Une agriculture intelligente face au climat pour un avenir sans faim 

Qu’est-ce que l’agriculture intelligente face au climat ? 

L’agriculture intelligente face au climat (AIC) est une approche novatrice qui tient compte à la fois de l’insécurité alimentaire et du changement climatique. Il s’agit d’adapter les pratiques agricoles, les technologies de prévisions météorologiques ainsi que des systèmes alimentaires tout entiers au changement climatique et de façon à promouvoir une utilisation efficace des ressources. L’ Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) définit trois principaux objectifs pour l’agriculture intelligente face au climat : 

• Augmenter de manière durable la productivité et les revenus agricoles 

• Adapter et renforcer la résilience au changement climatique 

• Réduire et/ou éliminer les émissions de gaz à effet de serre 

L’intégration de ces trois objectifs aux programmes de sécurité alimentaire et de moyens d’existence aide les communautés à s’adapter et à prospérer malgré les changements de cycles saisonniers. Le renforcement de la résilience est particulièrement important dans les zones rurales pauvres, où l’agriculture est la principale source de revenus et où les communautés sont les plus vulnérables à la faim. De la sélection de cultures résistantes à la sécheresse en Zambie aux systèmes de prévision des raz-de-marée par l’IA au Bangladesh, les solutions d’agriculture intelligente face au climat d’Action contre la Faim utilisent toutes les ressources disponibles pour venir en aide aux agriculteurs du monde entier. 

La crise climatique est une menace bien réelle. La question est : comment allons-nous nous adapter ? La science va jouer un rôle essentiel. 

-Dr Charles Owubah, PDG d’Action contre la Faim 

Le pouvoir de l’agriculture pour éliminer la faim 

Le changement climatique est l’une des plus grandes menaces pour la sécurité alimentaire mondiale. Les phénomènes météorologiques extrêmes s’aggravent et les températures mondiales augmentent. Alors que la crise climatique s’intensifie, les méthodes agricoles traditionnelles deviennent moins fiables, et en raison des conditions météorologiques imprévisibles, de la dégradation des sols et de la pénurie d’eau, il est de plus en plus difficile pour les agriculteurs de cultiver leurs terres et de nourrir leurs familles. Selon la Banque mondiale, les personnes les plus exposées aux mauvaises récoltes et à la faim provoquées par le changement climatique se trouvent dans des régions où les familles d’agriculteurs sont déjà confrontées à la pauvreté. Les agriculteurs, en particulier dans les régions déjà touchées par l’insécurité alimentaire, doivent être équipés de façon à pouvoir s’adapter aux environnements changeants et aux catastrophes naturelles. 

L’agriculture intelligente face au climat est l’un des outils les plus puissants dans la lutte contre la faim. Lorsque l’agriculture intelligente face au climat est utilisée dans les pays en situation d’insécurité alimentaire, les populations bénéficient d’un meilleur accès à la nourriture, d’une alimentation plus variée et plus nutritive et de revenus plus élevés. En effet, la Banque mondiale a déclaré qu’investir dans l’agriculture était 2 à 3 fois plus efficace pour réduire la pauvreté qu’investir dans tout autre secteur. C’est pour cela qu’Action contre la Faim intervient dans les communautés les plus vulnérables au monde afin de renforcer la résilience du système alimentaire local face à un environnement de plus en plus imprévisible. 

Qu’est-ce que l’agroécologie ? 

L’agroécologie est un cadre qui combine des méthodes modernes intelligentes face au climat à des processus naturels et aux connaissances locales. Selon l’ Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il s’agit d’une approche holistique de l’alimentation, des moyens d’existence, de la santé et de la gestion des ressources naturelles. Les systèmes alimentaires sont ainsi conçus de façon à promouvoir l’équité sociale et la protection de l’environnement pour une résilience à long terme. 

