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À la Une
Pourquoi les interventions en santé mentale sont-elles importantes en temps de crise ?
Le soutien psychologique est nécessaire dans un contexte de crise car le niveau de souffrance des populations est très élevé. Or, ces populations demandent de l’aide et ne savent pas comment gérer leurs symptômes : anxiété, colère, etc. Certaines personnes peuvent alors devenir très violentes et cela a évidemment un impact sur le bien-être des familles. Nous travaillons également avec les mamans et leur bébé, car nous pensons que des activités peuvent contribuer à de meilleures relations entre mères et enfants et ainsi mieux prévenir la sous-nutrition.
Quelle a été la stratégie d’Action contre la Faim en Santé mentale et pratiques de soin dans cette crise ?
Notre stratégie a été de soutenir le plus tôt possible les personnes ayant fui Mossoul. C’est pourquoi nous intervenons dans le camp de Khazer, qui est le premier endroit dans lequel les déplacés arrivent. Nous y avons prévu des activités de soutien psychologique en groupe pour les femmes, les hommes, les adolescents et les enfants, ainsi que des sessions individuelles avec nos psychologues pour les personnes montrant de très hauts niveaux d’angoisse. Lorsque nous rencontrons des cas relevant de problèmes psychiatriques, nous les orientons vers les psychiatres de Médecins Sans Frontières. Nous intervenons également dans les villages au nord de Mossoul. Nous avons été la première ONG à intervenir dans cette zone pour fournir la première réponse en Santé Mentale. Maintenant, notre stratégie est d’intervenir à l’intérieur de Mossoul, où travaillent déjà nos équipes en eau et assainissement.
Combien de personnes ont bénéficié de vos programmes de Santé mentale jusqu’à maintenant ?
Depuis le début de notre intervention d’urgence en novembre dernier, 22 000 personnes ont reçu une première aide psychologique dans les camps et les villages au nord de Mossoul. 7000 personnes ont participé à des sessions de soutien psychologique en groupes, 600 en sessions individuelles. Nous avons également distribué 1500 kits pour bébés à des femmes enceintes et allaitantes.
Quel type d’activités en Santé mentale met en place Action contre la Faim en Irak ?
Nous mettons en place 3 activités principales : le soutien psychologique individuel pour les personnes souffrant de hauts niveaux de détresse, et pour lesquelles nos psychologues prévoient entre 7 et 8 sessions. Nous mettons également en place des groupes de soutien psychologique pour des adultes, des adolescents et des enfants, entre 4 et 5 sessions en fonction des groupes d’âge. Et enfin, nous développons des activités de pratique de soins pour les femmes enceintes, allaitantes ou mamans d’enfants de moins de 2 ans. Le but de ces activités est de renforcer le lien entre mères et enfants et de prévenir les signes de la sous-nutrition.
A quels défis devez-vous faire face dans cette crise ?
Les défis varient d’un lieu à l’autre. Dans les camps, l’accès est plus sécurisé et plus simple, mais dans les villages du nord de Mossoul, il y a encore des mines, des corps d’anciens militants de l’EI, et les bombes tombent très près. Le défi premier pour nos équipes est donc l’accès. Un autre problème auquel nous faisons face : trouver des psychologues. Le niveau de détresse des populations est très élevé, et nous avons du mal à trouver des personnes assez formées pour gérer ces cas. Enfin, un autre défi est bien sûr de trouver des fonds.
Quel impact la crise a-t-elle eu sur votre vie ?
Lorsque je suis arrivée en Irak en octobre dernier, je faisais partie de l’équipe d’urgence du siège de Paris. Je suis venue sur place pour concevoir la réponse d’urgence et pour la mise en œuvre de la stratégie. Je devais rester seulement 6 semaines, mais j’ai finalement décidé de rester plus longtemps. C’est la première fois de toute ma carrière que je suis témoin d’un tel niveau de souffrance en santé mentale.
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