Le défi de l’accès aux soins

Mahnaz* vit avec son mari et ses cinq enfants dans la province de Deykandi, où vivent de nombreuses familles déplacées qui n’ont pas accès aux services de base. Sa petite dernière, Maimana, a 13 mois.

Lorsqu’elle a commencé à se sentir faible pendant sa grossesse, Mahnaz a cherché de l’aide auprès de sa clinique locale. Malheureusement, de nombreux centres de santé ne sont plus en mesure de s’approvisionner en médicaments et ne peuvent donc pas venir en aide aux familles. Plusieurs personnes comme Mahnaz doivent faire le trajet tous les jours pour savoir si des médicaments ont été livrés.

« Quand j’étais enceinte, je n’ai reçu aucune aide. Il n’y avait pas de médicaments. Une ou deux fois, j’ai reçu de la farine. Pendant ma grossesse, nous avions peur que je ne puisse pas arriver chez le médecin à temps. J’ai commencé à avoir des vertiges et tout mon corps s’est mis à trembler. J’ai dû marcher pendant plus de deux heures pour me rendre chez un médecin. Pour accéder à des soins de santé, je devais marcher pendant deux heures et demie. J’étais obligée faire des pauses parce que je ne pouvais pas parcourir cette distance en une seule fois. »

« Toutes les femmes ici ont les mêmes inquiétudes. Certaines arrivent [à la clinique] à temps, d’autres non. Après ma première grossesse, j’ai eu une infection généralisée et mon corps s’est beaucoup affaibli. Nous n’avons pas assez à manger. Nous n’avons presque rien. Nous prenons des risques en portant des objets très lourds. Rouler à moto est dangereux en raison de la longue distance et du mauvais état de la route. À l’avenir, j’aimerais que ma famille reste en bonne santé et que nous puissions nous rendre à la clinique ou chez le médecin à temps pour le bien de mon enfant. «