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Le Parlement européen joue un rôle essentiel dans la lutte contre la précarité et la faim en Europe et partout dans le monde. À la suite des élections européennes qui se sont déroulées du 6 au 9 juin, Action contre la Faim appelle les député.e.s à mettre la justice sociale et climatique, la transformation des systèmes alimentaires et la protection de l’action humanitaire au cœur des discussions.
Le nouveau Parlement européen a officiellement pris place lors de sa première réunion plénière à Strasbourg du 16 au 19 juillet avec ses 720 députés. Les élections européennes de juin ont débouché sur une nouvelle répartition des sièges entres les principaux partis européens et la création de nouveaux groupes politiques, notamment à l’extrême droite.
Cet article présente la nouvelle composition du Parlement européen et ses prochaines grandes échéances.
Le groupe du Parti populaire européen (PPE), qui comprend notamment les élus français du parti Les Républicains (LR) et, dont est issu la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, maintient le plus grand nombre de représentants au sein du Parlement. Il conserve sa première place avec 8 élus supplémentaires (188 députés européens contre 176 à la fin de la mandature 2019-2024). Cette augmentation s’explique notamment par leurs bons résultats en Allemagne (30 sièges pour la CDU), en Pologne avec la coalition du président et ancien président du Conseil européen Donald Tusk (23 sièges), ainsi qu’en Espagne (22 sièges).
Du côté de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), où siègent les eurodéputés français du Parti socialiste/Place publique (PS-PP), ainsi que ceux du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), leur nombre de sièges se maintient à 136 dans l’hémicycle mais reflète des résultats contrastés selon les pays de l’UE. En Allemagne le SPD du chancelier Olaf Scholz passe de 15,8 % en 2019 à 13,9 %, soit le pire résultat jamais enregistré pour les socialistes allemands, tandis que le Parti démocrate italien atteint 24,1% des suffrages et envoie 21 eurodéputés.
L’extrême droite progresse considérablement avec désormais près de 190 eurodéputés, soit un quart du Parlement. Les Conservateurs et réformistes européens (CRE), voient leurs sièges augmenter passant de 69 à 78 sièges, grâce aux bons résultats de Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) et du parti Droit et Justice (PiS) en Pologne. Ils constituent le quatrième groupe au Parlement. De plus, l’extrême droite se recompose avec la formation de deux nouveaux groupes : les Patriotes pour l’Europe et l’Europe des Nations Souveraines.
En effet, Viktor Orban et son parti le Fidesz ont initié la création d’un nouveau groupe plus large, les Patriotes, en fusionnant l’ancien groupe Identité et Démocratie (ID) en y intégrant de nouveaux eurodéputés non-inscrits. Désormais, il s’agit du troisième plus grand groupe parlementaire avec 84 membres. Ce succès s’explique notamment par le ralliement du Rassemblement National, qui obtient 30 sièges sur les 81 français, ainsi que de partis au pouvoir nationalement tels que le Party for Freedom aux Pays-Bas ou encore le FPÖ en Autriche, et des formations politiques comme Vox en Espagne, Chega au Portugal, ou encore les flamands de Vlaams Belang.
Parallèlement, le parti d’extrême droite allemande l’AFD, ayant obtenu 15 sièges et réalisé un score historique en Allemagne, a quant à lui créer un nouveau groupe de 25 députés issus de 8 états membres, l’Europe des Nations Souveraines, affirmant une position plus extrême que les Patriotes pour l’Europe.
Par ailleurs, le groupe des non-inscrits (rattaché à aucun groupe politique) reculent (62 à 33 eurodéputés) suite à la création d’une majorité d’entre eux dans ces nouveaux groupes.
La perte d’influence des élus libéraux et des écologistes est également un résultat majeur de ces élections européennes. Le groupe Renew, qui comprend les élus de Renaissance, accuse la plus grande perte de représentants parmi tous les groupes politiques du Parlement européen, passant de 102 à 77 eurodéputés. En cause, le score de la deuxième délégation du groupe Renew, le parti espagnol centriste Ciudadanos, qui a recueilli 0,69 % des suffrages et perd donc la totalité de ses 7 sièges ainsi que le score de Renaissance (le premier contingent du groupe) qui perd 10 sièges. Une autre déroute, celle du parti des Libéraux et Démocrates flamands (Open VLD) du Premier ministre Alexander de Croo, qui n’a obtenu que 5,76 % des suffrages et a annoncé sa démission suite à ce score.
Le groupe écologiste Les Verts a perdu un quart de leurs membres, passant de 71 à 53 élus, et sont relégués au statut de sixième groupe politique, désormais derrière l’ECR et les Patriotes pour l’Europe. Cela s’explique principalement par leurs scores en Allemagne, passant de 20,5 % en 2019 à 11,9 %, ainsi qu’en France où ils atteignent 5,5 % des suffrages contre 13,5 % en 2019.
Enfin, la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL) gagne 9 députés passant à 46 eurodéputés contre 37 précédemment, incluant entre autres les 9 élus de La France insoumise (LFI) ou bien encore les 5 élus de la Coalition de la gauche radicale en Grèce.
La première session en plénière de la 10ème législature du Parlement européen s’est déroulée du 16 au 19 juillet 2024 à Strasbourg. Les députés européens, qu’ils soient nouveaux ou réélus, se sont réunis en session constitutive pour élire le président du Parlement européen, ses 14 vice-présidents, ainsi que les cinq questeurs de l’institution. Le jeudi 18 juillet, le Parlement européen a validé la candidature d’Ursula Von der Leyen proposé par le Conseil européen pour la présidence de la Commission européenne. Du 22 au 25 juillet, les commissions parlementaires se formeront afin de finaliser leur composition et la présidence respective.
L’un des premiers rôles du nouveau Parlement sera d’élire le nouveau collège de la Commission européenne. Pour cela, chaque Etat membre présente un candidat à un poste de commissaire européen. Chaque candidat sera auditionné par le Parlement entre le 30 septembre et le 4 octobre qui devra valider ou rejeter les candidatures, puis voter sur l’ensemble du collège de la Commission européenne le 21 octobre afin que la Commission européenne prenne officiellement ses fonctions le 1er novembre. Cette étape clôturera un cycle électoral essentiel pour définir la composition des institutions majeures de l’UE.
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