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Témoignages

Un Breton à Kinshasa

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En 1999, il entre en contact avec Action contre la Faim et est envoyé en mission, en tant que volontaire au Timor Oriental. S’en suivent deux missions, l’une au Mozambique, due à l’urgence engendrée par les inondations de la plaine du Zambèze, et l’autre aux Philippines. A son retour, il rejoint les rangs de la Croix Rouge, avec laquelle, il part en mission au Cambodge, au Laos et à Haïti. Puis, il renoue avec Action contre la Faim, et part cette fois en République Démocratique du Congo (RDC).

La RDC est un pays riche en ressources naturelles. L’uranium et le coltan présents dans son sous-sol attirent l’intérêt des grandes puissances et des firmes internationales. Pourtant, malgré cette richesse, la RDC reste l’un des pays les plus pauvres de la planète avec une crise humanitaire permanente.

Dans cet Etat aux carences structurelles lourdes, une large partie de la population est extrêmement fragile. Le pays doit notamment faire face à un véritable fléau : la « maladie des mains sales », plus communément appelée choléra.

Depuis sa découverte au XIXe siècle, le choléra a déjà favorisé sept pandémies à travers le monde, dont la dernière perdure, en RDC, depuis 1961. Prévenir cette maladie consiste avant tout à appliquer certaines mesures d’hygiène. Il convient de se laver soigneusement les mains avec de l’eau saine.

En termes d’accès à l’eau et à l’assainissement, « le chantier humanitaire paraît gigantesque : seulement 22% de la population a un accès à l’eau potable et 20% à un accès sanitaire » nous explique Ronan.

En tant que coordinateur Eau, Assainissement et Hygiène, Ronan doit trouver les moyens de distribuer, de traiter et d’assainir l’eau. Son travail consiste à fournir à la population un accès à l’eau potable, à l’assainissement collectif, à rechercher et exploiter des eaux souterraines. L’intervention d’ACF passe également par des projets dédiés à la sensibilisation des familles aux pratiques d’hygiène. Les équipes impliquent les communautés et les acteurs locaux afin qu’ils deviennent très vite autonomes et capables d’endiguer par des gestes simples la pandémie. Néanmoins, l’immensité de ce pays rend difficile l’évaluation des besoins et le soutien logistique.

Si le rapport avec la population est plus facile qu’avec les autorités, il n’est pourtant guère aisé d’impliquer les communautés dans les projets humanitaires. Cette situation peut, entre autre, s’expliquer par le contexte historique de la RDC, la longue présence des organismes humanitaires, et leur assistance peut avoir des effets indésirables. « Les Congolais peuvent rapidement développer un certain ‘sentiment d’infériorité’ et les acteurs humanitaires ont du mal à se défaire d’une logique d’assistanat » note Ronan.

Malgré cela, le bilan de sa mission est très positif, lui et l’équipe « Eau, Assainissement, Hygiène » d’ACF ont largement participé, cette année encore, à enrayer l’épidémie de choléra, et ont mis en place des moyens de prévention.

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