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La prochaine période de soudure en Afrique de l’Ouest et au Sahel va être s’annonce catastrophique, avec une augmentation spectaculaire du nombre de personnes qui auront besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence pour survivre – de 29 millions à 35 millions de personnes entre 2021 et cette année¹.
Ces chiffres sont trois fois plus élevés que les estimations d’il y a quatre ans seulement concernant les personnes confrontées à des situations de crise ou à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire et de malnutrition.
Cette situation est exacerbée dans une région en proie à une pauvreté chronique, à un accès fragile aux services sociaux de base, en particulier la santé, l’eau et l’assainissement, aggravé ces dernières années par les effets de la COVID-19 et du changement climatique, qui se traduisent principalement par des mauvaises récoltes, une pression sur les ressources et une hausse des prix des denrées alimentaires.
L’expansion et l’intensification des conflits armés et de l’insécurité au Sahel continuent de provoquer des déplacements forcés d’une ampleur sans précédent et de restreindre la circulation des personnes, ce qui affecte davantage l’accès aux moyens de subsistance, à la transhumance, à l’agriculture, au commerce et à d’autres activités vitales. Cela entrave l’accès humanitaire aux communautés, une situation qui devrait s’aggraver considérablement au Mali dans les mois à venir en raison des sanctions récemment imposées par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
¹ Ces chiffres comparent les estimations des saisons maigres et incluent les estimations du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du Sénégal, du Cameroun, du Nigeria, du Tchad, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée Bissau, de la Gambie, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Leone et du Togo, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Gambie, Ghana, Liberia, Sierra Leone, Togo.