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Communiqués de presse
A l’occasion de la journée des droits humains le 10 décembre, Action contre la Faim dénonce pour la première fois publiquement les responsables de l’assassinat de ses dix-sept travailleurs humanitaires, qui a eu lieu dans la ville de Muttur au Sri Lanka, le 4 Août 2006, ainsi que ceux impliqués dans la protection des criminels.
Le 4 Août 2006, dix-sept travailleurs humanitaires d’ACF étaient brutalement assassinés dans les locaux de l’organisation à Muttur au Nord du Sri Lanka. Les dix-sept Sri-lankais travaillant pour ACF ont été alignés, puis sommairement exécutés d’une balle dans la tête. Jusqu’à aujourd’hui, l’affaire Muttur constitue le plus grand massacre jamais perpétré à l’encontre des travailleurs humanitaires, et l’un des crimes de guerre les plus atroces commis durant le conflit interne au Sri Lanka.
Compte tenu de la gravité de l’affaire et sans perspective d’une véritable enquête au niveau national, ACF publiera le 3 décembre le rapport « La vérité sur le massacre de Muttur ». Il révèle publiquement les preuves mettant en cause des membres des forces de l’ordre sri-lankaises dans le massacre ainsi que la protection accordée aux criminels par les plus hautes autorités du pays.
ACF ne prétend pas s’ériger en juge de l’affaire. Jusqu’à présent, sa position était d’attendre les résultats de l’enquête officielle. Maintenant que tous les recours nationaux sont épuisés, que les témoins ont été réduits au silence et qu’une énième enquête interne ne serait qu’une mauvaise farce, ACF est convaincue qu’il est de son devoir moral de dénoncer publiquement le comportement des autorités.
Le rapport compile des sources confidentielles, des informations publiquement disponibles (wikileaks, rapports d’ONG, ONU), des témoignages, des contacts diplomatiques et d’autres sources proches du dossier. Tous ces éléments de preuves directes et indirectes convergent vers les mêmes responsables du crime : des membres des forces de l’ordre sri-lankaises. Aujourd’hui, ACF demande à la communauté internationale de considérer sérieusement les arguments présentés dans le rapport « La vérité sur le massacre de Muttur » et de mettre un terme à l’impunité en procédant à une enquête internationale indépendante. Si une telle enquête venait à voir le jour, ACF est prête à coopérer en fournissant toutes les informations nécessaires en sa possession.
Les humanitaires risquent leur vie chaque jour pour fournir une assistance aux populations dans des situations de conflit armé. Pour que celles-ci puissent continuer à bénéficier de l’aide, il est indispensable que les belligérants respectent les travailleurs humanitaires. Le massacre de Muttur est un signe inquiétant adressé à l’ensemble de la communauté internationale : aujourd’hui, on tue des humanitaires en toute impunité.
www.protegeonsleshumanitaires.org
Mathilde Vu 01.43.35.80.55 communication@actioncontrelafaim.org