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Communiqués de presse
Le Conseil Norvégien pour les Réfugiés et Action contre la faim sont alarmés par l’absence de propositions concrètes allant au-delà du renforcement des solutions militaires pour faire face à la crise dans la région du Sahel, pendant les deux jours du Forum Paix et Sécurité à Dakar. Les ONG alertent sur l’importance de prioriser avant tout la protection des civils et de prendre des engagements financiers fermes pour lutter contre les causes profondes de la faim et accès aux services de base au Sahel.
Le forum de Paix et Sécurité s’est tenu à Dakar les 18 et 19 novembre, dans un contexte où les besoins humanitaires ne cessent d’augmenter et où le nombre de personnes contraintes de quitter leur foyer pour fuir les violences atteint des niveaux sans précédent.
Malgré les différentes mesures mises en place par les Etats de la région et l’augmentation des budgets de défense et de sécurité, la situation sécuritaire continue de se dégrader. Pire, les opérations et mesures militaires peuvent être à l’origine d’une aggravation de la situation humanitaire, comme au Mali où elles sont une des principales causes du déplacement des populations ou de la fermeture des centres de santé, et donc de l’augmentation des besoins humanitaires, y compris la malnutrition.
De même, certaines mesures sécuritaires peuvent mettre en péril l’accès des populations aux services dont elles ont besoin ainsi que l’accès des organisations humanitaires aux populations. Selon Maureen Magee, Directrice régionale du Conseil Norvégien pour les réfugiés (NRC) « la mise en place de mesures sécuritaires doit mieux prendre en compte l’impact parfois disproportionné qu’elles ont sur la protection, la situation humanitaire et les moyens d’existence des populations »
Les Etats du Sahel doivent également veiller à ce que la hausse des budgets nationaux de la défense ne se traduise pas par une baisse des budgets alloués aux services de base, lesquels sont essentiels pour lutter contre les causes profondes des conflits, souvent liés au déficit de développement structurel. La recherche de solutions non-militaires au conflit, inclusives des communautés, ciblant le renforcement de la cohésion sociale, la bonne gouvernance et le renforcement des capacités de résilience des populations, est indispensable pour endiguer la crise.
Même si les besoins de développement et de bonne gouvernance ont été évoqués lors des nombreux forums et événements organisés dans la région autour de la lutte contre le terrorisme et la sécurité, comme le Forum Paix et Sécurité de Dakar, les engagements restent largement militaires. Le manque de présence, dans ces instances de dialogue, de la société civile, et notamment des organisations (ONG) qui travaillent quotidiennement aux côtés des communautés affectées par l’insécurité, est un obstacle à la prise en compte de la réalité à laquelle la population sahélienne est confrontée. La société civile, les ONG et les représentants de la communauté devraient être systématiquement invitées à participer aux discussions, du niveau le plus décentralisé jusqu’au niveau international.
"Face à une crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver et de s’étendre, l’approche tout sécuritaire ne suffira pas"
« Les chefs d’Etats et de gouvernements de la région, mais également la communauté internationale, doivent impérativement continuer à investir pour apporter une réponse aux besoins des populations, assurer l´accès aux services de bases et faire de la protection des civils une priorité absolue » dit Mamadou Diop, Directeur régional pour Action contre la faim (ACF).
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