Action contre la Faim distribue plus de 26 300 repas chauds aux familles touchées par le séisme en Syrie pendant le Ramadan

« Pendant plus de trois mois, jusqu’à ce qu’Action contre la Faim commence à distribuer ces délicieux repas, ma famille et moi n’avons pas mangé de viande. Vous ne vous faites pas idée de l’importance que cela a pour nous. Oui, nous avons de nombreux autres besoins, mais celui-ci était notre priorité absolue », explique Mouna, 31 ans et mère de sept enfants, trois garçons et quatre filles. Sans domicile depuis les tremblements de terre, sa famille se trouvait déjà dans une situation vulnérable avant la catastrophe, car son mari souffre de rhumatismes et de nombreux problèmes articulaires qui l’empêchent de travailler, et son fils aîné a un handicap physique et des problèmes pour manger différents aliments. 

C’est donc son deuxième fils qui doit subvenir aux besoins de la famille. Il est gardien et gagne 80 000 SYP (environ 9,5 euros) par semaine. Depuis plusieurs mois, ils vivent sur un stand de marché, séparés d’autres familles touchées par le tremblement de terre par de simples rideaux.

Pour toutes ces familles, la nourriture est une priorité absolue, même si, compte tenu de la situation, la plupart d’entre elles ne pensaient pas pouvoir rompre le jeûne comme elles l’auraient souhaité. Le principal objectif d’Action contre la Faim était de soutenir la consommation alimentaire. Par conséquent, tous les repas fournis étaient conformes aux préférences alimentaires des familles, ce qui a contribué à améliorer leur diversité alimentaire, notamment en permettant à tout le monde d’accéder à de la viande, des produits laitiers, des céréales, des légumes et des graisses/huiles.

Chaque jour, différents repas ont été servis, notamment du frikeh avec de la viande et du riz, du summakie et de la mloukhiya avec du riz.

Noura, une mère célibataire de 42 ans, qui vit avec son fils de 12 ans et ses jumelles de 7 ans, trisomiques, dans un refuge collectif mis en place dans une école, a remercié Action contre la Faim pour les repas chauds. « Pendant le Ramadan, les prix augmentent énormément. J’espère que vous pourrez continuer à aider ma famille même si nous quittons le refuge ».

Maintenant que les besoins alimentaires de sa famille sont couverts, Noura espère pouvoir renvoyer son fils à l’école. Elle a été forcée de lui demander d’arrêter les cours pour aller travailler dans un atelier, où il ne gagne que 35 000 SYP (environ 4,5 euros) par semaine. En effet, même avant le tremblement de terre, la famille dépendait déjà du soutien financier de proches.

Bien que trois mois se soient écoulés depuis les tremblements de terre, le besoin de fournir différentes formes de soutien aux personnes touchées, nourriture ou autre, persiste. Action contre la Faim poursuivra sa collaboration avec les ONG syriennes pour fournir 16 000 repas chauds supplémentaires dans les semaines à venir.