Emard, 14 ans
Au sein de la communauté de Kokoro, marquée par les conflits et violences, un suivi et une prise en charge du psycho-traumatisme est mis en place. 5 séances sont organisées avec les enfants pour qu’ils expriment leurs émotions. Au cours de ces séances, plusieurs exercices sont proposés : des moments de discussion, des dessins, de la relaxation, des mouvements d’expiration et d’inspiration, des chansons… Lors de la 3ème séance menée avec les enfants, ils doivent dessiner ce qui leur fait peur et expliquer cette peur. Ce sont très souvent les mêmes choses qui reviennent : les armes, les anti-balaka, les Seleka, les serpents, les maisons qui brûlent avec les enfants à l’intérieur… Ils dessinent ce dont ils ont été témoins.
Beaucoup de personnes ont été touchées par les conflits dans la communauté. Aujourd’hui, les séquelles sont présentes dans leurs têtes, dans leurs corps, et dans leur quotidien. La pauvreté extrême en est une conséquence difficile. Mais au bout de plusieurs séances, des progrès sont constatés. Les enfants ont témoigné, et petit à petit ils retrouvent le sommeil, et sont moins violents dans leurs jeux.