En Côte d’Ivoire, les résultats du cadre harmonisé d’octobre 2024 indiquent que plus de 693 000 personnes sont en phase de crise et d’urgence (IPC 3+), et il est prévu que la situation se détériore en 2025, avec plus de 936 000 personnes (3,8 % de la population) en situation d’insécurité alimentaire. En 2024, plus de 65 000 réfugiés, principalement en provenance du Burkina Faso, vivaient dans le nord du pays, une région qui souffrait déjà d’insécurité alimentaire et de stress hydrique.

En 2024, ACF a poursuivi ses interventions humanitaires et de résilience aux chocs pour répondre aux besoins urgents des communautés vulnérables dans les zones frontalières du nord du pays affectées par la crise sécuritaire au Burkina Faso (Tchologo et Bounkani). Cette approche à deux facettes consistait à fournir une aide alimentaire et non alimentaire ainsi qu’à améliorer l’accès aux services sociaux de base en développant et en réhabilitant les infrastructures d’eau et en renforçant le système de santé, principalement grâce au financement de l’Agence française de développement et d’ECHO. De plus, le programme transfrontalier YERETALI (Burkina Faso/Côte d’Ivoire) a continué de soutenir le rétablissement des communautés en renforçant leurs moyens de production à travers la construction de petits barrages agropastoraux et la fourniture de kits agricoles aux communautés d’accueil, la distribution d’articles ménagers de base à certains réfugiés et le renforcement de leur capacité à s’adapter aux chocs (changement climatique, déplacements de population, etc.).

Dans la région de Tchologo, en 2024, ACF Côte d’Ivoire a continué de mettre en œuvre le programme ACT Femmes (fondé par Affaires mondiales Canada), qui vise à autonomiser les femmes et les adolescentes en augmentant leur accès aux services de santé, en garantissant leurs droits et en leur permettant de participer à la prise de décisions, en collaboration avec deux partenaires locaux : l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire et les Amazoons du Web.

ACF a également poursuivi son programme Confluences 2, qui contribue à améliorer la sécurité nutritionnelle des populations vulnérables, ainsi que le projet M3EAU, co-financé par l’Agence française de développement et l’agence de l’eau Loire-Bretagne, qui a contribué à améliorer la gouvernance et la gestion transparente de l’eau potable. L’UNICEF a quant à lui soutenu les activités de nutrition communautaire et l’élimination de la défécation à l’air libre grâce à l’approche communautaire d’assainissement total dans les localités de Kombolokoura et de Dassoungboho.

Enfin, en 2024, dans la grande région urbaine de la capitale du pays, ACF a continué de mettre en œuvre le projet PROSSAN II (financé par l’Agence française de développement) pour améliorer l’accès aux services de santé et leur qualité, en particulier pour les femmes et les jeunes vivant dans des zones urbaines et périurbaines défavorisées d’Abidjan, ainsi que le projet Merlin, qui fournit un soutien social et environnemental dans le cadre de travaux d’assainissement et de drainage essentiels dans le district d’Abidjan.