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Témoignages

Syrie

entretien avec Rob Drouen

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En outre, depuis Décembre 2013 il est président du conseil d’administration du Forum régional des ONG pour la Syrie (SIRF), formé par 33 organisations dans le but d’influencer la politique humanitaire régionale. 

 

 

 

Pourquoi parler d’une crise régionale lorsqu’on parle du conflit en Syrie ?

 

 

 

On parle de crise régionale, car il y a six pays touchés par le conflit. Environ 9 millions de personnes ont besoin d’aide, dont 6,5 millions sont déplacés à l’intérieur du pays, mais il y a également de nombreux réfugiés qui ont fui vers les cinq pays frontaliers: la Jordanie, le Liban, la Turquie, l’Egypte et l’Irak.

 

 

 

Comment a évolué la situation au cours des 3 années?

 

 

 

Il y a eu un grand afflux de réfugiés durant le premier semestre 2013, alors qu’en 2012 le nombre de réfugiés qui avaient traversé la frontière était plus réduit. Plus précisément, entre Janvier à Avril 2013 on parlait de plusieurs centaines de personnes chaque mois. Ce flux s’est stabilisé jusqu’en 2014 et aujourd’hui on parle de 200 000 et 250 000 personnes qui fuient la Syrie chaque mois.

 

 

 

Les bailleurs de fonds, ont-ils la volonté de soutenir les pays impliqués dans la crise syrienne ?

 

 

 

Les bailleurs de fonds ont soutenu autant les déplacés en Syrie que les réfugiés dans les pays voisins. En 2013, un appel de fond a permis de collecter environ 72 % de la somme attendue. En 2014, les Nation Unies ont lancé un nouvel appel record et demandait 6,4 milliards dollars pour venir en aide à la Syrie et à ses voisins. Les bailleurs de fonds se sont engagés à investir 2,3 milliards à la Conférence des donateurs au Koweït. Nous verrons… C’est l’engagement qui a été pris, mais il manque 4,1 milliards par rapport à l’estimation des besoins par Organisation des Nations Unies.

 

 

 

Quel est le rôle des ONG dans la crise syrienne ?

 

 

 

Les ONG ont un rôle fondamental. Il y a tellement de besoins. Les Nations Unies, les organisations humanitaires internationales et locales essayent d’y répondre conjointement. De nombreux autres acteurs pourraient d’ailleurs intervenir aux vues de l’immensité des besoins. La crise n’affecte plus seulement les syriens, elle touche également tout particulièrement les pays frontaliers où elle est devenue une crise à part entière. Ils sont doublement impactés car depuis le début du conflit les populations de ces pays d’accueil reçoivent moins d’aide qu’auparavant. Au Liban par exemple, un quart de la population du pays est constitué de réfugiés syriens, ce qui pèse lourdement sur le pays qui était déjà fragile. Désormais, les acteurs d’urgence et de développement doivent envisager une réponse globale permettant de soutenir les communautés d’accueil et les états à travers des interventions à long terme.

 

 

 

Quels sont les principaux problèmes à résoudre ?

 

 

 

Le principal problème de cette crise c’est le conflit. Alors que la dernière conférence de la paix à Genève n’a pas permis de trouver une solution politique, les combats continuent et poussent toujours plus de victimes à se déplacer. Actuellement, la moitié de la population syrienne de même que les communautés et les gouvernements des 5 pays hôtes ont un besoin urgent d’aide.

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