Souvent, les solutions agroécologiques des programmes d’Action contre la Faim sont des pratiques agricoles simples qui sont utilisées depuis des centaines d’années, mais utilisées à de nouveaux endroits ou de nouvelles manières. Par exemple, certaines régions connaissent une intensification de la pénurie d’eau et des périodes de sécheresse en raison du changement climatique, et les agriculteurs doivent se démener pour s’adapter à ces nouvelles conditions de culture. Dans ces cas, les agriculteurs doivent apprendre des pratiques de rétention d’eau qui n’avaient encore jamais été nécessaires auparavant. Action contre la Faim facilite l’adoption de solutions respectueuses de l’environnement telles que le mulching et la collecte des eaux pluviales. Les agriculteurs peuvent ainsi protéger leurs moyens d’existence et leur alimentation tout en améliorant la fertilité des sols et la sécurité alimentaire à l’échelle régionale. 

Les programmes d’Action contre la Faim placent les communautés en leur centre. Nous travaillons aux côtés des agriculteurs, des organisations et des gouvernements locaux afin de garantir que nos solutions intelligentes face au climat sont non seulement techniquement efficaces, mais aussi culturellement pertinentes et abordables, de sorte que la communauté puisse se les approprier. Cette approche sur mesure permet d’identifier des solutions plus holistiques afin de contribuer à une sécurité alimentaire durable face au changement climatique. 

Exemples de techniques intelligentes face au climat d’Action contre la Faim 

Sélection de cultures résilientes au changement climatique 

Action contre la Faim sélectionne soigneusement les cultures résilientes au changement climatique mises en avant dans ses programmes agricoles. La première étape consiste à évaluer les données climatiques locales et les changements de climat prévus. Les conditions du sol et de l’eau doivent être examinées. Ensuite, nous consultons les agriculteurs locaux afin de mieux comprendre leurs techniques et leurs connaissances actuelles, qui pourront ensuite être combinées à de nouvelles techniques agricoles. En se basant sur ces informations, les spécialistes d’Action contre la Faim évaluent les cultures potentielles en tenant compte de leur tolérance à la sécheresse, de leur valeur nutritionnelle, des avantages pour le sol et de l’accès au marché. 

Lors de l’introduction d’une nouvelle culture dans une région, des essais sont réalisés sur de petites parcelles de terrain. Cette étape est essentielle pour établir une relation de confiance avec les agriculteurs locaux. L’agriculture étant la seule source de nourriture et de revenus de nombreuses familles, tester de nouvelles variétés peut constituer un risque, voire mettre des vies en danger, si les choses tournent mal. Action contre la Faim effectue donc des démonstrations pour montrer que ces cultures peuvent porter leurs fruits. Ensuite, un soutien est fourni aux agriculteurs lors des premiers cycles de plantation pour faciliter la transition. 

Utilisation intelligente de l’eau 

À mesure que les températures mondiales augmentent, la pénurie d’eau augmente également. Le Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau 2024 des Nations Unies a révélé qu’environ la moitié de la population du monde avait déjà connu une grave pénurie d’eau. Les sécheresses, les inondations, les cyclones et d’autres phénomènes météorologiques violents ont augmenté en fréquence et en gravité, mettant en danger les moyens d’existence des agriculteurs. L’utilisation efficace de l’eau est une compétence essentielle pour les agriculteurs qui cherchent à s’adapter au changement climatique. Action contre la Faim aide les agriculteurs à exploiter au mieux chaque goutte. 

Action contre la Faim offre des formations sur différentes techniques d’utilisation intelligente de l’eau, telles que la collecte des eaux pluviales, l’irrigation goutte à goutte, le mulching, les planches creuses et la culture verticale. Ces innovations simples qui permettent de conserver l’eau et d’augmenter le rendement sont particulièrement importantes dans les régions confrontées à une sécheresse prolongée ou à des taux élevés de salinité de l’eau. En Irak, notre programme d’agriculture intelligente face au climat comprend le tube GrowStream, un système innovant grâce auquel les plantes peuvent réguler leur propre apport en eau, ce qui permet de faire des économies d’eau par rapport à d’autres formes d’irrigation. 

