Samedi 5 février 2022, le cyclone Batsirai a atteint la côte Est de Madagascar. Bilan provisoire : 21 morts et plus de 70 000 déplacés.
Ce phénomène climatique augmente les besoins humanitaires dans le pays, à peine remis du passage de la tempête Ana en janvier dernier et encore touché par la sécheresse qui sévit dans le Sud de l’île.
Après la tempête Ana, Madagascar est touché par le cyclone Batsirai
Le cyclone Batsirai a frappé de plein fouet la côte Est de la Grande Ile avec des fortes pluies et des vents violents atteignant 165km/h et des rafales à 235km/h, causant d’importants dégâts matériels et humains. Le bilan est lourd : plus de 200 écoles touchées, 17 routes et ponts coupés, des habitations détruites et des personnes privées d’électricités. Près de 70 000 personnes ont été forcées de trouver refuge dans les 154 sites d’hébergement prévus en cas d’inondations.
« Les conséquences du passage du cyclone sont importantes et les besoins sont réels. Nous mettons tout en œuvre pour répondre à l’urgence, en collaboration avec nos partenaires locaux. Nos équipes, en lien avec l’association malgache ASOS, en collaboration avec Aquassistance et soutenues par ECHO, évaluent les besoins dans la région de Vatovavy, qui est la plus touchée », déclare Olivier Le Guillou, Directeur d’Action contre la Faim à Madagascar.
« La capitale Antananarivo a été épargnée mais nous restons mobilisés pour aider les personnes au nettoyage des rues et quartiers impactés par les inondations. Nous allons notamment renforcer les approvisionnements en eau potable, hygiène et assainissement et lancer des activités de ‘cash for work’ pour les personnes les plus affectées par le cyclone », précise-t-il.
Madagascar épicentre de la crise climatique
Ce cyclone se superpose à d’autres événements climatiques récents qui ont marqué le pays, provoquant une crise alimentaire et nutritionnelle de grande ampleur tout particulièrement dans la région du Sud qui compte plus de 1,6 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire soit 37% de la population.
« Nous sommes particulièrement inquiets de l’impact du cyclone dans les zones agricoles de la côte Est qui aura des conséquences sur les prochaines récoltes et in fine viendra exacerber l’insécurité alimentaire déjà alarmante dans cette région », commente Olivier Le Guillou.