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Témoignages
« Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour on allait étendre notre travail en Cisjordanie », a dit Wafaa en me montrant les taies d’oreiller et les draps qu’elle a confectionnés avec sa sœur Haana.
Initialement, elles avaient intégré un programme générateur de revenus mis en place par Action contre la Faim. Aujourd’hui, pour économiser le loyer, elles travaillent de chez elle. C’est Hanaa qui a vu l’annonce du programme d’Action contre la Faim dans une association de femmes et qui les a poussées à postuler.
Wafaa et Hanaa rêvaient de transformer leur petite affaire en petit usine mais les restrictions de flux de mouvements et de personnes, entre Gaza et la Cisjordanie, ne leur a pas permis de gérer une entreprise normale. « On ne peut quitter Gaza que sous des conditions très restrictives, nous a expliqué Wafaa. Nous ne pouvons pas encore répondre aux importantes commandes que l’on reçoit de Cisjordanie via notre page Facebook. »
Les deux sœurs ont parcouru un long chemin avant d’en arriver là. Hanaa, 35 ans et mère de 6 enfants, seul soutien économique de la famille, a été très préoccupée lorsque son mari s’est trouvé au chômage après l’intifada de 2001. Lors des trois dernières guerres à Gaza, Hanaa et ses enfants s’en sont sortis grâce aux intérims de son mari et à l’aide de sa belle-famille. « Ma sœur m’a convaincue de prendre des cours de couture dans un centre pour les femmes, explique Hanaa. À l’époque, je ne savais pas que j’étais en train de tracer mon petit chemin. »
Le conflit de 2014 a aussi durement impacté sa petite sœur Wafaa, qui a 25 ans. L’atelier qu’elle avait établi pour couvrir ses frais de scolarité a été totalement détruit. Grâce au projet d’Action contre la Faim, les deux sœurs ont réalisé qu’elles pourraient renforcer leurs affaires si elles travaillaient ensemble. « La formation que l’on a reçue nous a permis de mieux gérer notre entreprise, on a même appris à utiliser Facebook pour donner de la visibilité à notre travail », sourit Wafaa.
Hanaa se trouve chanceuse d’avoir le soutien de sa famille dans cette nouvelle étape de sa vie. « Pendant la formation, j’ai connu une femme qui était victime de violences conjugales. Mon rêve est d’avoir une entreprise composée de femmes qui ont eu un passé difficile. » Finalement elle nous confie que son rêve à long terme est de se marier et d’avoir une famille mais, que, pour l’heure, sa priorité est le travail.
J’étais en face des ruines de ce qui, un jour, a été la maison familiale de Mona et le magasin de sa mère. Ce quartier a été complétement rasé lors de la guerre de 2014, aujourd’hui, il est en reconstruction. « Je suis désolée mais je ne peux pas te donner une chaise. On partage l’étage avec la famille de mon frère en attendant que l’immeuble soit reconstruit. On ne peut pas acheter de meubles », s’excuse-t-elle.
Mona a quitté l’école à l’âge de 12 ans pour prendre soin de ses parents, malades, et de ses frères et sœurs. Elle a dû apprendre à gérer son bétail. « J’ai grandi en regardant ma mère prendre soin des animaux sans savoir qu’ils couvraient les besoins de toute la famille ». Mona ne pouvait pas savoir ce qu’il allait lui arriver lors de la guerre. À 28 ans, elle n’a pas de maison, mais elle est en charge de sa famille et du commerce familial.
Après que sa maison a été détruite, Mona et sa famille avaient déménagé chez des proches qui habitaient dans une zone considérée plus sûre. Quand après la guerre, Mona a vu tout son quartier sous les décombres, y compris la maison familiale, elle a décidé de louer une maison. « Quand deux mois plus tard, après avoir vendu toutes nos affaires personnelles, on n’avait plus d’argent, ni pour payer le loyer ni pour acheter de la nourriture, cuisiner au gaz était devenu très cher. Heureusement, nous avions des coupons de nourriture, ça nous a beaucoup aidé. »
En tant que femme célibataire et soutien de la famille, Mona a postulé au programme d’aide économique d’Action contre la Faim. Elle a donc pu commencer à monter sa propre entreprise et ainsi marcher dans les pas de sa mère, qui, elle-même, a marché dans les pas de sa grand-mère. « Les formations m’ont montré l’importance d’économiser, d’investir dans mon activité, et de me préparer à de futures urgences, nous déclare Mona. Les choses vont commencer à s’améliorer, si Dieu le veut »
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