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Témoignages

Somalie

« S’il perd tout son bétail, mon village se retrouve sans rien. »

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A 41 ans, Abdirashid Hassan Botan est le doyen du village. Face à la sécheresse, son inquiétude est grandissante.

"Notre seule chance, c’est un puits duquel nous puisons de l’eau pour les habitants et pour le bétail. Sans ce puits, nous serions perdus."
Mareye
Abdirashid Hassan Botan
le doyen du village, Somalie

Durant les années normales, lorsque les pluies étaient suffisantes, le bétail représentait la source d’alimentation et de revenu principale des habitants du village. La vente des bêtes permettait ainsi aux villageois de subvenir à leurs besoins et d’acheter de la nourriture. La valeur marchande d’une chèvre était alors de 50USD, ou 50kg de riz. Aujourd’hui, ce prix de vente est tombé à 20USD, tout au plus, et ne permet plus d’acheter que 20kg de riz. Principalement due à la dégradation de la qualité physique du bétail, cette chute du prix de vente est une conséquence directe de la sécheresse. La demande sur ce marché s’est très nettement affaiblie, forçant une partie des éleveurs à se tourner vers la pêche pour trouver un revenu complémentaire.

betes

Dans le village, on estime que 60% du bétail a été perdu. Pire encore, le bétail restant n’est d’aucune utilité : il est en très mauvaise condition physique et ne peut donc être vendu sur le marché, il ne peut pas être abattu pour la viande, et ne produit plus de lait.

« Les éleveurs sont confrontés à une situation réellement difficile. Ils ne peuvent même plus acheter de la nourriture à crédit, puisque les vendeurs savent qu’ils ne seront jamais remboursés, même si la pluie revenait. Les pertes de bétail sont trop importantes. » – Abdirashid Hassan Botan.

La pêche, vers laquelle certains se sont tournés pour faire face à cette crise, a également vu sa rentabilité s’effondrer. Le prix du homard (dont les pêcheurs tirent la plus grand part de leur revenu) est passé de 20USD le kilogramme, à 5USD actuellement. Le prix du carburant nécessaire à cette activité a nettement augmenté, tout comme le prix du matériel de pêche. La plupart des pêcheurs est incapables de rentabiliser les investissements réalisés pour développer leur activité. 

« Les villageois ont perdu la majorité de leur bétail. Pour nourrir les bêtes restantes, nous devons acheter de la nourriture. Ce bétail devient un fardeau, il coûte et reste invendable. En se tournant vers la mer, nous pensions être sauvés. Même la pêche est devenue non rentable. Je crains que nous mon peuple ne perde tout son bétail et se retrouve sans rien. »

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