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Aujourd’hui, à quelques kilomètres de Korem dans le nord-est du pays, où un grand nombre de personnes fuyant la guerre et la faim se sont réfugiées, se trouve le village de Hamusit. Un village qui fait face aux sécheresses récurrentes avec des projets de résilience. C’est là que vit la famille de Demberie, avec son mari et ses cinq enfants dans une petite maison à Abobe couverte de peinture blanche.
Pour lutter contre le manque de terres cultivables, cette famille a construit une plateforme en bois et en plastique sur laquelle elle fait pousser de l’herbe hydroponique, une méthode utilisée pour faire pousser des plantes en utilisant des solutions minérales au lieu de la terre agricole.
« Cette technique leur a permis de produire des aliments pour du bétail de haute qualité et à faible coût, augmentant ainsi leur résilience, car elle joue un rôle très important dans la durabilité et l’économie de la famille« , explique M. Ayalew.
Toute la famille a été impliquée dans le projet d’hydroponie encadrée par nos équipes. Demberie s’occupe de l’approvisionnement en eau dès le matin. Quand elle revient, son mari, Kiros, arrose les plantes et Kibru, le garçon, qui a déjà trait les chèvres, marche avec elles jusqu’à la rivière pour qu’elles puissent boire. Il revient à 10 heures et passe le reste de la matinée à préparer sa leçon avant 12 heures, heure à laquelle c’est son tour d’aller à l’école. C’est là que le père s’occupe de la récolte du fourrage et de l’alimentation des chèvres.
« Grâce à l’hydroponie, nous faisons pousser de la nourriture pour nos chèvres. Elles ont une meilleure santé reproductive et avec leur lait nous nourrissons nos jeunes enfants, tout en vendant notre surplus sur le marché », explique Kiros.
Kibru, le fils aîné, se rappelle comment sa vie a changé ces dernières années :
« Avant, nous devions marcher avec le bétail pendant toute une journée à la recherche d’herbe, mais maintenant, avec le fourrage que nous produisons à la maison, nous n’en avons plus besoin. J’utilise ce temps pour aller à l’école. »
Dans l’après-midi, Demberie assiste à la réunion des femmes, où les mères du village parlent de la santé et de la nutrition de la mère et de l’enfant. L’une de ces femmes est Shewagu Beyene, qui bénéficie également d’une activité génératrice de revenus. Il s’agit de la création d’un système social d’épargne et de crédit. Mère célibataire de deux enfants, elle a lancé sa propre entreprise de « berbere », une sorte de piment séché qui accompagne presque tous les plats.
« Nous avons un système de crédit social », explique cette jeune mère, « nous nous réunissons tous les samedis pour échanger des informations et voir comment nos entreprises se portent. En outre, nous versons 40 birr par mois dans les fonds que nous épargnons pour les urgences, pour aider une femme qui vient d’accoucher par exemple ou un membre de sa famille qui tombe malade.
J’ai obtenu un prêt de 5 000 birr et trois moutons. Avec cet argent, j’ai été encouragé à démarrer l’entreprise et les choses se sont très bien passées : en deux ans, j’ai réussi à économiser jusqu’à 20 000 birr et mes moutons se sont reproduits, maintenant j’en ai cinq. »
Dans ce processus, elle a été guidée par l’organisation, qui l’a formée aux techniques commerciales, telle que la comptabilité. Mais le groupe de femmes participant au projet est également devenu son point d’appui.
Pour venir à bout de la faim, une seule approche ne suffit pas il faut lutter contre toutes ses causes à la fois, quelles soient climatiques ou économiques.
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