En Ouganda, environ 797 000 personnes (soit environ 17 % de la population analysée) vivant dans des districts accueillant des réfugiés font face à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 ou plus de l’IPC). Il est estimé que 54 000 enfants de 6 à 59 mois et 9 800 femmes enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition aiguë dans les camps de réfugiés et au sein des populations réfugiées urbaines. Fin 2024, il était prévu que le nombre de personnes ayant besoin d’une aide urgente atteigne 953 000 (soit 21 % de la population analysée) entre février et juin 2025, et que les districts d’Adjumani, d’Isingiro, de Koboko, de Madi Okollo et d’Obongi passent de la phase de « stress » (phase 2) à la phase de « crise » (phase 3). Les principaux facteurs de l’insécurité alimentaire aiguë en Ouganda sont le manque de précipitations, les périodes de sécheresse prolongées, la hausse des prix des denrées alimentaires, le faible pouvoir d’achat, les ravageurs et les maladies des cultures et du bétail, et les conflits entre les communautés d’accueil et les réfugiés. 

Action contre la Faim travaille dans 16 districts et 12 camps de réfugiés à travers l’Ouganda. Nos équipes ont fourni des services de santé et de nutrition, notamment des soins de santé primaires, à 427 365 enfants de moins de cinq ans, 114 354 femmes enceintes et allaitantes et 152 593 adultes. Les activités de nutrition ont touché plus de 600 000 personnes. 

Nous avons amélioré la sécurité alimentaire et les moyens d’existence en soutenant 31 707 agriculteurs et en mettant en place un système d’irrigation qui produit 150 000 litres d’eau par jour. Nos activités d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) ont amélioré l’accès à l’eau pour plus de 50 084 personnes. 

Action contre la Faim a également organisé 15 réunions de plaidoyer axées sur les cadres juridiques et politiques. Nous avons développé 16 produits de connaissances pour un plaidoyer basé sur des données probantes, dont huit notes de position présentées aux commissions parlementaires afin de promouvoir le financement des services de nutrition et d’EAH. Cela a abouti à l’adoption de 36 propositions par la Commission de l’agriculture et la Commission des budgets du Parlement européen. 

Nous avons également engagé les niveaux infranationaux et plaidé en faveur de la création de Comités de coordination de la nutrition au niveau du district (DNCC) et de Comités de coordination de la nutrition au niveau du sous-comté (SNCC) afin de soutenir les programmes de nutrition. Trois DNCC et deux SNCC ont été créés, et deux comités qui étaient auparavant inactifs/non fonctionnels ont été restructurés. Nous les avons également aidés à élaborer des plans de plaidoyer en nutrition au niveau du district afin d’améliorer la coordination des efforts multisectoriels en matière de nutrition.