Publication

cote d'ivoire 2025 violence genre
© Action contre la Faim
  • Positionnement et cadrage

Stop à la santé et à la justice payantes pour les victimes de Violences Basées sur le Genre

  • Plaidoyer

Aux côtés d’organisations de la société civile en Côte d’Ivoire, d’organisations internationales et des agences des Nations Unies, Action contre la Faim en Côte d’Ivoire milite pour garantir l’accès à la justice pour toutes les victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG) dans le pays.

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Les Violences Basées sur le Genre (VBG) représentent un défi majeur dans le pays. Le viol très répandu, reste très traumatisant pour les victimes et nécessite une prise en charge holistique. Il est puni par le Code pénal en ses articles 403 alinéa 4 et l’article 404. En effet, d’après l’annuaire statistique 2023 du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, 8 862 cas de VBG ont été enregistrés en Côte d’Ivoire dont 1091 cas de viol soit un taux de 12,31%. En 2024, le même annuaire révèle 9 607 cas de VBG en Côte d’Ivoire dont 920 cas de viol soit un taux de 9,58%.

Au regard de ces réalités, la prise en charge judiciaire reste un moyen approprié pour dissuader les auteurs.e.s et sensibiliser davantage les populations. Ainsi, les victimes doivent porter plainte sur la base d’un certificat médical qui est juridiquement une pièce à conviction dans la procédure judiciaire. Cette pièce permet de faire des constatations médicales objectives pouvant aider à la manifestation de la vérité et favorise l’identification d’indices concordants aux dires de la victime. En clair, le certificat médical constitue l’une des preuves tangibles auprès des juges, sans laquelle, la quasi-majorité des procédures judiciaires en la matière n’est crédible. Malheureusement, ce document coûte 50 000 FCFA. Cette somme constitue une barrière financière pour les victimes et aggrave leur vulnérabilité à d’autres types de violences (morales, psychologique ou physique).