Sénégal
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Lieux d’intervention

Le nord du Sénégal se caractérise par des températures élevées, des cycles de sécheresse fréquents et une pluviosité de plus en plus faible, alors que les principales activités socioéconomiques sont l’élevage, la culture de céréales et l’exploitation des ressources pastorales. Les moyens d’existence des communautés locales dépendent principalement des ressources environnementales, ce qui signifie qu’elles sont particulièrement vulnérables aux chocs climatiques répétés. La prévalence nationale de la malnutrition chronique chez les enfants est de 18 %, et celle de la malnutrition aiguë, de 10 %. Il existe d’importantes disparités régionales, en particulier dans les régions du nord. La prévalence de la malnutrition chronique est de 22,9 % à Saint-Louis et de 25,3 % à Matam.
Le Cadre harmonisé de novembre 2024 a montré que le nord du Sénégal, classé en situation de crise (phase 3 de l’IPC), était le plus vulnérable à l’insécurité alimentaire aiguë. Cette vulnérabilité a été exacerbée par les crues exceptionnelles du fleuve Sénégal en octobre 2024. Les analyses ont mis en évidence une baisse de la production agricole, une détérioration des moyens d’existence et une hausse du prix des céréales de base en tant que causes.
En 2024, Action contre la Faim a contribué à réduire la vulnérabilité alimentaire de 9 312 personnes dans le nord du Sénégal, plus précisément dans les régions de Matam, Saint-Louis et Louga. Nos projets multisectoriels visaient à lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en se concentrant sur ses causes profondes, notamment la vulnérabilité aux chocs climatiques et la dégradation des terres pastorales.
Les projets de suivi du Projet intégré d’appui à la résilience alimentaire et nutritionnelle (PIARAN) financé par UNITLIFE et l’AECID renforcent la production maraîchère des villages. Nous avons également mené à bien un projet innovant visant à tester la gestion holistique d’une réserve pastorale, qui s’est très vite avérée efficace pour restaurer les pâturages et les moyens d’existence locaux. Nous nous efforçons également de générer des données probantes sur ce qui fonctionne dans les domaines de la sous-nutrition, de la sécurité alimentaire et de la résilience. Le projet TISA évalue le lien entre l’eau, l’assainissement et l’hygiène (EAH) et la nutrition dans le traitement de la malnutrition aiguë sévère. Le projet ECNUT teste une approche entièrement communautaire dans le cadre de laquelle les communautés sont responsables de réaliser leur propre diagnostic, de classer leurs problèmes par ordre de priorité et de concevoir des solutions adaptées à leur environnement socioéconomique. Enfin, le projet SAM Photo teste une application pour smartphone permettant de diagnostiquer la malnutrition aiguë sévère chez les enfants.