ici à 2030.

C’est aussi l’occasion d’exiger aux États la reconnaissance et l’application du droit à l’eau comme droit fondamental et la mise en place des mesures législatives destinées à faire en sorte que l’accès à l’eau soit partout et pour tous.

 

 

Qu’est-ce que le droit à l’eau et à l’assainissement ?

 

Le droit à l’eau et à l’assainissement repose sur plusieurs facteurs. 

  • Disponibilité : l’eau doit être suffisante et constante pour les usages personnels et domestiques de chaque personne (boisson, lavage du linge, préparation des aliments, hygiène) ;
  • Accessibilité : l’eau et les installations d’assainissement doivent être accessibles physiquement et financièrement pour tous, sans discrimination, notamment à l’égard des groupes à risque ou marginalisés, des femmes et des enfants ;
  • Qualité et sécurité : l’eau doit être salubre et exempte de tout élément dangereux pour la santé ; les systèmes d’assainissement doivent être hygiéniques et empêcher le contact avec les excréments humains.
  • Acceptabilité : tous les équipements et services doivent être culturellement acceptables et appropriés.
  • Abordabilité : l’eau, ainsi que les installations et services liés à l’eau, doivent être abordables pour tous.

 

 

ETHIOPIE WASH 2011 © Samuel Hauenstein Swan pour Action contre la Faim

© Samuel Hauenstein Swan pour Action contre la Faim

Kasai occidental RDC © Guillaume Binet / MYOP pour Action contre la Faim

© Guillaume Binet / MYOP pour Action contre la Faim

NE_2019_ApsatouBagaya_Miguiza_IDRISSA (10) © Apsatou Bagaya pour Action contre la Faim

© Apsatou Bagaya pour Action contre la Faim

Soudan du sud malnutrition Climat © Peter Caton pour Action contre la faim Soudan du Sud

© Peter Caton pour Action contre la faim Soudan du Sud

1/4

Pourquoi reconnaitre le droit à l’eau et à l’assainissement ?

 

En 2010, les Nations Unies ans adopte une résolution qui reconnaît que « le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits de l’homme ». Elle demande ainsi aux États « d’intensifier leurs efforts pour fournir une eau potable et des services d’assainissement qui soient accessibles et abordables pour tous ». En 2015, les Etats membres des Nations Unis adoptent le programme de développement durable à l’horizon 2030. Ce programme comporte 17 objectifs donc l’ODD6, qui porte sur l’accès de tous à l’eau et l’assainissement.

La reconnaissance de ces droits de l’Homme dans la constitution d’un pays est une indication de la volonté politique de fournir un accès universel à l’eau et à l’assainissement. En outre, elle fournit à la population un outil lui permettant de demander des comptes au gouvernement. Pourtant, plus de 10 ans après la reconnaissance du droit humain à l’eau potable et à l’assainissement :

  • 1/3 des Etats ne reconnaissent toujours pas le droit à l’eau et à l’assainissement dans leur constitution (UN-Water GLASS Report, 2019) ;
  • 25 % de la population mondiale, n’a toujours pas accès à des services d’approvisionnement domestique en eau potable (OMS/UNICEF) ;
  • 3,6 milliards de personnes n’ont pas accès à des services d’assainissement hygiéniques (OMS/UNICEF) ;
  • 2 milliards de personnes dans le monde boivent de l’eau provenant d’une source contaminée par des matières fécales. (OMS)

 

Application du droit à l’eau et à l’assainissement : quels sont les enjeux ?

 

2/3 des pays ne disposent pas des moyens financiers nécessaires pour atteindre leurs objectifs nationaux d’accès à l’eau et l’assainissement (UN-Water GLASS Report, 2019).

L’applicabilité du droit est conditionnée aux politiques et aux plans d’investissement des Etats dans des services d’eau et d’assainissement nécessitant des moyens humains et financiers.

La Banque mondiale estime que 114 milliards de dollars par an – soit trois fois les taux d’investissement actuels – seront nécessaires pour réaliser l’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030. Pour combler cet énorme déficit de financement, il faudra augmenter les investissements publics et recourir davantage au financement privé.

"2 milliards de personnes dans le monde boivent de l’eau provenant d’une source contaminée par des matières fécales"
OMS

Comment mettre en place des solutions durables pour l’accès à l’eau potable et à l’assainissement ?

 

Les usagers de l’eau et de l’assainissement sont les premiers affectés par les décisions politiques et financières liées à la gestion des services, notamment les groupes les plus vulnérables qui sont touchés de manière disproportionnée quand les services d’eau, d’hygiène et d’assainissement sont de mauvaise qualité.

Des mouvements de la société civile se mobilisent pour représenter les intérêts non-lucratifs de ces usagers, sur la base des principes de dignité et de non-discrimination, et pour tenir les Etats et la communauté internationale redevables de leurs engagements. Malgré cela, le manque de volonté politique à prendre en compte les intérêts de la société civile représente le premier obstacle à une meilleure gouvernance de l’eau.

Pour concrétiser l’accès de tous et toutes au droit humain à l’eau, la société civile doit être impliquée dans les processus de prise de décision liés à l’utilisation, la protection, la gestion et l’approvisionnement en eau et en assainissement.

 

Droit à l’eau et à l’assainissement : et en France, on en est où ?

 

Le droit humain à l’eau et à l’assainissement n’a toujours pas été intégré dans le droit interne français. La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) de 2006 prévoit que « chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable, dans des conditions économiquement acceptables par tous ». Toutefois, il s’agit d’une reconnaissance partielle : l’assainissement n’est même pas mentionné et la définition du droit tel que reconnu par les Nations Unies est bien plus ambitieuse.

 

 

Nous agissons pour le droit à l’eau et à l’assainissement

 

Action contre la Faim mène des programmes d’amélioration de l’accès à une eau potable, de construction de latrines, des bains publics et met sur pied des réseaux d’assainissement pour assurer l’hygiène des collectivités. Elle installe des systèmes locaux d’assainissement, des réseaux de drainage et des latrines dans les familles, centres de santé et écoles. Et fait également de la sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène et à la gestion de l’eau.

Ce 22 mars, les bénévoles d’Action contre la Faim sensibiliseront les Français sur tout le territoire, sur l’importance de la reconnaissance et l’application du droit à l’eau. Action contre la Faim sera également au Forum mondial de l’eau du 21 au 26 mars pour porter ses demandes auprès des dirigeants présents.

Nos demandes :

  • Le droit humain à l’eau et à l’assainissement doit être reconnu par tous les états et intégré dans les législations nationales.
  • Les Etats doivent assurer la mise en œuvre effective et progressive du droit à l’eau en mobilisant les moyens humains et financiers suffisants ; avec des objectifs concrets et mesurables
  • L’eau et l’assainissement doivent être accessibles pour tous à travers un tarif abordable.
  • Les Etats doivent mieux inclure les acteurs de la société civile dans les prises de décision liées à l’eau et à l’assainissement

Action contre la Faim se mobilise pour la journée mondiale de l’eau !

 

Des événements partout en France !

Restez informés de nos dernières nouvelles