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Samira Abdoulaye © Paul Lorgerie
pour Action contre la Faim

Témoignages

République centrafricaine

Relancer l’économie locale en favorisant l’entraide entre femmes

Pourriez-vous nous parler de votre association ?

J’ai créée l’AFWLA au début de l’année 2018 car je constatais que quelque chose manquait pour les femmes d’Alindao. Et notamment un manque de cohésion entre nous. Donc dès que nous le pouvons, nous faisons des quêtes auprès des plus aisés pour ensuite acheter du sucre, du savon ou d’autres biens de première nécessité. Nous réalisons ensuite des distributions dans l’hôpital, dans les différents sites de déplacés de la ville.

 

 
Pourquoi un besoin de cohésion entre les femmes à Alindao ?

En mai 2017, la région de la Basse-Kotto a connu une violente crise qui a provoqué un mouvement de population vers Alindao. Mais aucune action n’avait été menée pour rassembler les femmes des différentes religions jusqu’à la création de notre association. C’est pourquoi les femmes de la communauté musulmane ont décidé de partir à la rencontre des femmes chrétiennes pour créer cette association dans l’optique d’installer un climat de confiance entre nous toutes.

Samira Abdoulaye © Paul Lorgerie
pour Action contre la Faim

Samira Abdoulaye

Samira Abdoulaye, présidente de l’Association des femmes Wali Londo (femme debout) d’Alindao.

© Paul Lorgerie pour Action contre la Faim

Selon vous, qu’est cette cohésion peut apporter aux femmes d’Alindao ?

La crise dont je vous parle a entrainé de nombreuses violences envers les femmes. Ce que nous voulons, c’est aller de l’avant, malgré tout ce que nous avons vécu. Pour cela, nous sensibilisons nos sœurs à ne pas répondre à ces actes par la violence. Nous avons l’intime conviction qu’un jour la paix reviendra dans nos régions et donc qu’il nous faut endurer notre situation jusqu’à ce que nous puissions enfin voir de jours meilleurs. En attendant, nous nous conseillons. Par exemple, nous avons décidé d’espacer les naissances, car nous ne pouvons assumer la charge d’enfants supplémentaires.

Par ailleurs, nous menons un vrai plaidoyer auprès des autorités locales et des groupes armés présents dans la ville pour que les femmes puissent enfin retourner dans leur champ sans avoir la peur au ventre. Et pour celles qui sont toujours dans la difficulté de pratiquer leur profession d’agriculteur, nous avons mis en place un fonds solidaire. C’est-à-dire que nous aidons financièrement ces femmes pour qu’elles aient la possibilité de commercer en achetant des biens qu’elles revendent ensuite sur le marché.

 

 
Avez-vous constaté un changement depuis l’arrivée d’Action contre la Faim à Alindao ?

Oui. Le taux de chômage a diminué. Le taux de mortalité a diminué. Le taux de malnutrition a diminué. Mais pour tout vous avouer, nous en attendons toujours plus, car les besoins sont énormes.

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