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Somalie le manque d’eau potable et le choléra menacent des vies © Action contre la Faim

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Somalie

le manque d’eau potable et le choléra menacent des vies

La sécheresse en cours dans le pays affecte la population à différents niveaux, et la préoccupation principale des familles est de trouver de l’eau, or l’eau potable est une ressource rare et les maladies hydriques se propagent déjà. Pour donner un ordre d’idée, en 2016, 16 000 cas de maladies diarrhéiques aigües (MDA) avaient été enregistrés sur l’année. La semaine dernière l’Organisation Mondiale de la Santé et le Ministère de la Santé somalien ont publié un rapport : 12 699 cas suspects de MDA/choléra et 302 morts ont été comptabilisés dans 46 districts à travers 12 régions depuis le début de 2017, soient 3 mois seulement. Et le rapport met en lumière une augmentation de 32,6%.

Au quotidien, pour les équipes, notre objectif principal est de fournir assez d’eau potable pour que les personnes puissent survivre et pour couper court à la montée des maladies diarrhéiques aigues comme le choléra, qui se développent à cause de la sécheresse.

 

Somalie, le choléra menace © Action contre la Faim
Somalie, le choléra menace © Action contre la Faim
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Pour Action contre la Faim, au vu de l’urgence, la première mesure que nous avons prise a été de fournir de l’eau – traitée avec du chlore – grâce a des camions citernes.

 

Fournir de l’eau est primordial, on assiste à un réel stress hydrique aux points d’eau principaux : des tensions peuvent apparaître entre les populations déplacées et les communautés hôtes, mais aussi avec les animaux sauvages qui cherchent également à s’abreuver. Les gens fuient littéralement leurs foyers, pas seulement parce qu’ils ont perdu leurs moyens de subsistance ou parce qu’il n’y a plus d’eau mais aussi parce qu’ils ont peur de l’avancée de la maladie depuis les cas déclarés de morts suite au choléra et aux maladies diarrhéiques.

Les maladies diarrhéiques aiguës peuvent être soignées, quand elles sont prises en charge rapidement. Les sels de réhydratation oraux sont efficaces. Dans la région de Bakool, Action contre la Faim soutient deux centres de traitement du choléra qui sont administrés et gérés par les communautés locales. Nous fournissons du matériel médical, du personnel médical spécialisé ainsi que du soutien sur la gestion des cas.

 Pour porter assistance aux populations fragilisées, nos équipes mobiles de santé et nutrition visitent les villages reculés pour faire de la promotion de l’hygiène et mener des diagnostics précoces. Elles expliquent les règles d’hygiène pour prévenir les maladies hydriques comme le fait de se laver les mains, de traiter l’eau au niveau du foyer ou comment éviter sa contamination. Mais quand nous sommes au-delà de la prévention, quand les personnes sont malades, elles doivent rejoindre un centre de traitement.

Ce qui n’est pas simple, la population a des difficultés à accéder aux traitements et à l’aide humanitaire pour des raisons de sécurité. Par exemple, dans certaines zones, les groupes armés empêchent les personnes malades de recourir à un soutien médical en dehors de leurs villages. S’ils le faisaient, ils ne pourraient pas revenir chez eux. Cela explique en partie l’augmentation du taux de mortalité. Depuis quelques semaines, ces conditions se sont un peu assouplies.

Notre action continue et doit se renforcer : depuis la fin février, nous soutenons quotidiennement 6 000 personnes a Yeed, 4 800 a Wajij dans la région de Bakool et 2 800 personnes à Eyl dans le Puntland.

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