Faire un don

Votre navigateur internet n'est pas à jour.

Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.

UKR_Context_2022_Gert Jochems (16) (1) (1) (1)-min © Gert Jochems / Agence VU

À la Une

Ukraine

Un an après

Action contre la Faim a réagi en conséquence en ouvrant des projets en Ukraine, en Pologne, en Roumanie et en Moldavie tout en étant particulièrement vigilant sur l’impact plus large de ce conflit sur l’insécurité alimentaire mondiale.

 

Une guerre à grande échelle

 

Le 24 février 2022, après des années de tensions, la Russie lance une offensive militaire majeure sur l’Ukraine. Les forces armées Russes prennent alors rapidement le contrôle de vastes zones dans le nord, l’est et le sud, tandis que les bombardements de l’aviation et de l’artillerie engendrent d’importantes destructions sur l’ensemble du territoire de l’Ukraine.

En avril, la contre-offensive ukrainienne précipite le retrait des forces russes dans le nord du pays. Les combats se poursuivent alors à l’est et au sud. La ligne de front se déplace continuellement et de nombreuses zones deviennent nouvellement accessibles aux acteurs humanitaires qui répondent à des besoins sans cesse croissants. Cependant, la tentative de contrôle par la Russie de certaines parties des Oblasts de Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijia rend incertain l’accès humanitaire à ces zones.

En octobre, les attaques de la Russie contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes s’intensifient, perturbant davantage les services publics, notamment l’eau, l’électricité, le chauffage, les soins de santé, l’éducation et la protection sociale. La crise énergétique exacerbe les besoins humanitaires et provoque l’inquiétude des organisations d’aide nationales et internationales dans un pays où les températures hivernales peuvent descendre en dessous de moins 20 degrés Celsius.

 

Des conséquences humanitaires désastreuses

 

En un an, le conflit, marqué par de multiples violations du droit international humanitaire, a entrainé d’importantes destructions et une hausse considérable des besoins humanitaires dans le pays. Dans les premières semaines du conflit des millions de personnes ont fui le pays. On estime aujourd’hui que près de 8 millions de personnes ont fui l’Ukraine et que 6 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.

Sans résolution politique du conflit, les besoins humanitaires continuent d’augmenter, en particulier dans les zones touchées par les combats et les bombardements où l’on dénombre un grand nombre de victimes civiles et de dommages aux infrastructures essentielles. 17,6 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire et 14,6 millions de personnes ont besoin d’une assistance sanitaire dans le pays.

11 millions de personnes en Ukraine ont besoin d’une assistance en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène. Il s’agit notamment de personnes affectées directement par les hostilités ou déplacées à l’intérieur du pays dans des centres collectifs et des communautés d’accueil. Cela créé un risque élevé de propagation de maladies liées au manque d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

« Sans résolution politique du conflit, les besoins humanitaires continueront d’augmenter, en particulier dans les zones touchées par le conflit où l’on dénombre un grand nombre de victimes civiles et de dommages aux infrastructures essentielles. Nous demandons à tous les acteurs d’assurer la protection de l’espace humanitaire et de faciliter les opérations humanitaires sur le terrain. »

Charlotte Schneider, Directrice des Opérations d’Action contre la Faim.

UKR_POL_EM_2022_AdrienneSurprenant (11) © Adrienne Surprenant pour Action contre la Faim

ukraine 2022

© Adrienne Surprenant pour Action contre la Faim

Un conflit révélateur des causes structurelles de la faim au niveau mondial

 

Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la guerre a créé d’importants obstacles en matière d’accès à la nourriture et exacerbé la vulnérabilité des systèmes alimentaires locaux, régionaux et internationaux déjà menacés par le dérèglement climatique et la pandémie de COVID-19.

