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secheresse-sahel_0-1.png Jean Lapègue

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Menace de sécheresse au Sahel

secheresse-sahel_0-1.png Jean Lapègue

Le risque d’une forte sécheresse en 2018 est élevé. La réponse humanitaire doit être adaptée et plus réactive pour faire face à ce défi critique, avertit Action contre la Faim.

Le Sahel connaît généralement une courte saison des pluies de juillet à septembre. Ensuite, les troupeaux doivent survivre jusqu’à la saison des pluies suivante en se contentant de l’herbe qui a poussé. Cette année, les pluies ont été intermittentes, entrecoupées de longues périodes sèches. Dans les zones pastorales du Tchad, de la Mauritanie et du nord du Sénégal, les niveaux de végétation sont au plus bas depuis des années, si bien que la concurrence et les conflits liés à des ressources devenues rares augmentent en fréquence et en intensité. Des déficits inquiétants de végétation ont également été observés dans certaines parties du Mali et du Niger.

 

" Étant donné le manque actuel de ressources fourragères, nous savons d’ores et déjà que les éleveurs vont bientôt être confrontés à des pénuries d'aliments pour les animaux, à la mortalité animale et à une concurrence accrue pour les ressources rares "
Alex Merkovic-Orenstein
conseiller et analyste des données chez Action contre la Faim, Sahel

« Le risque de conflit augmente et peuvent devenir violents lorsque les troupeaux migrent trop tôt ou restent trop longtemps au même endroit. »

Dans la région, les éleveurs représentent jusqu’à 30 % de la population, contribuent jusqu’à hauteur de 40 % au PIB agricole et gèrent entre 70 et 90 % du cheptel sahélien.

Pour atténuer les effets à court et long termes de la période de soudure, les acteurs humanitaires, les organismes de développement et les institutions régionales et nationales devraient travailler ensemble pour plus d’efficacité.

« L’aide humanitaire doit être plus réactive lorsqu’elle soutient les éleveurs pour faire face aux effets du changement climatique. Elle devrait également inclure un représentant des organisations d’éleveurs dans tous les processus de prise de décision les concernant » explique Merkovic-Orenstein.

En 2016, l’analyse de la saison des pluies a permis de prédire un grave déficit fourrager au Tchad, au Mali et au Niger. Celui-ci a en effet gravement affecté les communautés pastorales. Malgré les alertes précoces lancées en octobre par de nombreux acteurs, la réponse humanitaire a été lente et insuffisamment financée.

La saison des pluies de cette année est bien pire que celle de 2016. Une réelle menace de sécheresse pèse sur la région. La communauté humanitaire doit tirer les leçons de ses erreurs et réagir le plus tôt possible afin d’atténuer les impacts de la prochaine période de soudure.

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