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Témoignages

Karine, membre de la mission d’urgence "Choléra" au Zimbabwe

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« Intervenir dans l’urgence »

 

Originaire de Quimper en Bretagne, Karine a suivi des études d’Ingénieur en biologie avant de se spécialiser dans le domaine de l’eau. Dès lors, son objectif est fixé : elle souhaite travailler dans l’humanitaire. « Ce que je voulais, c’était pouvoir intervenir dans l’urgence et aider les populations confrontées à des situations difficiles ». Après avoir effectué plusieurs missions en Afrique et en Amérique latine, Karine devient « coordonatrice des programmes en Eau et Assainissement de l’équipe d’urgence » au siège espagnol d’Action contre la Faim, à Madrid.
En décembre dernier, l’épidémie de choléra au Zimbabwe s’intensifie et les équipes déployées dans le pays ont besoin de renforts. Karine les rejoint.

 

Une crise humanitaire sans précédent

 

Bien que le gouvernement zimbabwéen ait déclaré à plusieurs reprises que l’épidémie était sous contrôle, les études menées par diverses ONG dont Action contre la Faim démontrent qu’elle est loin d’être endiguée. Au contraire, depuis la détection des premiers cas de choléra début août 2008, l’épidémie n’a cessé de se propager à travers le pays, touchant de plein fouet les campagnes isolées. Hautement contagieuse, c’est dans ces zones rurales les plus reculées que la bactérie responsable du choléra (Vibrio cholerae) provoque les plus forts taux de mortalité, les cliniques étant rares et difficilement accessibles aux malades.

 

Selon l’OMS, cette vague de choléra aurait entrainé la mort de plus de 3 700 personnes et frappé plus de 80 000 malades. L’infection, transmise par l’eau et les aliments souillés par la bactérie, peut-être évitée en appliquant de façon stricte les mesures d’hygiène de base. Or, certaines pratiques traditionnelles ne respectent pas ces règles élémentaires comme en témoigne Karine : « Le rite des funérailles est particulièrement dangereux en période d’épidémie puisque la famille est en contact direct avec le défunt. On lave le cadavre, on l’embrasse et on se réunit à côté pour partager un dernier repas ». Le risque d’ingestion de la bactérie est alors très élevé.

 

Prévenir pour enrayer l’épidémie

 

Dès l’automne 2008, Action contre la Faim a multiplié son personnel d’expatriés et de salariés nationaux. L’association est intervenue dans les campagnes pour approvisionner en eau potable et construire des latrines dans les centres thérapeutiques. ACF, avec le soutien d’ECHO , a engagé un programme de prévention afin d’empêcher l’apparition de nouveaux cas.

 

Par exemple, une large distribution de kits d’hygiène et de pièces de rechange, essentielles au bon fonctionnement des pompes à eau, a immédiatement été mise en place. La promotion à l’hygiène a constitué le second volet important du programme d’Action contre la faim, l’élimination des bactéries étant capitale afin que celles-ci ne croisent pas la chaîne alimentaire. Karine a dû appuyer le travail des équipes opérationnelles en menant des distributions d’eau potable et en supervisant des séances de promotion à l’hygiène dans les villages.

 

A l’heure actuelle, la situation demeure critique et l’avenir incertain. L’arrivée des pluies laisse présager une recrudescence du nombre de personnes infectées par le choléra. L’Organisation des Nations-Unies redoute une catastrophe humanitaire de grande ampleur et met en garde devant une possible contagion de l’épidémie aux pays voisins.

 

 

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