En Ukraine le recours aux stratégies d’adaptation commence à épuiser la résilience des familles affectées ou déplacées par le conflit. L’insécurité alimentaire n’est plus un problème isolé dans la partie la plus orientale du pays, mais constitue désormais un phénomène généralisé alimenté par la réduction de la production alimentaire et une inflation galopante de près de 25% qui a un impact direct sur la capacité de l’ensemble de la population d’avoir accès à la nourriture. On estime aujourd’hui à 10 millions de personnes en Ukraine ayant besoin d’aide alimentaire.

Au niveau international, la place prépondérante de l’Ukraine dans la production et l’exportation d’aliments de base tels que le blé ou le maïs, a fait craindre une augmentation de l’insécurité alimentaire dans d’autres régions du monde. Le déclenchement de la guerre en février dernier, a provoqué un choc sur le marché des produits alimentaires à cause de l’arrêt substantielle des exportations ukrainiennes dans un contexte déjà tendu avec l’impact de la pandémie de COVID-19.

Cependant, les effets dévastateurs annoncés sur l’insécurité alimentaire mondiale n’ont pas eu lieu et le conflit en cours en Ukraine ne peut être considéré comme la seule cause des crises alimentaires et nutritionnelles à venir. Elles sont le résultat d’une multiplicité de facteurs (crise économiques et sociales, spéculation, crise sanitaire, conflits, problème de gouvernance, systèmes alimentaires défaillants, dérèglements climatiques et évènements météorologiques extrêmes, etc.). Cela montre, pour Action contre la Faim, que la guerre en Ukraine ne doit pas être analysée comme la cause des crises alimentaires mais doit être vue comme un révélateur et un catalyseur des causes sous-jacentes et historiques de la faim. A ce titre, la guerre en Ukraine est venue mettre en évidence la défaillance des systèmes alimentaires actuels au niveau mondial.

UKR_Context_2022_Gert Jochems (9)-min (1) © Gert Jochems / Agence VU

ukraine 2022

© Gert Jochems / Agence VU

 

CHIFFRES DES PRINCIPAUX BESOINS HUMANITAIRE EN UKRAINE

 

« Nous habitions à Kharkiv, dans une zone où il y a beaucoup de bombardements. Beaucoup de maisons ont été détruites. Nous ne pouvons plus vivre là-bas. C’est pour cela que maintenant, nous habitons dans un abri antiaérien. Ici, nous sommes en sécurité. Pendant longtemps, les enfants avaient peur de sortir et ne dormaient pas la nuit. Lorsque nous le pouvons, nous achetons quelques produits. Nous nous lavons au lavabo. Nous n’avons pas de douche. Parfois, il y a de l’eau chaude, et parfois, nous devons nous laver à l’eau froide. Ou nous utilisons la bouilloire pour la chauffer. Nous avons accès à des repas chauds. Nous recevons une aide humanitaire constante. Nous n’achetons que 10 % de ce dont nous avons besoin ». 

Oleksandr, déplacé avec sa famille à Kharkiv, juin 2022.

 

MD_UKR_ER_220310_GonzaloHöhr_030 © Gonzalo Höhr pour Action contre la Faim

Ukraine 2022

© Gonzalo Höhr pour Action contre la Faim

 

LA REPONSE REGIONALE D’ACTION CONTRE LA FAIM

 

Dès le début du conflit, les équipes d’urgence d’Action contre la Faim ont évalué la situation et commencé à répondre aux besoins humanitaires en lien avec des partenaires en Ukraine et dans les pays voisins (Pologne, Roumanie, Moldavie). Aujourd’hui, la réponse d’Action contre la Faim vise à fournir une assistance aux personnes les plus vulnérables en Ukraine et aux personnes réfugiées dans les trois pays voisins en lien avec les autorités et organisations locales tout en adaptant notre réponse opérationnelle en fonction de l’évolution du conflit.