Dans certains cas, la conservation de l’eau ne suffit pas à surmonter la sécheresse, car il n’y a pas de source d’eau disponible. Dans le comté d’Isiolo, au Kenya, Action contre la Faim a déployé un système à énergie solaire appelé « Smart Tap » pour faire face à la pénurie d’eau lors des sécheresses prolongées. Ce système utilise l’énergie solaire pour pomper et stocker de l’eau traitée au chlore dans un grand réservoir, auquel la population peut accéder à des points de distribution dédiés à l’aide de jetons électroniques. Cela réduit le temps, les efforts et les risques liés à la collecte d’eau traditionnelle, en particulier pour les femmes, tout en diminuant les pannes et les coûts de maintenance. En combinant énergies renouvelables et accès efficace à l’eau, Smart Tap montre comment les solutions intelligentes face au climat peuvent renforcer la résilience des communautés vulnérables. 

Les formations sur l’utilisation intelligente de l’eau de chaque programme sont adaptées aux conditions spécifiques du sol et de l’eau de la communauté dans laquelle elles sont dispensées. Action contre la Faim donne la priorité à l’appropriation des connaissances et des ressources par les communautés. Lorsque cela est possible, les formations couvrent la construction de systèmes d’irrigation ou de structures de plantation qui tirent parti de matériaux locaux et abordables. 

Gestion intégrée des ravageurs 

La plupart du temps, les pesticides chimiques coûtent trop cher ou ne sont tout simplement pas disponibles pour les personnes vivant dans des communautés en situation d’insécurité alimentaire. De plus, une utilisation incorrecte ou prolongée de produits chimiques peut priver le sol de nutriments essentiels. Les pesticides naturels peuvent constituer une alternative écologique aux pesticides synthétiques. En Somalie, par exemple, nous apprenons aux agriculteurs à fabriquer des pesticides à partir du margousier, un arbre qui possède des propriétés insecticides naturelles. Lorsque les agriculteurs apprennent à préparer et à appliquer ces solutions à base de plantes, les communautés ne dépendent plus de pesticides chimiques externes. Une approche plus accessible et plus respectueuse de l’environnement. 

Les ravageurs sont souvent attirés par une culture spécifique. Par exemple, les chrysomèles des racines sont un ravageur très présent dans les champs de maïs. Passer à un autre type de culture pour une saison peut interrompre le cycle de vie des chrysomèles des racines et réduire la pression exercée sur les cultures. Cette pratique est appelée rotation culturale et constitue l’un des moyens les plus simples et les plus efficaces de mettre en œuvre une gestion des ravageurs intelligente face au climat. 

De la même manière, la culture intercalaire, la culture associée et la diversification des cultures impliquent toutes la plantation de plusieurs cultures en même temps. En agissant ainsi, les agriculteurs se créent un filet de sécurité : si un ravageur arrive et détruit un type de culture, les autres resteront intactes. Action contre la Faim enseigne aux agriculteurs des méthodes de mélange de cultures : par exemple, planter des oignons ou des soucis à côté de légumes comme le chou, car leurs odeurs fortes repoussent naturellement les ravageurs les plus courants. 

La culture intercalaire et la rotation culturale enrichissent le sol et améliorent sa structure, ce qui conduit à une croissance plus saine des plantes. La biodiversité est également efficace pour attirer les prédateurs naturels de ravageurs. Un écosystème plus équilibré attire des insectes bénéfiques tels que les coccinelles et les Papilionidés, qui contribuent tous deux à contrôler naturellement les populations de parasites. 

Les programmes agricoles d’Action contre la Faim font la promotion de pratiques de gestion des ravageurs sûres, durables et accessibles à tous les agriculteurs. En utilisant une combinaison de méthodes écologiques éprouvées et axées sur la nature, telles que les pesticides naturels, la rotation culturale, la diversification des cultures et l’augmentation de la biodiversité, les agriculteurs peuvent gérer efficacement les ravageurs tout en réduisant leur dépendance aux pesticides chimiques. En plus de protéger les cultures, ces solutions intelligentes face au climat améliorent la santé des sols et soutiennent la résilience agricole à long terme. 

Planification précoce 

En cas de catastrophes naturelles, les agriculteurs risquent de tout perdre. L’Agence de protection de l’environnement des États-Unis a déclaré que les conséquences les plus courantes des catastrophes naturelles sur l’agriculture comprenaient la contamination des plans d’eau, la perte de récoltes ou de bétail, une vulnérabilité accrue aux maladies et la destruction des systèmes d’irrigation et d’autres infrastructures agricoles, et toutes peuvent avoir un impact dévastateur et à long terme sur les agriculteurs. Les phénomènes météorologiques extrêmes devenant de plus en plus fréquents en raison du changement climatique, comme l’a signalé la NASA, les systèmes d’alerte précoce sont désormais une pièce maîtresse de l’agriculture intelligente face au climat. Ces systèmes donnent aux agriculteurs le temps de se préparer et leur permettent de minimiser les pertes. 

