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Cinq ans après le déclenchement de la crise en République centrafricaine, le pays reste morcelé par les violences armées et les tensions intercommunautaires. Un quart des Centrafricain(e)s sont déplacé(e)s forcé(e) s ou réfugié(e)s dans les pays voisins.
Le Cameroun frontalier est un des principaux pays d’accueil de ces populations centrafricaines. Beaucoup dépendent d’une aide humanitaire qui a tendance à décroître. La crise a profondément impacté les structures socio-économiques en RCA et l’espace agropastoral s’est recomposé dans la Mambéré-Kadeï, avec le départ des éleveurs. Au Cameroun, l’afflux de populations a fragilisé les conditions de vie dans la Kadey, en exerçant une pression accrue sur l’accès aux services de base, aux ressources naturelles et des tensions autour des petites activités économiques.
Le retour à l’ordre constitutionnel en 2016, puis l’accord de paix signé à Bangui en 2019 ont contribué à une relative stabilisation du pays. Dans le Sud-Ouest, les conditions sont réunies pour des actions de long terme avec les acteurs du développement local.
Cette situation permet d’envisager des programmes de relèvement et de développement de part et d’autre de la frontière, alors que se dessinent de premières dynamiques de retours volontaires des réfugiés centrafricains et que d’autres envisagent une insertion socioéconomique durable dans leur terre d’accueil.
I Yéké Oko signifie « On est ensemble » en sango, la langue nationale de la République centrafricaine.
Cameroun
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