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Jusqu’à très récemment, il n’y avait que sept toilettes pour 1 100 élèves à l’école primaire de Lupeta, dans le district de Mpwapwa, en Tanzanie. Les toilettes étaient souvent sales, elles sentaient mauvais et il n’y avait pas assez de produits de nettoyage.
Le manque d’assainissement et d’hygiène causait des problèmes de santé qui obligeaient les enfants à manquer l’école, notamment des infections urinaires, des troubles gastriques et des diarrhées. Les élèves devaient faire la queue ou même rentrer chez eux au milieu de la journée pour aller aux toilettes, ce qui leur faisait perdre de nombreuses heures de classe.
Lulu, une élève de 16 ans à l’école de Lupeta, nous a raconté qu’étant donné qu’il n’y avait pas assez d’eau, certains élèves ne se lavaient pas les mains après être allés aux toilettes.
« À cause de cela, ils tombaient souvent malades et étaient obligés de rester à la maison le temps de guérir. Nous n’avions pas assez de matériel de nettoyage, et nous en souffrions beaucoup. Le manque d’eau était un véritable problème. Parfois, nos professeurs nous envoyaient chercher de l’eau et des balais chez nous », raconte-t-elle. « Nous n’avions pas d’autre choix que de manquer les cours en attendant d’aller mieux, ce qui a fait redoubler beaucoup d’entre nous. »
Grâce à Action contre la Faim, l’école compte désormais 20 toilettes modernes : 12 pour les filles et 8 pour les garçons. L’organisation a également formé des enseignants et des élèves, filles et garçons, sur les règles et l’hygiène menstruelle.
« Maintenant, les toilettes ne sentent plus mauvais et nous avons assez de matériel de nettoyage. Nous nettoyons les toilettes régulièrement et faisons attention à ce que personne ne les salisse », explique Suzana, 9 ans, qui rentrait chez elle lorsqu’elle avait besoin d’aller aux toilettes. Maintenant, elle et ses amis utilisent les toilettes de l’école.
« Action contre la Faim nous a sauvés. Nous pouvons enfin utiliser les toilettes sans problème. Fini les infections urinaires et le mal de ventre », déclare Lulu. « Nous ne souffrons plus. »
Malheureusement, l’école de Lupeta n’est pas la seule à être passée par cette situation. En Tanzanie, seulement 38 % des écoles ont assez de latrines pour leurs élèves, 20 % uniquement disposent d’installations d’approvisionnement en eau et moins de 10 % ont des installations de lavage des mains fonctionnelles et suffisamment d’eau propre.
En plus de provoquer des maladies, le manque d’assainissement et d’hygiène a un impact négatif sur la participation et les résultats scolaires des enfants, diminue le taux de scolarisation et augmente les taux d’absentéisme et d’abandon scolaire. Et ces problèmes sont particulièrement répandus chez les adolescentes et les enfants handicapés.
Suzana adore la science et rêve de devenir médecin. Après avoir constaté à quel point les nouvelles toilettes ont changé sa vie, elle encourage les autres écoles à se battre pour améliorer la qualité de leurs toilettes.
« Grâce à Action contre la Faim, nous avons désormais des toilettes propres et un vestiaire spécial pour les filles qui ont leurs règles », explique Beatrice Meena, directrice de l’école, qui a pu constater à quel point son école s’est améliorée depuis l’intervention d’Action contre la Faim.
De nombreuses filles de Lupeta et du reste du monde ne vont pas à l’école lorsqu’elles ont leurs règles, ce qui peut leur faire manquer jusqu’à une semaine de cours par mois. Un meilleur accès aux produits d’hygiène féminine et des toilettes propres et sûres peuvent permettre d’éviter ce problème, en plus de réduire la stigmatisation et les sentiments d’inquiétude et de honte liés aux règles.
En plus de fournir des produits d’hygiène, Action contre la Faim a appris aux élèves et aux enseignants à fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables et des sacs jetables à partir de matériaux locaux. Une grande partie de ces produits sont aujourd’hui utilisés par les élèves de l’école, dont Lulu. Les autres sont à leur disposition dans le bureau de la directrice. La formation a contribué à briser le silence autour des règles. Aujourd’hui, les enseignants, les parents et les élèves en parlent ouvertement.
« Même les garçons participent aux discussions sur les règles. Ils peuvent désormais aider leurs sœurs à la maison et à l’école, et il sera plus facile pour eux de subvenir aux besoins de leurs femmes et de leurs filles à l’avenir », explique Beatrice.
Au total, Action contre la Faim a distribué 750 paquets de serviettes hygiéniques d’urgence à sept écoles et fourni des kits de serviettes hygiéniques à 1 012 adolescentes pour favoriser une hygiène menstruelle sûre et améliorer l’estime de soi des filles pendant leurs règles. Nos équipes ont formé 30 enseignants et plusieurs élèves de cinq villages à des pratiques d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) saines, et avec l’aide de spécialistes du secteur, nous avons mis en place sept clubs EAH dans les écoles dans le but de favoriser des discussions ouvertes sur ces questions.
Action contre la Faim s’efforce d’améliorer l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène dans les écoles, les centres de santé et les foyers de Tanzanie et du monde entier. Les maladies liées à de mauvaises conditions EAH peuvent empêcher les enfants d’absorber des nutriments essentiels et les rendre plus vulnérables à la sous-nutrition et à d’autres problèmes de santé. Les communautés qui ont accès à une eau propre, à des installations sanitaires sûres et à une bonne hygiène sont en meilleure santé et moins exposées au risque de sous-nutrition.
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