 

En Ukraine

 

Aujourd’hui, la coordination d’Action contre la Faim en Ukraine est basée à Vinnytsia. Une partie de la réponse opérationnelle a lieu dans la partie ouest de l’Ukraine (base de Tchernivtsi) avec des activités liées à l’aide aux personnes déplacées et à la communauté d’accueil (santé mentale, distributions de nourriture, transferts monétaires pour couvrir les besoins les plus urgents des populations). L’autre partie de nos activités se concentre dans la partie orientale de l’Ukraine (bases de Dnipro, Zaporijia, Kharkiv) où les équipes viennent directement en aide aux populations très vulnérables touchées par le conflit mais également par le biais de partenaires humanitaires déjà sur le terrain (distributions quotidiennes de repas chauds, de produits essentiels et de kits d’hygiène, approvisionnement en eau potable, renforcement de l’assainissement et dons de matériel à l’agence gouvernementale en charge de l’alimentation en eau pour la réhabilitation des systèmes de traitement et de distribution d’eau touchés par les frappes aériennes).

 

 

Action contre la Faim va également étendre prochainement son intervention au sud du pays notamment dans les Oblasts d’Odessa et de Mikolaïv.  La priorité sera donnée à la distribution de nourriture et de produits de première nécessité.

De mars à décembre 2022, nos équipes ont aidé plus de 480 000 personnes dans le pays. Mais avec l’arrivée de l’hiver et les destructions des infrastructures énergétiques par l’armée russe, la menace d’un effondrement du réseau électrique impacte considérablement les conditions de vies des populations déjà très vulnérables et la capacité des acteurs humanitaires à répondre aux besoins.

Comment s’assurer de la neutralité de nos partenaires ukrainiens dans un pays tourné vers l’effort de guerre ?

 

« Dans quelque pays que ce soit, nos partenaires et les personnes à qui nous venons en aide, ne sont le plus souvent pas neutres dans les conflits qui les impactent. Action contre la Faim s’assure alors de respecter le principe de neutralité dans ses actions.

En Ukraine, nous intervenons sur un territoire soumis à la loi martiale où les autorités peuvent réquisitionner les ressources de n’importe quel acteur. A ce titre, nous ne sommes pas à l’abri que la contribution humanitaire à la réponse aux besoins des populations apporte indirectement de l’aide aux forces combattantes quand bien même Action contre la Faim le refuserait.

Nous sommes totalement conscients de cette porosité et nous travaillons avec des partenaires qui partagent nos valeurs et principes d’intervention, afin de limiter toute compromission du principe de neutralité. En particulier, toute activité qui contribuerait directement à l’effort de guerre est une ligne rouge pour nous, qui conduirait à l’arrêt de cette activité, via des partenaires ou en intervention directe. C’est pourquoi nos équipes travaillent avec nos partenaires à la mise en place de dispositifs permettant d’assurer la transparence financière, l’éthique, la redevabilité et la neutralité de nos actions. Le soutien que nous apportons est destiné uniquement aux civils ». 

Anthony Kergosien, Directeur Régional des Opérations pour Action contre la Faim

 

Pologne

 

La Pologne accueille aujourd’hui 1.6 millions de personnes réfugiées ukrainiennes. Depuis le mois de mars 2022, les équipes d’Action contre la Faim viennent en aide aux autorités et organisations locales pour répondre au mieux aux besoins des personnes venant chercher refuge dans le pays. Action contre la Faim s’est ainsi engagée dans des activités d’aides financières, de distribution alimentaire, de santé mentale et de soutien psychosocial, ainsi que dans des activités d’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Les projets déployés par Action contre la Faim en Pologne ont permis de venir en aide à plus de 20 000 personnes à Rzeszow et Varsovie.

