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AFG_Nut&Health_2022_Sandra Calligaro (3) (1)-min © Sandra Calligaro pour Action contre la Faim

Communiqués de presse

Ukraine

L’accord céréalier en mer Noire ne doit pas être utilisé comme arme politique

L’accord céréalier signé par la Russie, l’Ukraine, la Turquie et les Nations unies a permis d’exporter depuis juillet 2022 plus de 33 millions de tonnes de céréales. Cet accord a joué un rôle essentiel dans la stabilisation des prix des céréales sur les marchés internationaux, en limitant la spéculation sur le prix des céréales.

« Depuis sa signature, l’Initiative diplomatique céréalière a permis d’endiguer la hausse des prix du blé sur les marchés, qui avaient subi une augmentation de plus de 40% en 3 mois avant sa signature » commente Anne Garella, Directrice Régionale des Opérations pour Action contre la Faim.

Un an et demi après le début du conflit en Ukraine, les prix des aliments de base sur les marchés sont revenus à leurs niveaux d’avant-guerre, voire ont diminué par rapport à 2021, montrant que la volatilité des prix internationaux peut être l’objet d’une spéculation importante.

 

 

Prolongé pour 120 jours en novembre 2022, il avait été ensuite reconduit uniquement pour une durée de 60 jours en mars et en mai 2023, devenant ainsi de plus en plus volatile et s’éloignant de sa vocation première de garantir un accès aux céréales aux pays les plus vulnérables. 

« Il est nécessaire que cet accord s’inscrive dans la durée pour avoir un véritable impact et que la faim de milliers de personnes dans le monde ne devienne une arme politique à intervalle régulier » ajoute Anne Garella. 

Sur l’ensemble des céréales exportées par l’Ukraine, la Chine, L’Espagne et la Turquie restent les premiers bénéficiaires des cargaisons. Même si, grâce à l’accord, les pays en développement représentent 57 % de ces exportations, un peu moins de 6 % des exportations totales ont bénéficié aux pays les moins développés comme l’Ethiopie, le Yémen ou le Soudan, où sévissent des niveaux élevés d’insécurité alimentaire.

En plus de sa fonction de régulateur des prix, l’Initiative céréalière en mer Noire a également joué un rôle crucial en garantissant un cessez-le-feu dans la zone d’Odessa. Cet apaisement du conflit a permis de garantir l’accès humanitaire et de sauver des vies en évitant que la ville et le port ne soient ciblés.

Plus que jamais cet accord est nécessaire et doit être prorogé sur le long terme afin de répondre aux besoins des pays confrontés à l’insécurité alimentaire. La politisation régulière de la faim et la mobilisation de la crise alimentaire mondiale à des fins géopolitiques sont particulièrement inquiétants, alors que le système humanitaire reste constamment sous-financé et que les systèmes alimentaires ne permettent pas de garantir le droit à l’alimentation pour tous et toutes.

 

A propos de l’intervention d’Action contre la Faim en Ukraine :

A ce jour, plus de 480 000 personnes ont bénéficié des programmes d’Action contre la Faim en Ukraine et dans les trois pays voisins (Pologne, Roumanie, Moldavie). Dès le début du conflit, les équipes d’urgence d’Action contre la Faim ont commencé à répondre aux besoins humanitaires en lien avec des partenaires en Ukraine et dans les pays voisins. Aujourd’hui, la réponse d’Action contre la Faim vise à fournir une assistance aux personnes les plus vulnérables en Ukraine et aux personnes réfugiées dans les trois pays voisins en lien avec les autorités et organisations locales, tout en adaptant notre réponse opérationnelle en fonction de l’évolution du conflit. 

 

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