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pour Action contre la Faim

Témoignages

Burkina Faso

Développer une coopérative solidaire

« Avant, nous travaillions individuellement à la maison », explique Djouopoa Combari, « puis nous nous sommes regroupées pour mieux rentabiliser notre activité. Nous avons obtenu notre agrément en tant que groupement en 2014 auprès du service de l’agriculture de Diapaga et nous avons commencé à collaborer avec Action contre la Faim peu de temps après à travers le projet RESIANE. »

RESIANE est un projet de renforcement durable, et de manière intégrée, de la résilience des populations vulnérables à l’insécurité nutritionnelle dans la région de l’Est, mis en oeuvre par Action contre la Faim, en partenariat avec le GRET, HELVETAS et Tin Tua, avec la participation active des autorités communales de même que les services techniques déconcentrés de l’Etat.

Acquérir de nouvelles compétences

Les femmes du groupement ont commencé par bénéficier de formations en technique d’étuvage à Diapaga, grâce à l’appui technique de nos équipes. Avant cette formation, elles trempaient le riz paddy sans le nettoyer ni le laver préalablement. Désormais, elles ont acquis de nouvelles connaissances et savent qu’elles doivent d’abord vanner le riz paddy, puis le laver trois fois jusqu’à son nettoyage complet.

Grâce au projet, elles ont également bénéficié d’une formation sur l’amélioration du fonctionnement, la gestion administrative et financière de leur groupement. Suite à cette formation, elles ont reçu un fonds de roulement et du matériel pour l’étuvage. Elles notent désormais les dépenses et les entrées d’argent liées aux cotisations et à la vente du riz étuvé. Elles appliquent également les acquis de la formation au sein de leur ménage pour optimiser les dépenses et les vivres. Alors que certaines années, ou en période de soudure, elles manquaient de vivres, à présent, les membres du groupement ont développé des compétences qui leur permettent de mieux gérer leurs céréales pour atteindre les nouvelles récoltes.

14_ViolaineCoulaudSavel © Violaine Coulaud Savel
pour Action contre la Faim

© Violaine Coulaud Savel pour Action contre la Faim

Investir collectivement

« Pour rejoindre le groupement, il faut verser un droit d’adhésion de 2000 FCFA (environ 3 euros). Chaque membre est par ailleurs soumis à une cotisation mensuelle de 200 FCFA (environ 30 centimes d’euros). Une fois le riz étuvé, nous choisissons celles qui vont aller le vendre. Après la vente, celles-ci font le point aux autres membres du groupement afin que chacune puisse être informée du montant total perçu, de même que des bénéfices. », explique Lamoudi, la trésorière du groupement.

Les bénéfices ne sont pas partagés entre les membres, ils sont reversés dans le compte collectif de Yanfouoma. L’argent récolté servira plus tard pour l’achat de matériels manquants, dans le but d’améliorer le travail d’étuvage du riz. L’argent de la cotisation sert quant à lui à gérer les besoins ponctuels comme par exemple la prise en charge du déplacement d’un membre dans le cadre de l’étuvage. Il pallie également aux besoins d’achat de matériel quand la caisse des bénéfices est vide.

L’argent de la cotisation a déjà été par exemple utilisé pour l’achat de tôles de couverture de leur magasin en saison hivernale. Un magasin qui leur a été cédé par le village. La prochaine dépense concernera sans doute l’achat d’une charrette pour le transport du riz paddy après acquisition, ou du riz étuvé destiné à la vente. Selon elles, il leur faut au moins 2 heures de marche pour se rendre dans le marché le plus proche pour acheter ou vendre le riz. Sans charrette, elles sont parfois obligées de faire plusieurs allers-retours.

Des entrepreneuses solidaires

Au nombre d’une trentaine, les membres se réunissent chaque mois pour des réunions et une véritable entraide sociale s’est développée entre elles. « Nous vendons tout le riz étuvé. Cependant, nous partageons les petites graines de riz (brisures) que nous collectons après l’étuvage. Lorsqu’il y a un événement social chez l’une d’entre nous, nous enlevons exceptionnellement deux mesures dans le stock, qui sont vendues pour soutenir la personne. », explique Taladi, la chargée à l’information.

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