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En Irak, les femmes aussi à la tête d’entreprises
L’accès à des sources de revenus stables et l’emploi restent les besoins les plus pressants de nombreux Irakiens du nord du pays.
En 2021, l’impact socioéconomique du confinement et les restrictions de mouvement dues au Covid-19 ont augmenté les inégalités et le taux de chômage, en particulier pour les femmes. À ce jour, seulement 12,4 % des femmes ont un emploi, contre 72,6 % des hommes. Pourtant, la participation des femmes à des activités génératrices de revenus est considérée comme un puissant outil d’autonomisation et de cohésion sociale. À la suite du Covid-19, l’Irak rencontre des problèmes d’accès à l’emploi et à des revenus stables, et le système de sécurité sociale du pays présente de nombreuses lacunes. Les familles vulnérables sont contraintes de prendre des décisions qui les impactent négativement pour répondre à leurs besoins de base : vente d’actifs de production, fermeture d’une entreprise, limitation des dépenses dans la santé et l’éducation, etc.
En 2022, Action contre la Faim a lancé un programme visant à renforcer la résilience des entreprises dans les communautés les plus touchées par la Covid-19 en Irak. Dans les gouvernorats de Ninive et de Bassorah (nord et sud du pays), notre équipe a apporté un soutien financier à 30 chefs d’entreprise, 9 femmes et 21 hommes, afin de les aider reprendre leurs activités après la pandémie.
Ruqaya, 18 ans, est l’heureuse propriétaire d’un commerce local dans le district d’Al-Baaj du gouvernorat de Ninive. Au début de la pandémie de Covid-19, elle a été contrainte de suspendre ses activités, comme tous les autres commerçants du marché local. Sans aucune activité pendant des mois, les biens et les équipements de son magasin ont commencé à se détériorer, et sa famille a perdu sa principale source de revenus. « Ma famille et moi ne pouvions plus subvenir à nos besoins de base », explique Ruqaya.
En 2022, Ruqaya a reçu une subvention de la part d’Action contre la Faim pour reprendre ses activités. Elle a ainsi pu relancer sa petite entreprise et améliorer ses conditions de travail en achetant de nouveaux équipements pour son magasin. Grâce à cette aide financière, ses ventes ont repris et elle peut désormais continuer à vivre de son entreprise. « Mes revenus me permettent d’aider ma famille et de subvenir à nos besoins de base. C’est la preuve que les femmes peuvent diriger des entreprises ! », affirme-t-elle.