 

Roumanie

 

La Roumanie recense plus de 106 000 personnes réfugiées ukrainiennes sur son territoire depuis le 24 février 2022. Action contre la Faim s’investit dans l’aide financière à usage multiple, la santé mentale et le soutien psychosocial, ainsi que dans le soutien général aux centres de transit et aux plateformes logistiques. Toutes les activités d’Action contre la Faim dans le pays ont été mises en œuvre par l’intermédiaire d’organisations locales – Carusel (Bucarest), Ambulanta Life (Iasi) et BRCT (Suceava). Ces activités ont permis d’aider financièrement les réfugiés à conserver leur autonomie et leur ont apporté un soutien psychosocial. En Roumanie, Action contre la Faim et ses partenaires locaux sont venus en aide à plus de 56 000 personnes réfugiées ukrainiennes.

« Dans ma ville natale, j’ai été choquée. Je ne pouvais plus reconnaître mon beau pays. Tout autour de moi ça sentait la mort… C’est la première fois que j’ai pris conscience de la réalité du conflit. Après quelques mois, la situation à Odessa a commencé à se détériorer et, pour cette raison, mon mari m’a demandé de fuir le pays avec notre fille. Cela a été pour moi la décision la plus difficile à prendre de ma vie, mais mon mari avait raison. Nous avons quitté l’Ukraine et sommes arrivés en Roumanie en août, au centre de réfugiés UTCB. Cet endroit est un espace sûr pour nous »

Sara, réfugiée Ukrainienne à Bucarest, en Roumanie, au centre de réfugiés UTCB, l’un des partenaires d’Action contre la Faim, où l’équipe psychosociale forme et supervise les bénévoles en matière de premiers soins psychologiques.

 

Moldavie

 

On dénombre plus 102 000 personnes réfugiées ukrainiennes en Moldavie depuis le 24 février 2022. Mais depuis un an on estime que c’est plus de 750 000 personnes réfugiées qui ont transité en Moldavie avant de rejoindre un autre pays européen.  Depuis le mois de mars, Action contre la Faim soutient les personnes réfugiées ukrainiennes dans le pays, mais aussi les Moldaves les plus vulnérables, par des distributions d’argent, de nourriture et de kits d’hygiène. Des repas chauds sont également distribués aux personnes transitant par les points de passage frontaliers. Action contre la Faim met en œuvre ses activités directement ou par le biais de partenaires locaux. Au total, nous sommes ainsi venus en aide à plus de 100 000 personnes dont 56 000 personnes réfugiées ukrainiennes ayant pu bénéficier de repas chauds au poste frontalier de Palanca.

MD_UKR_ER_220310_GonzaloHöhr_086 © Gonzalo Höhr pour Action contre la Faim

ukraine 2022

© Gonzalo Höhr pour Action contre la Faim

MD_UKR_ER_220308_GonzaloHöhr_006 © Gonzalo Höhr pour Action contre la Faim

ukraine 2022

© Gonzalo Höhr pour Action contre la Faim

1/2

LES IMPACTS DE LA GUERRE EN UKRAINE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE MONDIALE

 

La place centrale de l’Ukraine et de la Russie dans le commerce alimentaire mondiale

 

L’Ukraine et la Russie disposaient d’une place de premier plan dans le commerce alimentaire mondial avant l’éclatement du conflit en Ukraine en février dernier. En 2021, l’Ukraine et la Russie concentraient à eux seuls 12,5% de la production mondiale de blé et étaient respectivement à la 5ème et à la 1ère place en termes d’exportation de blé. Ils étaient des fournisseurs importants de blés pour bon nombre de pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.

Les blocages des ports ukrainiens pendant plusieurs mois ont conduit à l’arrêt presque total des exportations ukrainiennes de mars à août 2022. De plus, des mesures gouvernementales ukrainiennes visant à restreindre les exportations pour nourrir la population ont été mises en place. On estime aujourd’hui à plus de 50% la baisse des exportations ukrainiennes sur l’année passée.

De plus, les hostilités ont impacté directement la production nationale ukrainienne. En effet, les récoltes devraient baisser de plus de 40 % selon le gouvernement ukrainien en raison de la diminution des terres cultivées, le manque d’engrais, la pénurie de main d’œuvre et de carburant.

