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IMG-20230419-WA0028 (1) © Action contre la Faim Cameroun

À la Une

Cameroun

Notre intervention en santé, nutrition et santé mentale

 

Au Cameroun, la situation humanitaire reste préoccupante au nord du pays. En effet, la région de l’extrême-nord est sujette à une crise sécuritaire depuis 2013, à laquelle s’ajoutent les effets des changements climatiques. Ces facteurs impactent négativement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des communautés et conduit à l’augmentation des cas de malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes. Le taux de prévalence de la Malnutrition aigüe sévère est de 2,9% chez des enfants de moins de cinq ans des populations déplacées internes, selon l’enquête nutritionnelle SMART de 2022. Ce taux dépasse, le seuil d’urgence de 2% (seuils définis par l’OMS)

Action contre la Faim est intervenue dans les secteurs de la santé/nutrition et santé mentale dans la région de l’Extrême-Nord, avec le projet d’«aide d’urgence multisectorielle dans les domaines de l’hébergement, de la nutrition et de la santé, ainsi que de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, pour la population touchée par la crise dans le bassin du Lac Tchad » mis en œuvre dans les communes de Koza et de Mora sous le financement du  GFFO (ministère allemand des Affaires étrangères) depuis janvier 2021 jusqu’en juin 2023. Ce projet a pour principal objectif d’offrir aux communautés de cette zone des soins de santé primaire grâce au déploiement des cliniques mobiles dans les villages, permettant ainsi de lutter contre la malnutrition en réduisant la morbidité et la mortalité des populations vulnérables.

 

Action contre la Faim innove avec l’approche ICCM+

 

La prise en charge communautaire intégrée des maladies de l’enfant y compris la malnutrition appelé approche iCCM+ est une approche adaptée aux zones où l’accès aux soins de santé dans les formations sanitaires est difficile. Cette approche englobe la prise en charge gratuite du paludisme simple, des infections respiratoires aigües, la diarrhée et la malnutrition aigüe sévère sans complications médicales chez les enfants de moins de 05 ans. L’ICCM+ vise donc à améliorer l’accès aux soins de santé des populations vulnérables des districts de santé de Koza et de Mora, à travers les cliniques mobiles.

 

et met en œuvre d’autres activités 

 

  1. La formation des agents de santé communautaires, des leaders communautaires, et des femmes sur les thématiques de la santé nutrition, de la santé mentale et des violences basées sur le genre pour l’intégration de celles-ci dans l’offre des soins primaires.
  2. La réhabilitation des infrastructures sanitaires, et la dotation en médicaments et dispositifs médicaux des formations sanitaires dans le but d’accompagner les formations sanitaires du district de santé de Mora pour qu’elles soient plus autonomes et en mesure d’apporter des soins de qualité aux populations environnantes.
  3. La mise en place d’un système de référencement d’urgence pour les cas avec complications médicales, grâce à un appui logistique et financier, ce qui facilite le transfert vers des structures plus adaptées des personnes qui nécessitent des soins spécialisés.

 

 

 

L’impact de notre intervention

 

Au cours des deux années et demi de mise en œuvre, Action contre la Faim à travers le d’« aide d’urgence multisectorielle dans les domaines de l’hébergement, de la nutrition et de la santé, ainsi que de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, pour la population touchée par la crise dans le bassin du Lac Tchad » a pu avoir de nombreux résultats en atteignant :

  • 15127 enfants de moins de 5 ans et 2909 femmes enceintes et allaitantes grâce aux cliniques mobiles pour l’offre direct des soins de santé primaire gratuit ;
  • 5242 personnes lors des sessions de groupe pour psychoéducation ;
  • 467 personnels de santé, leaders et relais communautaires pour les formations sur les thématiques de santé mentale et santé nutrition et sur les violences basées sur le genre ;
  • 2147 personnes au seins des groupes de Soutien psychosocial ;
  • 508 femmes enceintes et allaitantes pendant les sensibilisations et le soutien sur la détresse maternelle et les pratiques des soins ;
  • 13852 enfants de moins de 5 ans traités pour les cas simples des 4 maladies tueuses de l’enfant (le paludisme simple, les infections respiratoires, la diarrhée et la malnutrition aigüe sévère sans complications médicales) ;
  • 7926 enfants de moins de 05 ans et 3713 femmes enceintes et allaitantes par l’appui financier et technique à 3 centres de santé pour l’offre gratuit des soins de santé primaire ;
  • 5414 mères formées sur la mesure correcte du Périmètre brachial et la recherche des œdèmes ;
  • 7 formations sanitaires dont 1 dans le district de santé de Mozogo, 2 dans le district de Koza et 3 dans le district de Mora.

 

Au total 48 637 hommes, femmes, filles et garçons ont été touchés de manière directe par Action Contre la Faim et son projet d’aide d’urgence.

 

Témoignage

 

Mme Naimatou, responsable de l’aire de santé de Koza 1 : « Avant qu’Action contre la Faim ne vienne, le bâtiment était trop petit, et on a eu un appui d’Action contre la Faim qui nous a construit un hangar pour la prise en charge des enfants malnutris. La maternité qu’on avait auparavant ne répondait pas aux normes, donc ils nous ont aussi construit un bloc de maternité et équipé en même temps. On a beaucoup bénéficié d’Action contre la Faim. »

Tibeg, bénéficiaire du projet nous raconte : « Je souffre beaucoup car mon mari n’a pas une bonne santé mentale. Parfois il ramasse et déchire mes vêtements. Mon enfant souffrait tellement avant ce projet, car je ne parvenais pas à lui procurer des soins. Je l’avais amené à la clinique mobile, le médecin m’a référé à l’hôpital où l’enfant a séjourné pendant 4 jours avant d’aller bien. Depuis la santé de mon enfant s’est amélioré, car l’enfant tombait constamment malade, mais maintenant tout va bien. Avec l’amélioration de la santé de mon enfant, je parviens à mener des activités champêtres pour subvenir à nos besoins. Vraiment si Action contre la Faim peut continuer avec ce projet, toutes la communauté sera contente. »

Les résultats obtenus montrent l’importance de telles interventions pour soutenir les populations vulnérables et préserver leur santé. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour résoudre les problèmes humanitaires persistants dans cette région du Cameroun et assurer de meilleures conditions de vie et de santé pour les communautés. Le projet a ainsi été renouvelé pour une durée de trois ans.

 

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