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À la Une

Cameroun

Les champs fourragers boostent l’élevage dans l’est du Cameroun

Cette activité participe à la réduction des conflits agropastoraux et permet aux éleveurs de sécuriser l’alimentation de leur bétail à tout moment de l’année, de générer des revenus subséquents, et de réduire plusieurs risques liés à la pratique de l’élevage dans la zone.

Monsieur Marafa AMADOU, est un habitant de Tocktoyo, une commune de Ouli, dans la Kadey (Est- Cameroun). Agé de 64 ans, il est marié, père de 11 enfants et grand-père de 04 garçons. C’est l’un des cinq bénéficiaires du champ fourrager de Tocktoyo, qui a pris part dès mars 2019 au programme de renforcement des capacités en « pratiques agro-écologiques résilientes et durables ».

« Par le passé j’ai rencontré d’énormes difficultés pour faire paître mon petit cheptel, car la rareté des plantes appétées en saison sèche et la présence permanente du Bokassa Grass (Chromoleana Odorata), une plante envahissante, dans ma localité rendaient très difficile la pratique de l’élevage sédentaire. Ainsi, cette situation m’obligeait parfois à traverser la frontière à la recherche du pâturage en terre Centrafricaine, avec tout ce que cela comportait comme risque de perte de bétail ».

M. AMADOU est devenu un meneur d’actions de développement au sein de sa communauté. Il a gagné la confiance des cinq autres membres du Champ fourrager de Tocktoyo qui l’ont unanimement choisi comme délégué et facilitateur du groupe, pour la réussite de leurs activités.

« En effet, j’ai été dès le départ attiré par les objectifs du projet, surtout ceux en lien avec la production fourragère pour le bétail. Je suis issu d’une famille de petits éleveurs pratiquant l’activité depuis plusieurs générations car elle constitue le principal moyen de subsistance dans ma famille ». Dans le cadre de cette activité, il s’est distingué par son dynamisme, sa disponibilité, et son engagement.

 

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Cameroun

Marafa AMADOU en pleine récolte des semences de Brachiaria dans sa parcelle du Champ fourrager de Tocktoyo, Département de la Kadey, Région de l’Est, Cameroun

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Maîtriser les techniques agroécologiques pour une meilleure production

 

La Brachiara, une graminée originaire d’Afrique connue pour sa forte production de biomasse, a été sélectionnée pour la mise en place des champs fourragers. Nos équipes ont mené des actions d’information et de formation. En effet, la pratique de la culture de Brachiaria pour la production du foin pour le bétail était perçue par bon nombre d’éleveurs de la localité comme une charge de travail supplémentaire inutile. L’utilité et les techniques de semis, d’entretien et de gestion de la culture de Brachiaria étaient méconnues de la population, et des pasteurs ont perdu des bêtes par manque de pâturage et par méconnaissance des techniques de production du foin.

"L’appui du projet I Yéké Oko a été un soulagement pour moi car, j’ai reçu 3kg de semences de Brachiaria, un kit agricole constitué d’une machette, d’une houe, d’une ficelle et de fil barbelé (pour tout le groupe)"
M Amadou
Cameroun

« Ces outils aratoires et les semences m’ont permis d’emblaver une superficie de 5000 m² de champ fourrager avec un rendement en fin de campagne d’environ 2,5 tonnes de foins qui ont servi exclusivement à l’alimentation de mon troupeau, et de 35kg de semence de Brachiaria permettant d’étendre le champ fourrager sur environ 20 000 m² (2 hectares) à la prochaine campagne agricole »

« Grâce à l’appui du projet I Yéké Oko, je dispose désormais de la semence fourragère et je maitrise les itinéraires techniques pour la mise en place d’un champ fourrager, mes animaux ont de l’herbe à tout moment pour leur alimentation. Les cas de mortalité dus au manque de pâturage sont devenus inexistants, et en plus je n’ai plus besoin de traverser la frontière pour faire paître mon troupeau ».

D’après M. Amadou , il sera question pour lui dans le futur de vulgariser ses connaissances acquises pour développer la culture de Brachiaria dans toutes les localités de l’Arrondissement de Mbotoro et ainsi apporter sa contribution à la réduction des conflits agropastoraux. Il compte également participer aux actions de développement communautaire en faisant face au manque de pâturage, surtout en saison sèche, qui reste préoccupant et qui entraine une forte baisse de rendement dans les filières des petits et gros ruminants.

Lancé en 2019, le programme I Yéké Oko signifie « On est ensemble » en sango, la langue nationale de la République centrafricaine. Financé par l’AFD, l’Agence Française de Développement, il vise à la cohésion sociale entre les populations et les territoires au Cameroun et en République centrafricaine via le renforcement de la gouvernance locale, la consolidation du lien social, la relance de l’économie rurale et le partage de connaissances.

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