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PAK_Nut&Health_2020_KhaulaJamil (1) © Khaula Jamil pour Action contre la Faim

À la Une

Campagne

La santé pour tous et toutes, quoi qu’il en coûte.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la moitié de la population mondiale n’a pas un accès complet aux soins de santé les plus basiquesChaque année, des millions de personnes, en particulier des femmes et des enfants sont confrontés à la sous-nutrition et n’ont pas accès à des soins.  

 

Qu’est-ce qu’un système de santé ?  

 

Un système de santé inclut l’ensemble des services de soins auxquels les populations peuvent avoir recours. Un bon système de santé offre des infrastructures de santé (centre de santé, hôpitaux, cliniques, etc.) accessibles sur l’ensemble du territoire, du personnel médical formé et en nombre et du matériel adapté aux besoins des populations. Les systèmes de santé s’inscrivent dans des politiques de santé publique qui ont pour but d’offrir des soins accessibles à tous et toutes tant sur le plan financier que matériel.  

 

Un manque de financement criant dans la santé 

 

Le désengagement toujours plus croissant des Etats dans le secteur de la santé est l’une des raisons principales du manque d’accès aux soins. Par conséquent, les systèmes publics de santé pâtissent d’un manque important de financements publics. Cela s’observe de manière encore plus criante dans les pays aux revenus les plus faibles où l’on observe un manque d’infrastructures de santé publique, un manque de personnel soignants formés et une mauvaise répartition des soins disponibles sur le territoire. Il est plus que jamais nécessaire de renforcer les systèmes publics de santé, en particulier dans les pays les plus pauvres. 

La pandémie de Covid-19 ne doit pas faire oublier aux Etats les autres défis de santé.

PAK_Nut&Health_2020_KhaulaJamil (7) © Khaula Jamil pour Action contre la Faim

Santé Pakistan

Le Dr Sohni Laghari, femme médecin, examine le bébé de 6 mois Ruksana dans le service du NSC, à l'hôpital DHQ le 17 août 2020 dans le district Tando Allah Yar, Sindh, Pakistan

© Khaula Jamil pour Action contre la Faim

CPB-7 © Nabil Kasri pour Action contre la Faim

Santé République centrafricaine

Les équipements de protection personnelle (masques, gants, combinaisons etc.) commandés par Action contre la Faim et acheminés via le pont aérien financé par l’Union Européenne ont été distribués au personnel de santé d’Action contre la Faim et au personnel étatique dans les centres de santé appuyés. Nous avons notamment doté le Complexe Hospitalier Universitaire Pédiatrique de Bangui (CHPUB) où les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère avec complications, la forme la plus grave de malnutrition, sont pris en charge au sein de l’Unité Nutritionnelle Thérapeutique, bénéficiant d’un appui par Action contre la Faim depuis 2007. Pour prévenir les risques liés au coronavirus et réduire sa propagation au sein de cette unité, nos équipes ainsi que les personnels du CHUPB ont adopté des mesures de prévention et de contrôle des infections : désinfection renforcée des lieux et du matériel, mesures additionnelles mises en place afin de respecter la distanciation sociale, mise à disposition de dispositifs de lave mains supplémentaires, restriction des visites des familles aux enfants hospitalisés et leurs accompagnant.e.s, sensibilisation des personnes prises en charge et formation continue du personnel. Le circuit de prise en charge a été adapté afin d’assurer un référencement immédiat à la Pédiatrie Générale des éventuels cas suspects. Notre priorité a été de former le personnel de santé et de sensibiliser les accompagnant.e.s des enfants aux symptômes du COVID-19 et aux gestes barrières à adopter. Le soutien actuel au CHUPB est rendu possible grâce au financement de l’Union Européenne via le Fonds Fiduciaire Bêkou du consortium CUAMM/Action contre la Faim depuis juillet 2018.

© Nabil Kasri pour Action contre la Faim

ALHUGUET_116_1 © Alexis Huguet pour Action contre la Faim

RDC Santé

Clovis Fikirirni, adjoint au responsable des programmes Nutrition/Santé ACF, contrôle le périmètre brachial de David Wauba, 27 mois, atteint de malnutrition aigüe sévère, dans le centre de santé de Drodro, territoire de Djugu, province de l'Ituri, nord-est de la République démocratique du Congo. A Drodro, ACF supervise les activités de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère dans le centre de santé. Mère: Georgine Dz'dha Nzale, 44 ans, cultivatrice, mariée, 12 enfants à charge (dont ceux de la 1ere épouse assassinée), originaire de Maze, déplacée à Largu par le conflit.

© Alexis Huguet pour Action contre la Faim

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Covid-19 : une pression supplémentaire sur les systèmes de santé 

 

Le coronavirus a mis à rude épreuve les systèmes de santé dans tous les pays et remis un coup de projecteur sur les inégalités d’accès à la santé. 

La pandémie de Covid-19 pourrait en cacher une autre. L‘UNICEF a signalé une réduction globale de 30 % de la couverture des services de nutrition au cours des premiers mois de la pandémie de Covid-19. Le nombre de personnes en situation de faim extrême aurait atteint environ 265 millions de personnes en 2020 selon la FAO, suite à la pandémie alors que déjà 1 personne sur 9 souffre de la faim dans le monde.  

Comme le montre encore la résurgence de l’épidémie d’Ebola en 2021 ou bien sûr l’épidémie actuelle de la Covid-19, que ce soit à travers des crises saisonnières ou exceptionnelles, les systèmes de santé sont régulièrement confrontés à des chocs faisant appel à leur capacité de résilience, pour se préparer, répondre et se transformer suite à ces chocs. 