Action contre la Faim dispose d’une variété de systèmes de surveillance intelligents face au climat capables de prédire les menaces météorologiques pour l’agriculture. Notre projet SURFIt au Bangladesh utilise des moniteurs équipés d’IA le long des zones côtières pour détecter les raz-de-marée et envoie des alertes par SMS, donnant aux agriculteurs deux à trois jours pour récolter leurs cultures plus tôt ou déplacer leur bétail avant les inondations. En Amérique centrale, le projet PREDISAN combine des images satellite au machine learning pour prévoir les niveaux d’insécurité alimentaire dans les zones vulnérables, ce qui permet de mettre en œuvre des interventions plus ciblées. Ces systèmes d’alerte précoce assurent la surveillance, la prévision et la communication des catastrophes, des éléments essentiels de l’agriculture intelligente face au climat, ce qui permet de prendre des mesures préventives et opportunes qui protègent les cultures, le bétail et les moyens d’existence face à l’évolution des risques climatiques. En transformant les prévisions en informations exploitables, ces systèmes aident les agriculteurs à prendre des décisions éclairées qui réduisent les effets à long terme des chocs climatiques. 

Action contre la Faim travaille avec les organisations communautaires, les autorités, les communautés et les comités de gestion des catastrophes locaux pour améliorer la prévision des catastrophes et mettre en place des interventions précoces efficaces. À travers le projet STEP au Bangladesh, nous mettons en œuvre des plans d’action précoce qui contribuent à minimiser les pertes agricoles conjointement aux groupes communautaires et aux organismes responsables de la gestion des interventions en cas de catastrophe à l’échelle locale. Les outils de prévision et les plans d’action précoce sont le fondement de l’agriculture intelligente face au climat. Ils aident les communautés à s’adapter et réduisent l’impact des catastrophes liées au climat. 

Les agriculteurs au cœur du changement 

Nous travaillons en partenariat avec les communautés pour fournir des outils et des formations qui augmentent la productivité et la résilience. Notre approche soutient la sécurité alimentaire à long terme en faisant la promotion d’une utilisation durable des terres, d’une gestion efficace des ressources et de l’accès à des connaissances et à des technologies résilientes au changement climatique. 

Le modèle MUOT 

Développé par des experts agricoles en collaboration avec les communautés locales, le modèle d’utilisation optimisée des terres (MUOT) est une stratégie pratique et intelligente face au climat qui aide les agriculteurs à produire plus en utilisant moins de ressources. Conçu pour les petites parcelles de terrain, le modèle MUOT vise à maximiser la productivité au moyen d’une disposition efficace, de choix de cultures intelligents et de techniques durables. Les agriculteurs reçoivent une formation, des graines, des outils et des conseils qui les aident à tirer le meilleur parti de leurs terres. En plus du modèle MUOT, ils apprennent d’autres pratiques intelligentes face au climat, telles que la culture intercalaire, le compostage et la collecte des eaux pluviales, qui améliorent à la fois le rendement et la résilience écologique. Particulièrement efficace dans les régions affectées par le changement climatique ou aux ressources limitées, le modèle MUOT autonomise les communautés afin d’améliorer la sécurité alimentaire et de réduire la dépendance à l’aide externe en créant une source de nutrition et de revenus autonome. 

Les femmes, moteurs du changement intelligent face au climat 

Dans toutes les régions du monde, les femmes sont plus exposées à l’insécurité alimentaire que les hommes, et selon la Commission économique pour l’Europe des Nations unies, cet écart s’est creusé pendant l’épidémie de Covid-19. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les femmes et les hommes sont représentés de manière relativement égale dans la main-d’œuvre agricole à l’échelle mondiale. Pourtant, l’écart de rendement des terres est de 24 %, les femmes étant confrontées à davantage d’obstacles en matière d’accès aux terres, de formation et de ressources. En équipant les femmes des connaissances et des outils nécessaires pour mettre en œuvre des pratiques agricoles intelligentes face au climat, les communautés peuvent stimuler leur production alimentaire et réduire leur impact environnemental. Selon la FAO, l’égalité entre les genres dans l’agriculture réduirait le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire de 45 millions tout en améliorant l’adaptation et la résilience au changement climatique. 