La hausse des prix de l’énergie (charbon, gaz, pétrole) induite par le conflit et les sanctions internationales à l‘égard de la Russie, sont venues aussi contribuer à une hausse des prix des produits alimentaires, en augmentant les coûts de production et d’approvisionnement. À court terme, le prix de plusieurs produits alimentaires de base a flambé. Les prix du blé sur les marchés se sont ainsi envolés à plus de 440 euros la tonne mi-mai, soit une augmentation de plus de 40% par rapport au début de l’année.

 

L’Initiative céréalière de la mer Noire

 

L’Initiative céréalière de la mer Noire est un accord signé par la Russie, l’Ukraine, la Turquie et les Nations unies pour permettre l’exportation des céréales ukrainiennes malgré la guerre en Ukraine. L’accord signé le 22 juillet 2022 à Istanbul s’applique jusqu’en mars 2023 et peut être prolongé en cas d’accord des parties.

Fin octobre 2022, l’accord a permis d’exporter plus de 18 millions de tonnes de céréales et autres produits agricoles. Cependant, cet accord est fragile et a été l’objet de tractations diplomatiques à de multiples reprises.

Depuis la signature de cet accord, les pays développés ont capté plus de 60% des grains sortis du pays. Sur l’ensemble des céréales exportées par l’Ukraine, la Chine est le premier destinataire, l’Espagne est le deuxième et la Turquie le troisième.

Cette initiative diplomatique, qui a permis de ralentir la hausse des prix des céréales sur les marchés internationaux, ne répond pas pour autant aux besoins directs des pays en insécurité alimentaire.

 

La guerre en Ukraine n’est pas la seule cause des crises nutritionnelles

 

Un an après le début du conflit en Ukraine, la hausse des prix internationaux et ses conséquences se sont atténuées.  Les prix des aliments de base sont revenus à leurs niveaux d’avant-guerre, voire ont diminué par rapport à 2021, montrant que la volatilité des prix internationaux peut avoir de multiples causes et être l’objet d’une spéculation importante.  Attribuer uniquement l’instabilité des marchés des produits alimentaires au conflit en Ukraine constituerait donc un raccourci rapide pour expliquer l’augmentation des prix et la disponibilité alimentaire à travers le monde et les niveaux d’insécurité alimentaire qui en découleraient.

Dans un marché mondial ultra-interdépendant, la guerre en Ukraine a nécessairement eu des impacts sur les cours des matières premières et a contribué à entretenir des situations de tensions sur l’accessibilité et la disponibilité de certains produits alimentaires à travers le monde.  Néanmoins, il faut nuancer ce propos car les crises alimentaires tiennent leurs racines d’une multitude de facteurs structurels comme les crises économiques et sociales, les conflits ou les problèmes liés aux dérèglements climatiques et aux évènements météorologiques extrêmes. Toutes ces causes structurelles de la faim dans le monde ne doivent pas être éclipsées par la guerre en Ukraine qui n’est en rien l’Alpha et l’Omega des famines à venir.

En mars dernier, Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations-Unies déclarait que le monde pourrait connaitre « un ouragan de famine » à cause des effets indirects de la guerre en Ukraine. Dix mois après ce discours, cette catastrophe alimentaire généralisée semble avoir été évité, mais les données concernant la faim dans le monde restent préoccupantes. Le dernier rapport sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde, publié par la FAO, montre qu’aujourd’hui 828 millions de personnes souffrent de la faim. Ce chiffre est en constante augmentation depuis plusieurs années et notamment depuis 3 ans suite aux impacts de la pandémie de COVID-19.

« La guerre en Ukraine met en lumière la fragilité de nos systèmes alimentaires. C’est une injonction à renforcer à court terme les mécanismes de prévention de la famine existants et à long terme de transformer nos systèmes alimentaires »

Jean-François Riffaud, Directeur Général d’Action contre la Faim.

 

Restez informés de nos dernières nouvelles