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Soudan du Sud Covid-19 © Peter Caton pour Action contre la Faim

Témoignages

Covid-19

Faire passer le mot pour freiner la propagation du virus

« Tout est allé très vite. Soudain, je me suis retrouvé bloqué chez moi. Plus le temps passait, plus je me sentais inutile », se souvient Tondrua.

De nombreuses familles vulnérables de la ville ont été durement touchées par les restrictions de mouvement. Les vendeurs de légumes, les petits restaurants de bord de route, les vendeurs ambulants et bien d’autres travailleurs ne gagnaient plus suffisamment d’argent pour s’en sortir.

« Dans les deux premiers mois, les marchés ont fermé, les magasins ont fermé et l’économie a chuté. Dans ce climat d’insécurité, je voulais non seulement aider et protéger ma famille, mais aussi sentir que je faisais quelque chose pour ma communauté. Que je ne restais pas les bras croisés. C’est pour cela que je me suis engagé à sensibiliser la population au sujet du COVID-19 », explique Tondrua.

Tondrua a rejoint l’équipe de bénévoles d’Action contre la Faim face au COVID-19 en septembre. Près d’un an après le début de la pandémie, le Soudan du Sud continue de lutter, avec une capacité de dépistage du COVID-19 limitée et un système de soins de santé fragile. La sensibilisation et l’éducation de la communauté font partie des meilleurs outils du pays pour empêcher la propagation du virus, ce pourquoi les bénévoles comme Tondrua sont essentiels.

Soudan du Sud Covid-19 © Peter Caton pour Action contre la Faim

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« Ici, les gens vivent en communauté et sont très proches les uns des autres. Il n’a pas été facile de leur dire qu’ils devaient arrêter de se rassembler et garder leurs distances », explique-t-il. « Si nous ne leur expliquons pas nous-mêmes, comment sont-ils censés savoir se protéger ? »

Nos bénévoles travaillent dans toute la ville pour empêcher la propagation du virus. Dans les stations de lavage des mains, ils vérifient que l’eau soit propre et suivent le nombre de personnes qui se lavent les mains. Ils aident également à assembler et à distribuer des kits de quarantaine. En collaboration avec les autorités locales, Action contre la Faim distribue des produits visant à faciliter la vie en quarantaine des personnes testées positives. Les kits contiennent un mois d’oignons, de haricots, de farine et d’autres aliments, du savon, des serviettes hygiéniques, des tablettes de chlore, des bassines, des graines et du charbon pour cuisiner.

Soudan du Sud Covid-19 © Peter Caton pour Action contre la Faim

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Tondrua Ali, un bénévole d’Action contre la Faim face au COVID-19, prépare des kits alimentaires pour les familles en quarantaine.

© Peter Caton pour Action contre la Faim

En plus d’aider les familles qui sont déjà en quarantaine, Tondrua et nos autres bénévoles font du porte-à-porte pour expliquer aux habitants de la ville comment freiner la propagation du virus.

« Il y a des personnes qui refusent de croire que le COVID-19 existe. Mais la plupart nous accueillent à bras ouverts et nous écoutent lorsque nous leur rendons visite pour leur apprendre à bien se laver les mains et à se protéger. Quand je me rends sur les marchés avec mon mégaphone, les gens sont curieux et viennent me demander plus d’informations. »

Dans les rues de Djouba, les bénévoles entendent parfois la population s’exclamer : « Luttons contre la faim, pas contre le corona ! » La pandémie a eu un effet dévastateur sur l’économie du Soudan du Sud, qui dépend fortement du marché mondial du pétrole. En conséquence, les prix des produits alimentaires ont augmenté, et la faim aussi.

« En tant qu’enseignant, j’ai l’habitude d’éduquer les gens. Mes valeurs me motivent à aller de maison en maison pour sensibiliser les gens, qui me sont reconnaissants parce que je viens en aide à la communauté », explique Tondrua, qui visite environ 20 foyers par jour et rencontre 80 à 150 personnes dans les cinq stations de lavage des mains qu’il supervise à Gumbo, un quartier de Djouba.

Soudan du Sud Covid-19 © Peter Caton pour Action contre la Faim

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Une démonstration de lavage des mains à Djouba, au Soudan du Sud.

© Peter Caton pour Action contre la Faim

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Lors de leurs visites à domicile, les bénévoles d’Action contre la Faim partagent des informations sur le COVID-19 et sur les moyens d’empêcher sa propagation.

© Peter Caton pour Action contre la Faim

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Lors de leurs visites à domicile, les bénévoles d’Action contre la Faim partagent des informations sur le COVID-19 et sur les moyens d’empêcher sa propagation.

© Peter Caton pour Action contre la Faim

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En se promenant dans les quartiers avoisinants, Tondrua et sa partenaire, Mary, une autre bénévole, s’assurent que toutes les familles savent se protéger contre le COVID-19. Mary, qui a la quarantaine, a décidé de faire du bénévolat pendant cette pandémie en raison de ses expériences de vie et de bénévolat lors d’une épidémie de choléra il y a quelques années. Tondrua et Mary se sont rencontrés en faisant du bénévolat et ont découvert qu’ils étaient voisins. Ensemble, ils travaillent sans relâche pour protéger leur communauté.

« En tant que bénévoles, nous devons être aussi simples que les communautés auxquelles nous venons en aide. Nous devons être humbles, coopératifs et respectueux. Ce n’est que comme ça que nous pouvons vraiment transmettre notre message », déclare Tondrua. Son travail en tant que bénévole l’a encouragé à se fixer un nouvel objectif pour l’avenir, tout en continuant à prendre soin de sa communauté.

« Quand je suis occupé, je suis heureux. Et le bénévolat me permet de le rester. Ma plus grande fierté est que les communautés mettent en pratique les mesures de prévention et écoutent ce que j’ai à leur dire. J’ai pu voir à quel point la sensibilisation était importante pour éduquer et protéger les gens. Après le COVID-19, j’aimerais en apprendre davantage sur la gestion des catastrophes et la sensibilisation aux risques. Si j’en sais plus, je serai plus disposé à aider la prochaine fois. »

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