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Communiqués de presse

Yémen

Stop aux ventes d’armes françaises

Murad Subay a réalisé, sur un mur du 3ème arrondissement de Paris, une fresque visant à dénoncer les ventes d’armes françaises dans ce conflit. L’œuvre restera visible durant une semaine au carrefour des rues Vieille du Temple et Quatre Fils.

Le conflit au Yémen, qui dure depuis maintenant cinq années, a coûté la vie à plus de 100 000 personnes. Avec en moyenne 13 civils tués par jour, le mois de septembre a été le plus meurtrier pour les civils en 2019. En vendant des armes aux parties au conflit, la France joue un rôle dans ce conflit. C’est pour dénoncer et alerter sur cette complicité que Murad Subay, street-artiste yéménite, s’engage aux côtés de sept ONG (Action contre la Faim, ACAT, Amnesty International France, CARE France, Médecins du Monde, Oxfam France et SumOfUs) avec la réalisation d’une fresque en plein centre de Paris.

Prodige du street-art originaire de Dhamar au Yémen et membre du programme Artist Protection Fund, Murad Subay a commencé à peindre pour dénoncer les disparitions forcées et arrestations arbitraires. Lorsque le conflit a éclaté en 2014-2015, il a continué à peindre à Sana’a, sur les décombres, les transformant en œuvres d’art. Aujourd’hui au cœur de Paris, il appelle à travers son œuvre à la responsabilité collective à l’égard des civils, premières victimes du conflit au Yémen.

« Chaque bombe fabriquée et expédiée vers le Yémen peut briser des familles entières. Sur le corps des Yéménites passent la guerre, l’hypocrisie internationale et les armes », a déclaré Murad Subay.

Depuis 2016, douze pays européens dont l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et le Royaume-Uni ont annoncé des mesures visant à suspendre ou à limiter les ventes d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. Le gouvernement français en revanche continue à autoriser des transferts d’armes aux parties au conflit au Yémen, malgré la forte mobilisation de la société civile et les demandes réitérées pour la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les ventes d’armes françaises. À l’heure actuelle, les pétitions lancées par les ONG Oxfam France, Amnesty International France et SumOfUs ont réuni plus de 250.000 signatures demandant au président Emmanuel Macron de cesser d’alimenter le conflit yéménite en exportant des armes françaises. Afin de souligner l’ampleur de cette mobilisation, les signatures seront affichées à côté de la fresque et les passants seront invités à y ajouter la leur.

Il est temps que la France respecte ses engagements internationaux relatifs au Traité sur le commerce des armes (TCA) et à la position commune 2008/944/PESC de l’Union européenne. Dès lors qu’il existe un risque majeur que des pays utilisent des armes françaises contre des civils, la France doit cesser de leur en fournir.

 

Notes aux rédactions :

Murad Subay ainsi que des porte-paroles des ONG sont disponibles pour des interviews.

 

CONTACTS MÉDIAS :

ACAT : Christina Lionnet – christina.lionnet@acatfrance.fr –  01 40 40 74 10

Action contre la Faim : Maryna Chebat – mchebat@actioncontrelafaim.org – 06 49 10 83 65

Amnesty International France : Claire Cerniaut – ccerniaut@amnesty.fr – 06 76 94 37 05

CARE : Camille Nozières – nozieres@carefrance.org – 06 76 22 23 74

Médecins du Monde : Insaf Rezagui – insaf.rezagui@medecinsdumonde.net – 06 09 17 35 59

Oxfam France : Jon Cerezo – jcerezo@oxfamfrance.org – 06 51 15 54 38

 

 


A PROPOS DU CONFLIT AU YÉMEN :

Le conflit au Yémen a débuté en 2014 et connu une escalade en 2015. Elle oppose les forces loyales au Président Hadi, soutenues depuis 2015 par une coalition menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, au groupe Ansar Allah (connus sous le nom de Houthis)

Le conflit est à l’origine de l’une des plus importantes crises humanitaires au monde, avec 24 millions de personnes dépendantes de l’aide extérieure.

Selon les projections du PNUD, 233 000 personnes ont été tuées depuis 2015, directement par les combats (100 000), soit indirectement par le manque d’accès à la nourriture, aux services de santé et aux infrastructures). 

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