Votre navigateur internet n'est pas à jour.
Si vous souhaitez visionnez correctement le site d'Action contre la Faim, mettez à jour votre navigateur.
Trouvez la liste des dernières versions des navigateurs pris en charge ci-dessous.
Aucun résultat correspondant…
Aucun résultat ne semble correspondre à ce que vous recherchez, veuillez modifier votre recherche.
À la Une
Alors que la crise politique ivoirienne semble s’estomper, la situation humanitaire demeure extrêmement préoccupante. Les craintes d’une crise alimentaire consécutives à l’arrêt de la production agricole durant plusieurs semaines dans l’Ouest du pays et d’une propagation de l’épidémie de choléra identifiée en janvier dernier à Abidjan nécessitent une action humanitaire d’urgence pour les 4 à 6 prochains mois.
ACF espère que les actions humanitaires, rendues difficiles par le conflit des dernières semaines, vont pouvoir rapidement reprendre à plus grande échelle et venir en aide aux milliers d’ivoiriens qui en ont besoin.
Après des jours de paralysie, les besoins à Abidjan sont immenses
La sécurité alimentaire et sanitaire de la capitale est extrêmement préoccupante. Face à cette situation d’urgence les équipes d’ACF se préparent à apporter une assistance humanitaire aux Abidjanais dans les meilleurs délais et ce, dès que la ville sera sécurisée. Le manque d’accès à l’eau et à la nourriture auquel ils font face depuis plusieurs semaines, en raison du blocus de la ville, les a particulièrement fragilisés. ACF va renforcer ses équipes sur place et acheminer du matériel d’urgence. Les équipes étudient actuellement les possibilités d’acheminer et distribuer des rations alimentaires dans les quartiers les plus isolés et les plus vulnérables.D’autre part, les programmes d’eau et d’assainissement destinés à endiguer l’épidémie de choléra qui se propage dans la ville depuis janvier vont pouvoir reprendre très rapidement grâce au matériel d’eau, d’assainissement et d’hygiènes pré-positionné avant l’arrêt des activités. Enfin, la distribution de 34 000 kits constitués de pastilles de traitement de l’eau et de savons, stoppée pour des raisons de sécurité, va également être remise en place en partenariat avec la Croix Rouge Ivoirienne.
Les populations de l’ouest très fragiles et meurtries ne doivent pas être oubliées
La situation à l’ouest du pays, près de la frontière libérienne, est également particulièrement sensible. Des dizaines de milliers de personnes se sont déplacées pour fuir les combats. La situation est très critique autant pour les déplacés que pour les familles qui les accueillent. Elles ont partagé leur nourriture et leur toit durant des semaines et toutes sont traumatisées par les exactions commises dans la région.
Sylvie a fui avec dix autres personnes d’Abidjan. Cela fait maintenant une semaine qu’elle habite dans sa belle famille au coeur de la brousse, dans un petit village de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Complètement pris au piège dans Abidjan, c’est poussé par la peur des violences, le manque de nourriture et d’eau, qu’ils ont fui très rapidement lorsque la situation est devenue intenable dans la capitale. Ils ont mis plus d’une semaine pour rejoindre le village, se retrouvant régulièrement coincés sur la route à cause des combats. « Nous n’avons plus rien avec nous, on est parti très vite, puis nous avons voyagé à pied ou entassés dans des camions à bestiaux. » Ainsi, dans ce petit village, plus de 60 familles sont venues du pays entier chercher refuge loin des violences des villes : « pour l’eau, cela va à peu près. Pour la nourriture, nous partageons le manioc et le peu que l’on a. ».
Dans un premier temps, les équipes d’ACF tentent de répondre à l’urgence de la situation des milliers de familles qui se sont réfugiés dans des sites de regroupement spontanés où ils se sentent en sécurité mais qui n’étaient pas préparer à accueillir tant de personnes par exemple à Duékoué. Ce sont en particulier les plus vulnérables, les enfants de moins de 3 ans, les femmes enceintes et allaitantes qui souffrent le plus des conditions sanitaires exécrables de ces camps improvisés. Pour y remédier, des programmes d’eau et assainissement ont été mis en place dans la zone. A Mahapleu, la distribution de kits de filtration d’eau à domicile a déjà bénéficié à 430 ménages et les équipes espèrent toucher 2000 ménages dans les prochains jours. A Duékoué, l’approvisionnement en eau potable sera très rapidement garanti grâce à l’installation de réservoirs souples ainsi que par la chloration et le traitement des points d’eau de la ville. D’autre part, l’installation de latrines dans les camps spontanés surpeuplés aidera à maintenir un état d’hygiène minimum et à limiter la propagation des maladies hydriques.
Enfin, pour palier le manque de nourriture et éviter que la situation nutritionnelle des plus vulnérables ne s’aggrave, des distributions de biscuits énergétiques et des cantines vont également être mis en place dans les prochains jours.
Accompagner les ivoiriens le temps qu’il faudra
« Les années qui arrivent vont être très difficiles : il nous faudra beaucoup de temps pour nous remettre de tout cela : les récoltes sont perdues, la période des semis arrive et beaucoup ne pourront pas planter. Au-delà de l’urgence actuelle, la crise économique associée à la crise politique mettra du temps à se résorber » explique Eloi arrivé depuis peu à Duékoué après avoir passé 11 jours en brousse pour fuir les combats.
Conscientes qu’il faudra du temps pour restaurer la sécurité alimentaire et la situation économique des familles qui ont perdu leurs moyens de subsistance, les équipes d’ACF se préparent à des interventions longues, en particulier dans l’ouest fragilisé par des années de combat.
Action contre la Faim réitère son appel aux dons : |
Contact Presse :
En Côte d’Ivoire :
Lucile Grosjean : 00 225 0666 9613 info@urgence.missions-acf.org
A Paris :
Christina Lionnet 01.43.35.82.37 clionnet@actioncontrelafaim.org
Julia Belusa 01.43.35.82.22 jbelusa@actioncontrelafaim.org
Urgences et jours fériés : 06.70.01.58.43