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Trois semaines après l’explosion brutale dans le port de Beyrouth, le Liban voit sa situation en matière d’insécurité alimentaire s’aggraver davantage alors qu’elle s’était déjà détériorée au cours des deux dernières années en raison des tensions sociopolitiques, de la crise des réfugiés et de l’expansion du COVID-19.
« Le port de Beyrouth retrouve peu à peu sa capacité opérationnelle, mais il est encore à peine au tiers de sa capacité, ce qui rend difficile l’entrée de denrées alimentaires dans un pays fortement dépendant des importations. L’hyperinflation est un énorme problème pour le pays en ce moment. Les prix des denrées alimentaires ont doublé voir même triplé au cours de l’année dernière. Bientôt, le pain, les médicaments et le carburant ne seront plus subventionnés. L’accident mortel survenu dans le port a peut-être été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour une économie déjà très durement touchée par la multicrise qui frappe le pays. Nous sommes extrêmement préoccupés par l’augmentation de la malnutrition dans les mois à venir », explique Aurélie du Chatelet, responsable du plaidoyer pour Action contre la faim, à Beyrouth.
« Il ne fait aucun doute que la résilience et la solidarité des Libanais ont de nouveau brillé dans cette crise, mais la vérité est que nous sommes confrontés à une population épuisée dans l’une des années les plus difficiles depuis la guerre civile : l’explosion a détruit non seulement les maisons et les infrastructures, mais aussi les entreprises et les moyens de subsistance de milliers de Libanais, un peuple traditionnellement entreprenant, qui se retrouve du jour au lendemain sans revenu pour acheter des aliments de plus en plus chers sur les marchés », poursuit Aurélie du Chatelet.
« Heureusement, l’aide a commencé à être mobilisée et peut se poursuivre même pendant le confinement, qui a recommencé la semaine dernière. Les humanitaires sont considérés comme du personnel essentiel et sont donc capables de se déplacer dans la ville et ses environs, mais il est clair que non seulement un port et la moitié d’une ville doivent être reconstruits, mais aussi les moyens de subsistance de nombreuses personnes qui étaient déjà en proie à de graves difficultés économiques ces derniers mois. Il sera crucial de fournir des liquidités aux familles touchées afin qu’elles puissent avoir accès à une nourriture suffisante et variée et que les magasins et les petites entreprises puissent se remettre sur pied. La réponse devra également inclure le rétablissement et la promotion de pratiques telles que l’allaitement maternel pour éviter la malnutrition. »
Action contre la Faim, qui aide à coordonner la réponse des ONG internationales dans le pays, a dépêché son équipe d’urgence dans la région pour la réponse immédiate et pour soutenir la réhabilitation à moyen terme. Notre organisation travaille dans le pays depuis 2006 avec une équipe de 150 personnes. Nous sommes l’une des principales organisations qui – entre autres interventions – fournit de l’eau et des installations sanitaires aux campements informels où vivent 1,5 million de réfugiés syriens.
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