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Le Sahel réunit aujourd’hui toutes les conditions d’une crise alimentaire et nutritionnelle majeure. Au Niger et au Mali, la situation actuelle peut être comparée aux précédentes crises de grande ampleur de 2011/2012 et 1983/1984.
La période de soudure devrait commencer beaucoup plus tôt que d’habitude (avant juin 2022), avec des stocks alimentaires épuisés et une demande accrue sur les marchés. Les prix des denrées alimentaires vont probablement augmenter encore plus que ce que l’on observe actuellement avec l’avènement de la crise en Ukraine, et du fait que certains gouvernements au Sahel anticipent la période de soudure en reconstituant leurs stocks alimentaires.
Dans les zones moins directement touchées par les conflits et l’insécurité, les conséquences des chocs climatiques ont été désastreuses pour la production alimentaire et fourragère. Les pays du Sahel ont connu une baisse sensible de leur production alimentaire, avec par exemple une diminution de 38% au Niger. De plus, le niveau croissant d’incertitudes sur les marché sa entraîné des prix alimentaires élevés et une faible disponibilité sur les étals. Les zones qui ne sont pas directement touchées par les conflits ou les déplacements de populations reçoivent moins d’attention de la part des donateurs, alors que la saison agricole 2021 a été catastrophique en raison de la faiblesse des précipitations en août. Les faibles superficies cultivées sont souvent
dévastées par des attaques d’oiseaux granivores et des pachydermes, comme constaté dans l’Extrême-Nord Cameroun. Déjà, en novembre 2021 on estimait que les pâturages disponibles ne couvraient que 3 mois, provoquant ainsi un début de transhumance plus précoce que d’habitude, notamment de la Mauritanie au Mali. Une période de soudure pastorale particulièrement difficile et des difficultés accrues d’intégration entre les activités et les communautés pastorales et agricoles sont attendues cette année, avec une augmentation des conflits fonciers ,des stigmatisations et des violences.
Tous ces éléments constituent des facteurs contributifs significatifs à l’augmentation des cas attendus de malnutrition aiguë (MAG et MAS) dans la région. Si des réponses ne sont pas apportées de façon précoce, adaptée et ciblée, la dégradation de la situation nutritionnelle risque d’être plus alarmante avec des situations de ruptures de stocks d’intrants RUTF, surtout le Plumpy Nut, pouvant contribuer à une détérioration des indicateurs de performance de la prise en charge des cas de MAS, tels que le taux de décès, les abandons et les rechutes. Il est attendu en 2022 dans la région plus de 9,6 millions de cas de malnutrition aiguë globale chez les enfants de 6 à 59 mois, par miles quels 1,8 million seront des cas sévères¹
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