Les mesures de confinement adoptées par les Gouvernements ont d’ores et déjà et auront des répercussions économiques et sociales dramatiques sur la durée, alimentant le cercle vicieux entre la pauvreté et la sous-nutrition dans le monde.  Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM), 10 millions d’enfants supplémentaires risquent de basculer dans la sous-nutrition, conséquence directe de la fragilité des systèmes publics de santé et du manque de prise en charge de la sousnutrition par ces systèmes. Une maladie qui est en cause dans la moitié des décès des enfants de moins de 5 ans. 

La défaillance des systèmes publics de santé dans les pays les plus pauvres 

 

Dans de nombreux pays, les systèmes publics de santé ne sont pas suffisamment résilients. Le manque d’anticipation, de volonté politique et de moyens ne permettent pas de répondre de façon adéquate à une épidémie par exemple, tout en assurant la continuité des soins essentiels aux différents niveaux du système de santé. La pénurie d’équipements médicaux ou de médicaments, l’insuffisance des infrastructures médicales et des ressources humaines disponibles, se font sentir lorsqu’aucune stratégie de résilience efficace n’est mise en œuvre. Le manque de volonté politique a conduit à un manque criant de financements nationaux et internationaux, ne permettant pas de garantir des soins de santé abordables pour tou.t.es.  

Actuellement, les pays africains dépensent entre 8 et 129 dollars par an et par habitant pour la santé, alors que les pays à revenus élevés dépensent plus de 4 000 dollars par habitantLe manque de financements publics explique en grande partie cette inégalité d’accès aux soins de santé. Les frais de santé trop élevés pèsent sur certains ménages faisant basculer 100 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté chaque année.  

Dans la majorité des pays où Action contre la Faim intervient, les traitements pour lutter contre la sous-nutrition ne sont pas directement disponibles dans le pays. Ils sont acheminés avec l’aide des ONG de terrain ou des Nation Unies. Ces manquements ont de graves conséquences sur la santé des populations en particulier dans les zones reculées où se dessinent de véritables déserts médicaux 

Retrouvez sur la carte suivante, des exemples marquants de la défaillance des systèmes de santé publics des pays du sud.  

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La santé pour tous et toutes, quoi qu’il en coûte.

Des inégalités dans l’accès à la santé pour tous.tes

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    Pourquoi faut-il renforcer les systèmes publics de santé de toute urgence ?

     

    Chaque année, les Etats les plus riches dédient une petite partie de leur richesse nationale à la solidarité internationale. C’est ce que l’on appelle l’aide publique au développement (APD).   

    Aujourd’hui, la France n’alloue que 7 de ses financements de l’aide au développement à la santé. Cette maigre part, accordée à un secteur pourtant essentiel, reflète les choix politiques des cinquante dernières années, pendant lesquelles les Etats ont délaisser les systèmes publics de santé. Aujourd’hui, ceux-ci souffrent d’un manque chronique de financementsLa santé ne semble pas être une priorité. Or, pour prévenir et lutter efficacement contre toutes les maladies dont la sous-nutrition, et garantir un accès à des soins abordables à tou.t.e.s, il est indispensable de renforcer les systèmes publics de santé de manière globale et pérenne sans se focaliser sur une maladieAinsi, ces systèmes de santé seront plus solides et résilients face aux chocs, tels que des épidémies ou des pics de sous-nutrition 

    Face aux difficultés persistantes des personnes à accéder à des soins abordables et de qualité et aux conséquences dramatiques de la sous-nutrition sur les populations, il est urgent d’augmenter les financements pour le renforcement des systèmes publics de santé, et notamment les soins nutritionnels dans les pays rongés par la sous-nutrition.  

     

    Renforçons les systèmes publics de santé, quoi qu’il en coûte 

     

    En ce contexte de crise sanitaire, les pays membres du G20, puissances économiques mondiales, ne doivent pas ignorer leur devoir de solidarité internationale envers les pays les plus pauvres. Le 21 mai prochain, les Etats du G20 réunis au Sommet Santé Mondiale doivent s’engager à bâtir de meilleurs systèmes publics de santé en portant une attention particulière à la continuité des soins de santé essentiels en matière de nutrition et de santé maternelle et infantile en contexte de choc épidémique. 

    La santé pour tous et toutes, et l’éradication de la faim sont inscrits dans les Objectifs de Développement Durables signés par l’ensemble des pays du G20 dont la France. Il est temps d’agir.  

    Œuvrons pour la santé, pour tou.t.es.  


    Sources

    ¹ Action contre la Faim et Burkina Faso, rapport de diagnostic et planification, District sanitaire de Orodara, Région des Hauts-Bassins, Burkina-Faso, Février 2020

    ² Action contre la Faim, Et si on choisissait la santé ? Renforcer les systèmes de santé, un enjeu crucial pour atteindre la couverture santé universelle et lutter contre la sous-nutrition, Novembre 2020

    ³ Action contre la Faim et Ministère de la Santé centrafricaine, Renforcement du système de santé de la région sanitaire 7, Rapport du diagnostic et de la planification, 2019

    ⁴ Action contre la Faim et République de Côte d’Ivoire, Diagnostic et Programmation en santé Dans le cadre des structures de santé à base publique/communautaire Districts Sanitaires d’Abobo Ouest, Abobo Est, Koumassi- Port Bouet- Vridi et Cocody- Bingerville, Région Sanitaire d’Abidjan 2 – Grands Ponts, 2015

    ⁵ Banque Mondiale, Universal Health Coverage Data

    ⁶ Action contre la Faim et République du Tchad, Diagnostic et planification pour le renforcement du système de santé des districts sanitaires de Mao et Mondo, province du Kanem, Tchad, 2020

     

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