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Supplies_Cairo_004 © Action contre la Faim

Communiqués de presse

Territoire Palestinien Occupé

À Gaza il n’y a plus d’eau et les communications ne fonctionnent presque plus

Toutes ces infrastructures essentielles fonctionnaient encore ces dernières semaines grâce à un apport limité de carburant de la part de l’UNRWA (Office de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine au Proche Orient).  Aujourd’hui, elles ne fonctionnent plus par manque de carburant. Le manque de carburant signifie également que l’eau en bouteille des camions qui attendent de passer à Gaza depuis l’Égypte ne pourra pas être acheminée vers la population, qui a besoin d’eau propre de toute urgence. 

La situation dans la bande de Gaza est plus critique que jamais. Selon Chiara Saccardi, responsable d’Action contre la Faim pour le Moyen-Orient, «  nous avons appris que le carburant disponible à Gaza est complètement épuisé, ce qui signifie que tous les services essentiels, y compris les télécommunications, risquent d’être totalement interrompues. Cela affectera gravement la population de Gaza et notre capacité à fournir une aide humanitaire. Les infrastructures essentielles d’approvisionnement en eau et d’assainissement seront paralysées, ce qui exposera les familles déplacées et vulnérables à des risques sanitaires accrus et compromettra leurs chances de survie ». 

Les pluies attendues prochainement viendront s’ajouter aux eaux usées qui s’écoulent déjà dans les rues. Les eaux de pluie mélangées aux eaux usées risquent d’entraîner une augmentation des maladies et déclencher d’éventuelles épidémies, qui se propageront rapidement en raison de la surpopulation dans les abris pour personnes déplacées.  

Le manque de carburant signifie également que les services de télécommunications, y compris l’accès internet et les services financiers en ligne, ne seront plus opérationnels à partir d’aujourd’hui. « Les organisations humanitaires ayant du personnel à Gaza ne seront pas en mesure de soutenir la coordination de notre réponse à cette crise, déjà limitée par l’insécurité et les défis auxquels nous sommes confrontés. En outre, nos activités d’assistance financière en espèces cesseront également. Les distributeurs automatiques de billets et les services bancaires en ligne deviendront inutilisables sans une connexion qui dépend du carburant  », explique Chiara Saccardi. 

 

Pourquoi le carburant est-il si important pour la disponibilité de l’eau ? 

 

La quantité d’eau disponible a baissé d’environ 68 % depuis le début de la guerre à Gaza. Cela est dû en grande partie au manque de carburant pour pomper l’eau des sources souterraines qui représentent 80 % des réserves d’eau de Gaza. Le fonctionnement des infrastructures de distribution d’eau de Gaza dépend fortement du fonctionnement de la seule centrale électrique de Gaza, qui a fermé le 11 octobre par manque de carburant. Les autres sources d’énergie restent coupées, y compris toutes les lignes électriques transfrontalières.  

Une grande partie de l’infrastructure d’approvisionnement en eau de Gaza a été endommagée ou détruite par les bombardements incessants. À ce jour, sur les 655 principales installations d’approvisionnement en eau, 25 ont été détruites et 114 ont été endommagées par le conflit, en plus des dommages causés au réseau d’approvisionnement en eau, au réseau de distribution d’eau traitée et aux stations de pompage des eaux usées. 

Selon Pablo Alcalde, responsable de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène à Action contre la Faim, « les gens accèdent à des sources d’eau peu sûres et à haut risque. L’aquifère côtier est presque entièrement salinisé à cause de l’intrusion marine, il y a des puits peu profonds qui ont été utilisés pour l’agriculture à cause de leur exposition à la contamination de surface, principalement due à la contamination bactériologique et aux nitrates. De plus, l’impossibilité de faire fonctionner des stations d’épuration augmente considérablement les filtrations directes vers les sources d’eau, ce qui constitue une voie inquiétante de transmission de maladies et un foyer alarmant de poussées épidémiques. L’aquifère le plus profond, qui était jusqu’à présent l’une des principales sources d’eau, n’est pas disponible, par manque d’énergie pour son extraction ainsi que pour son dessalement ». 

« Tous les réservoirs d’eau de notre maison sont endommagés, si bien que nous ne pouvons pratiquement plus stocker d’eau. Nous avons fini par recycler l’eau de nettoyage ou de lavage. Avec l’arrivée des tempêtes et de la pluie, de nombreuses personnes vivant dans des zones surpeuplées ne seront pas préparées à la chute des températures et aux inondations », déclare l’un de nos collègues à Gaza.  

Action contre la Faim travaille avec des fournisseurs locaux à l’intérieur de Gaza pour distribuer des fournitures de base telles que de l’eau, de la nourriture, des produits d’hygiène, des couches, des couvertures et des matelas, aussi efficacement et rapidement que la situation le permet. Nous avons ainsi distribué des milliers de bouteilles d’eau, des centaines de matelas et des produits d’hygiène à l’intérieur de la bande de Gaza, en coordination avec des acteurs locaux et internationaux, malgré de nombreuses difficultés. 

 

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