femme enfant sur le dos sierra leone
© Samuel Hauenstein Swan pour Action contre la Faim - Sierra Leone

Projet Mangrove

Promouvoir l’atténuation du changement climatique, la conservation de la biodiversité et l’adaptation des communautés côtières dans le district de Bonthe, dans le sud de la Sierra Leone.

Le projet de recherche  

Contexte et objectifs

Le projet de recherche sur la restauration de la mangrove à Bonthe, en Sierra Leone, financé par la Fondation ACF, adopte une approche Santé Planétaire afin de guider les stratégies programmatiques et de renforcer le projet pilote initial financé par Irish Aid. Lancé en 2022, ce projet d’adaptation et d’atténuation au changement climatique vise à améliorer l’accès aux informations météorologiques, à promouvoir la gestion durable des écosystèmes et à encourager des pratiques agricoles résilientes face au climat, soutenant ainsi les communautés locales dont beaucoup dépendent de l’agriculture et de la pêche. La mangrove joue un rôle clé pour ces communautés en fournissant du bois de chauffe, des matériaux de construction et des ressources marines, tout en servant de barrière naturelle contre les tempêtes et en limitant l’érosion côtière. Sa préservation est donc essentielle, mais les projets de restauration échouent souvent par manque d’implication des communautés dans la gestion de cette ressource. Notre recherche met ainsi l’accent sur l’engagement communautaire, la valorisation des Solutions Fondées sur la Nature, les systèmes d’alerte précoce (EWS) et l’identification des actions nécessaires pour une mise à l’échelle durable. 

Classée troisième pays le plus vulnérable au changement climatique en 2014 (Maplecroft), la Sierra Leone demeure parmi les plus exposés selon des indices récents comme le ND-GAIN, en raison notamment de l’augmentation des températures, de la montée des océans, de l’érosion côtière et de schémas de précipitations modifiés et imprévisibles. Dans ce contexte de forte vulnérabilité climatique, la préservation et la restauration des écosystèmes naturels, tels que les mangroves, apparaissent comme des leviers essentiels d’adaptation et de résilience. 

La mangrove est un écosystème côtier tropical caractérisé par une végétation adaptée aux conditions salines des zones intertidales et qui offre une multitude de services écosystémiques essentiels pour la santé de la planète et le bien-être des populations humaines qui en dépendent. Sa présence est considérée comme une solution fondée sur la nature permettant de faire face à plusieurs défis environnementaux et sociaux. En effet, grâce à ses racines complexes, la mangrove agit comme une barrière naturelle contre les tempêtes et permet de stabiliser le sol et réduire l’érosion, protégeant ainsi les communautés côtières contre les dommages causés par les événements météorologiques extrêmes. La mangrove constitue également un refuge pour la biodiversité et fournit des ressources naturelles importantes pour les communautés locales, telles que le bois de chauffage, les matériaux de construction et les produits de la mer. Un autre atout procuré par la mangrove est sa grande capacité de séquestration de carbone, contribuant ainsi à atténuer les effets du changement climatique en réduisant la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. 

Cet écosystème se trouve dans plus de 120 pays à travers le monde, dont un grand nombre de pays d’intervention d’Action contre la Faim. De nombreux projets de protection des mangroves échouent car ils ne prennent pas suffisamment en compte les moyens d’existence des communautés qui en dépendent. Il est donc urgent que nous comprenions la relation des communautés par rapport à cet écosystème afin de mieux appréhender les enjeux liés à sa protection et agir efficacement aussi bien au niveau des populations que de son environnement. La durée des projets explique aussi ces échecs : il faut du temps pour qu’ils soient effectués à bien, avec un suivi et une bonne compréhension des enjeux. Pour y résoudre, le bureau pays Sierra Leone a réussi à prolonger son financement avec Irish Aid jusqu’en 2028 et a également prévu de développer des comités à l’échelle communautaire pour garantir la continuité du projet. 

Un déplacement est prévu en octobre 2025 pour effectuer la recherche associée à ce projet. Les objectifs globaux de cette visite sont de : 

Méthodologie

En utilisant des méthodes et outils qualitatifs, une analyse sera réalisée sur les activités actuelles et prévues du projet (restauration et suivi des mangroves), ainsi que sur l’engagement communautaire et la recherche participative liée à la préservation et à la restauration des mangroves (l’acceptabilité, la participation des communautés, la compréhension des enjeux et les éventuels points de conflit, tels que la surexploitation et l’accès). Cela se fera par : 

Résultats

A ce jour, plus de 25000 plants de mangrove ont été transplantés, des plans d’action pour la préservation des mangroves ont été développés et 180 agriculteurs ont été formés à des pratiques durables. Le projet a dépassé son objectif en réhabilitant 6 hectares de zones de mangroves dégradées. Un manuel de formation sur l’écologie des mangroves a également été créé en collaboration avec la Njala University. 

Un déplacement est prévu en octobre 2025 pour effectuer la recherche associée à ce projet. Les résultats attendus sont: 

Discussion et recommandations

Cette section sera complétée une fois que les premiers résultats de la recherche auront été obtenus. 

Publications relatives au projet  

Cette section sera complétée ultérieurement.