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IQ_Abdul Karim © Action contre la Faim Irak

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Irak

Répondre aux besoins en santé mentale et renforcer la cohésion sociale dans l’Irak de l’après-guerre

Près d’un cinquième des personnes déplacées qui vivent en dehors des camps ont indiqué souffrir de détresse psychosociale¹.

Les principaux symptômes de ce traumatisme sont l’isolement, l’exclusion de la vie sociale et des difficultés à gérer ses émotions. Des taux plus élevés de suicide, de violence conjugale et de divorce ont également été enregistrés. Chez les personnes déplacées, rapatriées et réfugiées, le stress, l’anxiété et la violence sexiste sont des problèmes très fréquents. Pourtant, les soins de santé mentale restent insuffisants. En effet, la plupart des centres de santé ne fournissent même pas ce genre de services, et les agents de santé ne sont pas toujours formés en santé mentale. Des lacunes qui sont principalement dues au manque d’investissement dans les services de santé mentale et la formation de professionnels qualifiés, ainsi qu’à la stigmatisation et aux idées reçues sur les problèmes de santé mentale.

 

TRAVAILLER MAIN DANS LA MAIN AVEC LES COMMUNAUTÉS LOCALES

 

En 2022, Action contre la Faim a mené des campagnes communautaires visant à renforcer l’acceptation et à sensibiliser aux risques en matière de protection et de santé mentale dans le gouvernorat de Ninive. Des organisations de la société civile locales et des équipes de bénévoles ont été invitées à des sessions de sensibilisation axées sur l’acceptation des problèmes de santé mentale, la violence sexiste, la protection de l’enfance et la redirection des victimes vers les services adéquats. Abdul Karim, 27 ans, est un membre actif d’une organisation communautaire qui a assisté à l’une des sessions de sensibilisation à Mossoul, dans le gouvernorat de Ninive. Abdul Karim, qui avait déjà travaillé avec d’autres organisations humanitaires, participe activement aux réseaux de bénévolat et aux initiatives communautaires. Bien connu dans sa communauté, il a reçu le titre d’ambassadeur de la paix de la part du New Iraq Network.

Abdul Karim a suivi la formation de base en santé mentale, soutien psychosocial et protection dispensée par Action contre la Faim, qui s’est concentrée sur la redirection des cas de violence sexiste et de protection de l’enfance vers les services adéquats. Dans cette communauté, Abdul Karim considère le manque de sensibilisation à la santé mentale comme un obstacle majeur pour les familles déplacées et rapatriées, qui luttent pour retrouver une vie normale. Il explique que « la stigmatisation de la santé mentale et la peur de la communauté en raison du manque d’informations sur les problèmes de santé mentale » empêchent de nombreuses personnes d’accéder à un soutien, car elles craignent de se sentir humiliées ou rejetées si elles demandent de l’aide. Il souligne l’absence de centres de santé dédiés offrant des services de santé mentale adéquats.

 

 

La formation a permis à Abdul Karim d’acquérir des connaissances plus complètes sur les conséquences de la violence sexiste, telles que les risques de suicide et de dépendance, ainsi que sur les options de redirection et de soutien existantes pour les victimes. Aujourd’hui, il comprend mieux les pressions subies par les victimes et les défis auxquels elles font face. « Après la formation, j’ai pu sensibiliser d’autres membres de ma communauté. La plupart étaient très mal informés sur la santé mentale. Les connaissances que j’ai acquises m’ont permis de les sensibiliser » déclare Abdul Karim. Il ajoute que l’aide d’Action contre la Faim continue de se faire sentir au quotidien : « Je partage mes connaissances avec ma famille et je donne des conseils à mes amis. Je les aide à mieux comprendre la santé mentale et la manière dont elle affecte nos vies ».

Quelques semaines après la formation, il a organisé ses propres sessions de sensibilisation au sein de sa communauté, afin de renforcer l’acceptation et l’accès à des services de santé mentale de base. « Il y avait une jeune fille de 22 ans qui souffrait de dépression et de pensées suicidaires », raconte-t-il. Grâce aux connaissances approfondies en santé mentale qu’il a acquises et aux voies de redirection qu’il a découvertes au cours de la formation, Abdul Karim a pu renvoyer la jeune fille vers l’un des centres de soins de santé primaires actifs de sa communauté, où il savait que les agents de santé formés par ACF pouvaient lui fournir des services de santé mentale de qualité. « Après avoir reçu ces services, son état s’est amélioré et ses pensées ont changé, ce qui lui a redonné espoir », explique Abdul Karim.

 

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