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À la Une

Conférence sur l'eau

Action contre la Faim appelle à un meilleur financement du secteur et un meilleur mécanisme de gouvernance internationale

Action contre la Faim appelle les gouvernements à mettre en place des mesures pour une meilleure collaboration internationale sur les enjeux de l’eau et un meilleur financement du secteur en particulier dans sa réponse humanitaire.  

 

La crise de l’eau en 4 chiffres  

 

  1. 1 personne sur quatre dans le monde ne dispose pas d’un accès à l’eau potable (OMS/UNICEF 2021) ;  
  2. La moitié de la population mondiale vit sans système d’assainissement géré de manière sûre ;  
  3. Chaque année, 485,000 personnes décèdent de diarrhée (OMS, 2020) dues au manque de sanitaires adaptées et d’eau potable (OMS 2019) ;  
  4. D’ici 2050, à cause de la réduction de la ressource, plus de la moitié de la population mondiale pourrait manquer d’eau (UN-Water).   

 

Conférence des Nations Unies sur l’eau : quels sont les enjeux ?

 

Malgré des enjeux actuels majeurs (crise climatique et crise liée au COVID notamment), les gouvernements échangent peu sur les enjeux de l’eau et de l’assainissement. La conférence sur l’Eau organisée par l’ONU à New York, les 22, 23 et 24 mars 2023, est donc un rendez-vous très attendu par les acteurs de la société civile : c’est en effet la première conférence intergouvernementale exclusivement consacrée à sur l’eau depuis 46 ans (conférence de Mar de Plata, en 1977). Elle doit évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable liés à l’eau et identifier les défis et les obstacles qui freinent leur réalisation.    

Les organisateurs (l’ONU, les Pays-Bas et le Tadjikistan) ont pour ambition de déclencher une prise de conscience commune dans le domaine de l’eau et la gestion de la ressource et de faire de la conférence un évènement décisif pour le monde entier. L’un des principaux résultats attendus de la rencontre est le « Water action Agenda » : un rassemblement de tous les engagements volontaires des Etats, des acteurs privés et académiques, de la société civile en faveur de l’Eau… La conférence vise également à mettre en lumière les engagements qui apporteront une contribution significative à l’effort mondial pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement et à établir un programme clair pour la seconde moitié du calendrier de mise en œuvre des Objectifs de Développement Durables, jusqu’à 2030.  

 

ACF - © Cyril Zannettacci Agence Vu' pour Action contre la Faim (2)-min © Cyril Zannettacci / Agence Vu' pour Action contre la Faim

© Cyril Zannettacci / Agence Vu' pour Action contre la Faim

ACF - © Peter Caton pour Action contre la Faim (4)-min © Peter Caton pour Action contre la Faim

© Peter Caton pour Action contre la Faim

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Quelles sont les demandes d’Action contre la Faim ?   

 

En amont de la conférence, Action contre la Faim, le Secours Islamique France et la Coalition Eau ont mené une campagne commune pour appeler Emmanuel Macron à participer et impulser une mobilisation de la communauté internationale.  

 

 

Actuellement, les efforts du secteur humanitaire en matière d’eau, hygiène et assainissement (EHA ou WASH en anglais) ne parviennent pas à répondre aux besoins humanitaires dans les situations de fragilité, de conflit et de violence pour diverses raisons dont le manque de capacité des acteurs et le manque chronique de financements (les appels humanitaires coordonnés par les Nations Unies sont en général abondés à hauteur de 60% seulement).   

Dans le cadre de cette conférence, un collectif d’une quarantaine d’organisations humanitaires intervenant dans le secteur de l’eau, dont Action contre la Faim, proposent donc un appel à l’action destiné aux Etats, concret avec un objectif ambitieux : disposer, d’ici 2025, de la capacité et des ressources nécessaires pour fournir des réponses qualitatives en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène à grande échelle, partout et à tout moment.  