Pour soutenir les agricultrices, Action contre la Faim fournit : 

• Une formation à des techniques d’agriculture durable 

• Un accès aux marchés et à la génération de revenus 

• Une éducation à la nutrition pour améliorer la santé des foyers 

Les programmes d’agriculture intelligente face au climat d’Action contre la Faim donnent la priorité à la participation des femmes pour faire avancer l’égalité entre les genres et renforcer les systèmes alimentaires. Les femmes qui bénéficient d’un accès amélioré aux ressources investissent dans leur famille, diversifient l’alimentation de leur foyer et adoptent des pratiques agricoles innovantes. Face à des défis sociaux, économiques et environnementaux considérables, les femmes du secteur agricole jouent un rôle de premier plan en tant que moteurs de la résilience communautaire et de l’adaptation au changement climatique. 

En Somalie, par exemple, Action contre la Faim participe à la mise en œuvre du projet BRiCS III, Building Resilient Communities in Somalia, qui vise à enseigner des pratiques agroécologiques aux agricultrices afin d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des communautés. Ce projet axé sur l’équité augmente la consommation des foyers à travers la production d’aliments nutritifs et faciles à cultiver à petite échelle, dans des potagers. Il vise à répondre aux catastrophes liées au climat tout en faisant la promotion de pratiques de consommation alimentaire plus saines. 

L’agriculture intelligente face au climat renforce la nutrition et la résilience 

La faim n’est pas seulement due au manque de nourriture, mais souvent aussi à une mauvaise alimentation. Plus de 2 milliards de personnes dans le monde souffrent de carences en micronutriments, ce qui entraîne des retards de croissance, une mauvaise santé maternelle et des maladies évitables. C’est particulièrement le cas chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes, qui ont des besoins nutritionnels spécifiques. Selon l’UNICEF, les 1 000 premiers jours de la vie d’un enfant (de la conception à l’âge de deux ans) sont essentiels à son développement physique et cognitif. L’accès à une nutrition adéquate est essentiel pour la santé des femmes enceintes et allaitantes, ainsi que pour la croissance et le développement de leurs bébés. 

L’agriculture intelligente face au climat et l’agriculture axée sur la nutrition vont de pair. La diversification des cultures est non seulement efficace pour de nombreuses raisons environnementales et agricoles, mais aussi pour améliorer la diversité alimentaire, en particulier dans les communautés en situation d’insécurité alimentaire. De plus, l’agriculture intelligente face au climat rend les communautés plus résilientes aux chocs climatiques et à la volatilité des prix des denrées alimentaires, ce qui les aide à satisfaire leurs besoins nutritionnels. 

La formation agricole d’Action contre la Faim combine agriculture, nutrition et santé afin de permettre aux communautés de prospérer. Ses principaux axes sont les suivants : 

• Encourager des cultures diverses et riches en nutriments 

• Intégrer des potagers aux programmes de santé maternelle 

• Promouvoir la diversité alimentaire dès la petite enfance 

• Fournir une éducation basée sur la nutrition 

Un changement intelligent face au climat pour un avenir sans faim 

Les programmes d’agriculture intelligente face au climat sont aussi uniques et diversifiés que les problèmes qu’ils visent à résoudre. Que la meilleure solution pour une communauté soit une technique ancestrale provenant de l’autre bout du monde ou un système de surveillance de pointe basé sur l’IA, Action contre la Faim fait tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que tout le monde est bien nourri. Et lorsque les agriculteurs locaux, en particulier les femmes, sont dotés de connaissances intelligentes face au climat, ils peuvent non seulement s’adapter au changement climatique, mais aussi révolutionner leurs systèmes alimentaires afin de créer un monde plus équitable et plus durable.