Ibrahim, l’ange gardien à moto

Chaque jour, dans la région de Kita au Mali, Ibrahim doit parcourir des centaines de kilomètres sur sa moto pour pouvoir se rendre dans les villages difficiles d’accès. 

Il supervise les bénévoles communautaires de santé que nous avons formés pour dépister et traiter la malnutrition dans les villages isolés.

Ibrahim travaille dans des villages qui sont parfois à 25km du centre de santé le plus proche. Dans ces conditions, l’accès aux soins et au traitement contre la nutrition est presque inexistant. Ces familles devraient marcher pendant plusieurs kilomètres ou utiliser un moyen de transport comme la moto ou le taxi pour pouvoir emmener leurs enfants malades.

Routes en mauvais état

« Je conduis parfois pendant des heures sur des routes poussiéreuses et en mauvais état. Lors de la saison des pluies, certains villages sont inaccessibles et se retrouvent même coupés de tout.

Je voyage dans la région à moto et je m’arrête dans différents villages pour aider les bénévoles communautaires de santé lorsqu’ils rencontrent des difficultés techniques. Je suis là pour apporter une solution s’il y en a une. Je supervise leurs activités quotidiennes, c’est-à-dire l’aide qu’ils apportent aux enfants malades et en particuliers à ceux atteints de malnutrition ou d’autres maladies comme la malaria, la diarrhée ou la pneumonie » nous explique Ibrahim. »

« Quand j’arrive je leur pose des questions tout en regardant les données des patients. Si un enfant malade arrive quand je suis là j’observe comment les bénévoles communautaires de santé traitent le patient. Si je vois une erreur je la corrige et je leur explique comment il faut s’y prendre pour qu’ils ne se trompent plus. »

Réduction des abandons de traitement

En 4 ans de travail pour notre organisation, Ibrahim a remarqué plusieurs changements dans le traitement de la malnutrition.

« Le fait d’avoir un traitement contre la malnutrition a beaucoup aidé la communauté, les cas d’enfants souffrant de malnutrition et d’autres maladies ont fortement diminué. L’intervention de l’organisation a également permis de réduire les taux d’abandon de traitement. »

Ibrahim s’entend très bien avec ses collègues, les bénévoles communautaires se connaissent entre eux et cela permet de mieux travailler ensemble.

« On se connait depuis longtemps et je sais parfaitement de quelle manière ils travaillent. »

Pour Ibrahim il est très important de continuer le combat contre la malnutrition au sein même de la communauté et avec l’aide de ceux qui en font partie.

« Nous devons continuer à lutter contre la malnutrition, c’est très important. »

Ce qui me motive à travailler c’est qu’avec mon aide nous sauvons des vies. C’est ma motivation première
Ibrahim
Kita, Mali