« Du fait de l’augmentation régulière des crises humanitaires, en nombre et en intensité, l’ensemble des acteurs de l’Eau n’est pas en mesure de répondre correctement aux besoins. Action contre la Faim se fait le porte-parole de près de 40 acteurs humanitaires de la WASH Roadmap, portée par la Suisse et par l’ONG Save the Children, et comprenant des acteurs majeurs comme le CICR, le Global WASH Cluster, etc, pour alerter sur cet enjeu critique. La solution passe par des efforts financiers accrus pour répondre aux crises humanitaires, mais aussi l’accroissement des capacité locales de réponse, et la meilleure coordination possible avec les Etats sur les plans de préparation aux urgences. En marge de cette demande se place l’appel à ne pas cibler les infrastructures d’eau dans les zones de conflit, pour ne pas affecter les populations civiles, et une multiplication par 4 des engagements financiers pour atteindre l’Objectif de Développement Durable sur l’Eau N°6 en 2030». Dr Jean Lapegue, Responsable du département EAH, Action contre la Faim.

 

Quelles sont les propositions principales de cet appel à l’action ?   

 

  1. Concentrer les efforts sur les personnes vivant dans des environnements fragiles, conflictuels et violents.   
  2. Soutenir davantage l’action humanitaire WASH et la coordination afin de fournir des réponses efficaces (en temps opportun) et suffisantes.   
  3. Construire et reconstruire des services WASH durables et résilients, capables de résister aux crises. Notamment, l’amélioration et l’adaptation des systèmes existants, des infrastructures aux communautés, devraient être systématiques, en particulier dans les pays les plus exposés aux risques multiples.  
  4. Promouvoir activement la mise en œuvre effective des obligations du Droit International Humanitaire, notamment pour protéger les infrastructures WASH et le personnel pendant les conflits armés.   
  5. Demander au Secrétaire Général des Nations Unies de nommer un.e envoyé.e spécial.e de l’ONU pour l’eau afin d’établir et de coordonner un mécanisme intergouvernemental récurrent pour discuter entre Etats des problèmes mondiaux liés à l’eau et accompagner les Etats membres dans la réalisation de l’Objectif de Développement Durable N°6 (Eau) ainsi que les dix autres Objectifs directement liés à l’Eau (par exemple réduction de la pauvreté, santé, nutrition, etc…).   

 

Téléchargez et proposez à votre organisation de signer l’Appel à l’Action complet ici 

Action contre la Faim à la Conférence des Nations Unies sur l’eau  

 

Retrouvez les expert.e.s d’Action contre la Faim à New-York pendant la conférence lors de l’évènement notre évènement : 

Side-event officiel : Capacité et financement du secteur WASH 
Vendredi 24 mars, 8h00 (et en ligne sur Zoom)
777 United Nations Plaza, 8e étage (Church center), en face du siège des Nations Unies 

L’événement présentera les défis auxquels est confronté le secteur WASH et l’impact humain de ces lacunes. Il mettra en lumière le problème du sous-financement chronique et proposera des réponses concrètes. 

Avec la participation de : Agences françaises de l’eau, Bureau of Humanitarian Assistance, Development Bank of Latin America/World Water Council, Global WASH Cluster/Wash Cluster Burkina Faso, International Organization for Migration, Ministère français de la cohésion écologique, de la transition et des territoires, Partenariat Français pour l’Eau, Secours Islamique France, Solidarités International, Solidev Burkina Faso, SOS Sahel, Swiss Agency for Development and Cooperation, UN Water.

 

 

Quel est le lien entre le manque d’eau et la faim ?   

 

L’eau est au cœur de la santé et de la dignité humaine. Les conditions d’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène ont un effet direct sur la nutrition, les ressources, la paix, les injustices de genre, l’accès à l’éducation et à la culture…      

Les trois causes principales de la sous-nutrition (les aliments inadéquats ou insuffisants, les mauvaises pratiques de soin et les maladies) sont directement ou indirectement liés à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Pour lutter contre la faim, il faut en particulier  lutter contre les maladies hydriques, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans (800 enfants de moins de 5 ans décèdent de diarrhée chaque jour). En effet, le manque d’eau potable associé à un assainissement non conforme provoque des maladies comme la diarrhée et les infections intestinales, les vers intestinaux et les parasites, qui entrainent une mauvaise absorption des nutriments nécessaires à la survie, une réduction de l’appétit, et une déshydratation de l’enfant. 

 


Contact presse : Marie Tapia – mtapia@actioncontrelafaim.org – +33 6 70 53 81 45 

 

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