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La région de l’extrême-nord du Cameroun connait une double crise sécuritaire et climatique, ayant un impact sur la sécuritaire alimentaire et la situation nutritionnelle des populations. Pour lutter contre la malnutrition qui touche les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitante, Action contre la Faim met en place des activités en santé nutrition et en santé mentale.
Au Cameroun, la situation humanitaire reste préoccupante au nord du pays. En effet, la région de l’extrême-nord est sujette à une crise sécuritaire depuis 2013, à laquelle s’ajoutent les effets des changements climatiques. Ces facteurs impactent négativement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des communautés et conduit à l’augmentation des cas de malnutrition aigüe chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes. Le taux de prévalence de la Malnutrition aigüe sévère est de 2,9% chez des enfants de moins de cinq ans des populations déplacées internes, selon l’enquête nutritionnelle SMART de 2022. Ce taux dépasse, le seuil d’urgence de 2% (seuils définis par l’OMS)
Action contre la Faim est intervenue dans les secteurs de la santé/nutrition et santé mentale dans la région de l’Extrême-Nord, avec le projet d’«aide d’urgence multisectorielle dans les domaines de l’hébergement, de la nutrition et de la santé, ainsi que de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, pour la population touchée par la crise dans le bassin du Lac Tchad » mis en œuvre dans les communes de Koza et de Mora sous le financement du GFFO (ministère allemand des Affaires étrangères) depuis janvier 2021 jusqu’en juin 2023. Ce projet a pour principal objectif d’offrir aux communautés de cette zone des soins de santé primaire grâce au déploiement des cliniques mobiles dans les villages, permettant ainsi de lutter contre la malnutrition en réduisant la morbidité et la mortalité des populations vulnérables.
La prise en charge communautaire intégrée des maladies de l’enfant y compris la malnutrition appelé approche iCCM+ est une approche adaptée aux zones où l’accès aux soins de santé dans les formations sanitaires est difficile. Cette approche englobe la prise en charge gratuite du paludisme simple, des infections respiratoires aigües, la diarrhée et la malnutrition aigüe sévère sans complications médicales chez les enfants de moins de 05 ans. L’ICCM+ vise donc à améliorer l’accès aux soins de santé des populations vulnérables des districts de santé de Koza et de Mora, à travers les cliniques mobiles.
Au cours des deux années et demi de mise en œuvre, Action contre la Faim à travers le d’« aide d’urgence multisectorielle dans les domaines de l’hébergement, de la nutrition et de la santé, ainsi que de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, pour la population touchée par la crise dans le bassin du Lac Tchad » a pu avoir de nombreux résultats en atteignant :
Au total 48 637 hommes, femmes, filles et garçons ont été touchés de manière directe par Action Contre la Faim et son projet d’aide d’urgence.
Mme Naimatou, responsable de l’aire de santé de Koza 1 : « Avant qu’Action contre la Faim ne vienne, le bâtiment était trop petit, et on a eu un appui d’Action contre la Faim qui nous a construit un hangar pour la prise en charge des enfants malnutris. La maternité qu’on avait auparavant ne répondait pas aux normes, donc ils nous ont aussi construit un bloc de maternité et équipé en même temps. On a beaucoup bénéficié d’Action contre la Faim. »
Tibeg, bénéficiaire du projet nous raconte : « Je souffre beaucoup car mon mari n’a pas une bonne santé mentale. Parfois il ramasse et déchire mes vêtements. Mon enfant souffrait tellement avant ce projet, car je ne parvenais pas à lui procurer des soins. Je l’avais amené à la clinique mobile, le médecin m’a référé à l’hôpital où l’enfant a séjourné pendant 4 jours avant d’aller bien. Depuis la santé de mon enfant s’est amélioré, car l’enfant tombait constamment malade, mais maintenant tout va bien. Avec l’amélioration de la santé de mon enfant, je parviens à mener des activités champêtres pour subvenir à nos besoins. Vraiment si Action contre la Faim peut continuer avec ce projet, toutes la communauté sera contente. »
Les résultats obtenus montrent l’importance de telles interventions pour soutenir les populations vulnérables et préserver leur santé. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour résoudre les problèmes humanitaires persistants dans cette région du Cameroun et assurer de meilleures conditions de vie et de santé pour les communautés. Le projet a ainsi été renouvelé pour une durée de trois ans.
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