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ICCM+ © Jean-Noel Ekanga pour Action contre la Faim

À la Une

Cameroun

Améliorer la santé des enfants

Cela est supérieur au seuil d’intervention fixé à 10%. Par ailleurs, la prévalence de la malnutrition aigüe sévère est de 2,9%. Un chiffre supérieur au seuil d’urgence de 2% fixé par l’OMS.

Pour aider la population à lutter contre la malnutrition, et réduire la morbidité et la mortalité des populations vulnérables, Action contre la Faim a innové avec le déploiement pour la première fois au Cameroun de l’approche ICCM+ ou prise en charge communautaire intégrée des maladies de l’enfant.

 

 

La prise en charge communautaire intégrée des maladies de l’enfant (ICCM+) est une approche adaptée aux zones où l’accès aux soins de santé est difficile à cause de la distance, de l’insécurité ou de l’enclavement comme cela peut être le cas dans l’Extrême-Nord du pays. Cette approche passe par une prise en charge à travers des agents de santé communautaires polyvalents au niveau des cases de soins ambulatoires. Cette approche englobe la prise en charge gratuite des maladies infantiles courantes comme le paludisme simple, les infections respiratoires aigües, la diarrhée et la malnutrition aigüe sévère sans complications médicales chez les enfants de moins de cinq ans. L’ICCM+ vise donc à améliorer l’accès aux soins de santé des populations vulnérables, notamment dans la zone d’intervention d’Action contre la Faim dans le District de Santé de Mora dans la région de l’Extrême- Nord Cameroun.

Les agents de santé communautaires polyvalents sont formés par les formateurs du Ministère de la Santé et appuyés par le personnel d’Action contre la Faim pour diagnostiquer et traiter ces maladies. Ils peuvent alors fournir ces services au niveau des cases de santé ambulatoire dans les communautés où ils travaillent. Si les enfants ne présentent pas de signes de complications, ils ne seront pas référés dans un établissement de santé pour un diagnostic ou même un traitement. Dans les communautés où les obstacles à l’accès à un établissement de santé sont importants, cette approche constitue une solution efficace pour la prise en charge des maladies courantes chez les enfants en augmentant ainsi la couverture services de santé. Lorsque les agents de santé communautaires polyvalents font face à des cas avec des complications médicales, ils les réfèrent au centre de santé le plus proche pour bénéficier d’une prise en charge adaptée à la gravité de leur état.

De janvier à juin 2023, grâce à l’approche ICCM+ 14 567 enfants de moins de cinq ans ont été prise en charge gratuitement pour les cas simples de paludisme, d’infections respiratoires aigüe, de diarrhée et de malnutrition aigüe sévère avec l’intervention de 16 agents de santé communautaire polyvalents.

 « Avant je passais toute la journée pour arriver au centre de santé lorsqu’il y avait des problèmes de santés dans ma famille et parfois, on ne pouvait pas se rendre à l’hôpital (à cause de la distance et de l’insécurité). Nous nous soignions avec les remèdes du village. Depuis que notre agent de santé communautaire a commencé à soigner les enfants au village, nous partons au centre de santé seulement quand l’état de santé de l’enfants est grave » explique Tata mère de trois enfants dans le village reculé de Farka.

Les recherches ICCM+ existantes ont révélé que cette approche est bénéfique à plusieurs niveaux :

  • Elle augmente la couverture médicale en maintenant une bonne qualité de soins
  • Il s’agit d’un modèle rentable qui permet de faire des économies de coût de traitement et de transport car les patients sont pris en en charge de manière précoce au niveau de la communauté. Les agents de santé communautaires peuvent ainsi atteindre les enfants plus tôt et prévenir les complications
  • Les enfants bénéficient d’une prise en charge intégrée

Cette approche contribue considérablement à la réduction de la morbidité et de la mortalité infantile dans les zones d’interventions où elle est mise en œuvre au Cameroun.

 

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